Fondateur du Collectif 129H, premier collectif de slameurs français, Rouda s’est imposé comme l’un des pionniers de la scène slam hexagonale dans les années 2000.
Poète-rappeur-slameur, il développe une écriture à la jonction du rap et de la poésie et hisse cette discipline poétique au rang d’art à part entière, combinant l’écriture, l’oralité et l’expression scénique. Trois mots qui permettent tout simplement de circonscrire son territoire de prédilection : la poésie ? Une évidence car elle est à la base de son écriture d’auteur et d’interprète déjà prolifique. Le rap ? Plus que naturel puisque sa culture première vient du hip hop. Le slam ? Bien sûr, puisque Rouda est un des pionniers en France de cette esthétique, née à Chicago dans les années quatre-vingt dix.
Seul ou au sein du 129H, Rouda est le militant d’une culture issue du spoken word, et de la tradition des joutes vocales. Au fil de soirées et de manifestations diverses, il en est même devenu l’un des principaux passeurs. Familier d’Étonnants Voyageurs depuis 2005, son parcours d’activiste international l’a mené jusqu’à Bamako, Marrakech, Le Caire ou Nouméa ; tandis qu’il continue d’animer régulièrement des ateliers d’écriture pour des associations et des maisons de quartier en région parisienne. Il a voyagé à nos côtés au Mali en novembre 2010 pour une soirée mémorable à Blonba aux côtés de Souleymane Diamanka et du rappeur Amkoullel et en Haïti pour de nombreux ateliers slams, toujours nourris d’une vitalité exubérante.
Après avoir démarré sa carrière professionnelle par la publication de poèmes, il a sorti deux albums solo (Musique des lettres en 2007 et The French Guy en 2016) et multiplié les collaborations, notamment avec Grand Corps Malade et Oxmo Puccino.