- ©Mona
Sur la terre qui a vu naître Conan Doyle et Agatha Christie, le polar est plus qu’un genre : c’est une institution. En témoigne l’existence de la prestigieuse Crime Writers’ Association (Association des écrivains de romans policiers), qui a décerné en 2009 le « poignard de diamant » (prix Cartier Diamond Dagger), à l’écrivain Andrew Taylor pour l’ensemble de son oeuvre. Peu connu en France, l’auteur est une des figures phares de la littérature policière contemporaine outre-manche,
où le triptyque The Roth Trilogy (Requiem pour un ange, 3 tomes) a fait l’objet en 2007 d’une adaptation pour la chaîne ITV1.
Né en 1951, passé par Cambridge, Andrew Taylors a exercé de multiples activités - de professeur à libraire en passant par ouvrier dans le bâtiment - avant de s’établir en 1981 comme « écrivain à plein temps ». C’est d’abord le personnage de William Dougal, enquêteur à la moralité plus que douteuse, qui le fait connaître. Puis la série qu’il ancre dans la ville fictive de Lydmouth, - inspirée de la région de la Forest of Dean où il réside depuis 1982, à la frontière de l’Angleterre et du Pays de Galles - le consacre parmi les maîtres de l’intrigue à tiroirs et des atmosphères étouffantes.
Ses œuvres les plus récentes s’étoffent d’une dimension historique. Dans The American Boy, paru en Grande Bretagne en 2003, Andrew Taylor crée le suspens autour des années de formation d’Edgar Allan Poe, dans le décor de l’Angleterre du début du XIXème siècle. Mais c’est dans le Londres des années 1930 que se déroule son dernier ouvrage traduit en français, Le diable danse à Bleeding Heart Square. L’auteur y réveille le souvenir d’une vieille légende londonnienne qui fait de Bleeding Heart Square le lieu d’un meurtre sanglant, sur la trame de fond troublée des années 1930 anglaises. Faisant une fois de plus la démonstration de son art diabolique de la construction, Andrew Taylor puise dans la meilleure veine du polar anglais pour nourrir des thrillers historiques d’une grande modernité.
Le site d’Andrew Taylor
Site dédié à Andrew Taylor
Parus en français :
- Le diable dans à Bleeding Heart Square (2008) (paru en France en 2011, Le Cherche Midi)
- Les quatre fins dernières (Trilogie Requiem pour un ange, Presses de la Cité, 2004)
- L’Office des morts (Trilogie Requiem pour un ange, Presses de la Cité, 2004)
- Le jugement des étrangers (Trilogie Requiem pour un ange, Presses de la Cité, 2004)
- La monnaie de sa pièce (Liana Levi, 2001)
- Minuscule Caroline (Liana Levi, 2001)
- Poursuite Fatale (Rageot Editeur, 1989)
Parus en anglais :
- Bleeding Heart Square (Michael Joseph/Penguin, 2008)
- A Stain on the Silence (2006)
- Naked to the Hangman ( 2006)
- Call the Dying ( 2004)
- The American Boy (Flamingo, 2003)
- For An Angel (HarperCollins Pbk, 2002)
- Death’s Own Door (Hodder & Stoughton, 2001)
- Where Roses Fade (Hodder & Stoughton, 2000)
- The Office of the Dead (HarperCollins, 2000)
- The Suffocating Night (Hodder & Stoughton, 1998)
- The Judgement of Strangers (HarperCollins, 1998)
- The Lover of the Grave (Hodder & Stoughton, 1997)
- The Four Last Things (HarperCollins, 1997)
- The Mortal Sickness (Hodder & Stoughton, 1995) 1995
- The Invader (HarperCollins, 1994)
- An Air That Kills (Hodder & Stoughton, 1994)
- The Barred Window (Sinclair Stevenson, 1993)
- Odd Man Out (Gollancz, 1993)
- Negative Image (HarperCollins, 1992)
- The Sleeping Policeman (Gollancz, 1992)
- The Raven On the Water (HarperCollins, 1991)
- Toyshop (Collins, 1990)
- Double Exposure (Collins, 1990)
- Blood Relation (Gollancz, 1990)
- Private Nose (Walker, 1989)
- Snapshot (Collins, 1989)
- Hairline Cracks (Collins, 1988)
- Blacklist (Collins, 1988)
- The Second Midnight (Collins, 1988)
- Freelance Death (Gollancz, 1987)
- An Old School Tie (Gollancz, 1986)
- Our Father’s Lies (Gollancz, 1985)
- Waiting for the End of the World (Gollancz, 1984)
- Caroline Minuscule (Gollancz, 1982) (paru en France en 2001, Liana Levi)
Présentation de Le diable danse à Bleeding Heart Square
1934. Londres. Lydia Langstone fuit la haute société aristocratique anglaise et un mari violent pour trouver refuge dans une petite pension de famille sise Bleeding Heart Square. Privée des privilèges que lui conférait son statut social, elle tente de renouer avec une vie plus modeste, plus indépendante aussi. Mais très vite, dans cet univers nouveau pour elle, Lydia se trouve confrontée à d’étranges événements. Qu’est devenue Miss Penhow, l’ancienne propriétaire de la pension de famille, mystérieusement disparue quatre ans plus tôt ? Pourquoi un journaliste, de retour des Indes, veut-il à tout prix la retrouver ? Qui est cet homme qui semble surveiller nuit et jour les allées et venues dans la maison ? Enfin, qui envoie des morceaux de cœur en décomposition à Joseph Serridge, l’un des occupants de la pension de famille, le dernier à avoir vu Miss Penhow vivante ? Selon la légende londonienne, le diable danse à Bleeding Heart Square, cette fois il serait plutôt tapi dans l’ombre, en silence, attendant son heure.
Avec ce récit à la construction géniale, alliée à une satire cinglante de l’establishment, Andrew Taylor conjugue l’atmosphère si particulière des romans anglais et une efficacité toute moderne. Maître de la manipulation, il entraîne le lecteur dans un labyrinthe fabuleux, jusqu’à un retournement final totalement imprévisible. Une révélation !
Revue de presse :
- « Andrew Taylor fait depuis longtemps partie des meilleurs auteurs de polars anglais… Dans Le diable danse à Bleeding Heart Square, il se surpasse. » The Times
- « Un livre parfaitement construit… La toile de fond historique, comme dans tous les livres de Taylor, est impeccable. De mieux en mieux, tout simplement. » The Telegraph
- « Andrew Taylor excelle dans sa réinterprétation moderne des bas-fonds à la Dickens… C’est un roman foisonnant avec un fond de politique très sérieux. » The Independent