Découvrez les premiers invités du festival

25 auteurs, cinéastes et illustrateurs
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S’émouvoir, résonner, vibrer, se laisser bousculer… en compagnie de romanciers, penseurs, cinéastes et poètes qui explorent notre temps et nous donnent la force d’agir. Car comme l’écrit Olga Tokarczuk, notre invitée en Carte Blanche, « quand l’histoire change, le monde change ».
Découvrez les 25 premiers invités du festival Étonnants Voyageurs 2024, qui rejoignent Olga Tokarczuk, Prix Nobel de littérature 2018, et les 10 auteurs québécois déjà annoncés.

Littérature


Tandis que la voyageuse Clara Arnaud se pose dans les estives des Pyrénées pour interroger avec poésie notre rapport au sauvage (Et vous passerez comme des vents fous, Actes Sud), le romancier Mathias Énard questionne dans Déserter (Actes Sud) l’éternel retour de la guerre sur le territoire européen. Phoebe Hadjimarkos Clarke (Aliène, Éditions du Sous-Sol) aborde dans un inclassable roman d’anticipation les notions de domination, d’animalité et de violence alors qu’Hervé Le Corre dans un polar dystopique d’apocalypse (Qui après nous vivrez, Rivages Noir) offre une fable optimiste portée par des voix de femmes. La romancière Beata Umubyeyi Mairesse, dans une enquête sensible (Le convoi, Flammarion), prend la plume pour raconter son parcours de rescapée du génocide rwandais, pour que soit enfin entendue la parole des victimes. Luc Lang livre un bouleversant récit philosophique et autobiographique, où il rend hommage à ses maîtres en arts martiaux, ou comment chuter pour mieux se relever (Le récit du combat, Stock). Et Nina Bouraoui parcourt, dans un texte vibrant, ses relations avec son père mourant (Grand Seigneur, JC Lattès). L’écrivain d’origine bosniaque Velibor Čolić partage le désarroi de l’errance désespérée des exilés de la guerre de Yougoslavie (Guerre et pluie, Gallimard).

Nous accueillerons des écrivains de l’Est de l’Europe aux côtés d’Olga Tokarczuk : elle invite à nous rejoindre, entre autres, le grand poète et romancier bulgare Guéorgui Gospodínov, lauréat du prestigieux Booker Prize, qui questionne notre rapport individuel comme politique à la nostalgie (Le pays du passé, Gallimard). Le Turc Hakan Günday attaque le business de la charité et l’hypocrisie humanitaire (Zamir, Gallimard), tandis que le réfugié poétique Falmarès trouve la beauté dans le voyage infernal de la migration (Catalogue d’un exilé, Flammarion).

Le plus américain des Irlandais Colum McCann interroge les possibilités du pardon par un témoignage puissant sur la violence qui hante le Moyen-Orient (American mother, Belfond). Jim Fergus rend un hommage bouleversant à la culture amérindienne éradiquée par la modernité dans un fabuleux portrait de femme (Molly et Hawk - Le Monde véritable, Cherche Midi). Explorant lui aussi l’héritage d’ancêtres cherokees, David Vann mêle avec intensité l’intime à l’universel dans La Contrée obscure, une œuvre virtuose sur le choc sanglant des cultures (Gallmeister).

Détour aussi par l’Islande avec le tendre regard d’Auður Ava Ólafsdóttir qui offre avec Éden un conte philosophique inspirant sur le devenir de l’humanité (Zulma). Tout aussi stimulante, la romancière ougandaise Jennifer Makumbi (La première femme, Anne‑Marie Métailié) nourrit, elle, les mythes de la maternité dans un récit aussi drôle et émouvant.
À noter, la venue exceptionnelle du grand sociologue allemand Hartmut Rosa, qui plaide pour la résonance, cette nécessité de se laisser transformer par la rencontre de l’autre (Pourquoi la démocratie a besoin de la religion, La Découverte). L’historien et professeur au Collège de France Patrick Boucheron nous incite quant à lui à agir face à la prévisibilité du désastre (Le temps qui reste, Seuil).

Jeunesse

L’enfant, le peintre et la mer, L’École des Loisirs

Nous accueillons avec joie Thomas Lavachery, romancier voyageur s’il en est, dont nous explorerons le parcours tout au long du week-end au cours de lectures musicales, d’ateliers d’écriture et de rencontres. Et François Place que nous suivrons en peinture sur les côtes sauvages du Finistère (L’enfant, le peintre et la mer, L’École des Loisirs).

Cinéma

La Rivière, Dominique MARCHAIS (Zadig Productions/2023/104')

À l’honneur, le cinéma de Dominique Marchais (La Rivière), qui raconte, de film en film, entre beauté et désastre, la transformation des paysages, et, selon ses mots, « milite pour restaurer la puissance politique de l’émerveillement ». À ses côtés, Luc Jacquet (Voyage au pôle Sud) livre « une lettre d’amour au désert blanc », grandiose et sauvage de l’Antarctique. Autres horizons : le diptyque documentaire de la réalisatrice serbe Mila Turajlić (Non-Alignés & Ciné-Guérillas : Scènes des archives de Labudović) interroge le pouvoir des images à des fins de propagande en des temps de guerre.

Expositions

Simenon, L’Ostrogoth, Dargaud

Deux artistes aux univers inspirés par l’ailleurs et la littérature exposeront leurs originaux. À découvrir : les innombrables illustrations, bandes dessinées, et peintures inédites de Miles Hyman, créateur de l’affiche du festival pour 3 ans ; et le style inimitable de Loustal, au travers de croquis de voyage, de peintures, jusqu’à sa récente bande dessinée.

(À suivre...)