Homme de lettres fou amoureux du Portugal, Michel Chandeigne s’attache depuis des années à faire connaître en France la culture lusophone dans son ensemble, y intégrant donc le Brésil et l’Afrique lusophone.
En 1982, alors coopérant militaire au lycée français de Lisbonne où il enseigne la biologie, il tombe totalement amoureux de la culture portugaise. De retour en France, il dirige la publication de livres portugais chez Autrement et traduit les poèmes de Fernando Pessoa, Al Berto ou Nuno Judice. En 1986, il décide de monter à Paris et d’y installer son atelier typographique. Il y fonde dans le même temps la Librairie portugaise puis les éditions Chandeigne en 1992.
La collection phare des éditions Chandeigne, la Magellane, réédite d’anciens récits de voyage en portugais dans le respect du texte original et publie de magnifiques ouvrages sur les grands voyageurs. Le premier texte publié est Histoires tragico-maritimes (Éditions Chandeigne, 1992) ou la relation de trois naufrages portugais au XVIe siècle. La Magellane, devenue une collection de référence sur l’histoire de l’exploration, fait peau neuve en janvier 2017 et voit arriver la Magellane poche. Destinée à accueillir des titres épuisés de la “Magellane”, elle est inaugurée par Histoires tragico-maritimes, 1552-1563, avec une préface de José Saramago, et Vasco de Gama, le premier voyage aux Indes, 1497-1499. Cette collection à pour objectif de réunir les grands textes des découvertes, en format poche, avec une maquette graphique étonnante et un premier cahier couleurs. Les grands textes des découvertes accessibles à tous !
Après Histoires tragico-maritimes, 1552-1563, trois stupéfiants récits de naufrage, Le voyage de Vasco de Gama aux Indes par le cap de Bonne-Espérance, écrit par un témoin oculaire, ou encore La découverte du Japon, 1543-1552, il publie en 2018 un ouvrage sur le navigateur hollandais le plus célèbre en son pays, mais sa figure reste peu connue en France. Pourtant, il fut l’un des premiers à tenter le passage du nord-est vers la Chine lors de trois voyages mémorables de 1594 à 1596. Lors du troisième, il redécouvrit l’archipel du Spitzberg, le Svalbard des Vikings, avant que son navire ne soit pris par les glaces. Après des mois d’hivernation dans la nuit polaire et un voyage de 2 800km en chaloupe sur une mer partiellement gelée, seuls 12 des 17 marins partis regagnèrent Amsterdam ; Barentsz n’était pas pami eux. Un récit de magnifiquement illustré par des cartes et des gravures.
La même année, il publie un récit de Patrick Straumann, Lisbonne, ville ouverte, un livre prenant et poignant sur les migrants de 1940 pour lesquels Lisbonne était la seule voie vers l’Amérique.
En savoir plus :
L’ensemble des publications de Michel Chandeigne peut être consulté sur le site des éditions Chandeigne.
Bibliographie (sélective)
- Prisonniers des glaces, 1594, 1597. Les expéditions de Willem Barentsz & la découverte du Spitzberg (Chandeigne, 2018)
- Histoires tragico-maritimes. Trois récits de naufrage au XVIe siècle (Chandeigne, 2017)
- Le voyage des plantes & les grandes découvertes (de J E Mendes Ferrao) (Chandeigne, 2015)
- La découverte du Japon (1543) (Chandeigne, 2013)
- Sur la route de Colomb et Magellan - Idées reçues sur les grandes découvertes (Le Cavalier Bleu, 2011)
- Le Voyage de Magellan (Chandeigne, 2008)
- Voyage de François de l’Estra : Aux Indes Orientales (1671-1676) (Chandeigne, 2007)
- Récits et nouvelles du Cap-Vert (Chandeigne, 2006)
- Contes traditionnels du Mozambique (Chandeigne, 1999)