La venue de Murray Bail est soutenue par l’Australian Council for the Arts, organisme de consultation et de financement des Arts du gouvernement australien.
- © Anthony Browell
Plume majeure de la fiction australienne contemporaine, Murray Bail, né à Adélaïde en 1941, est l’auteur d’une œuvre traduite en vingt-cinq langues et couronnée par de nombreuses distinctions, dont les prestigieux Commonwealth Writers Prize et Miles Franklin Award en 1999. Improbable odyssée d’un homme des Antipodes venu vendre un piano australien à Vienne, La Traversée est son troisième roman traduit en français après Eucalyptus (Robert Laffont, 1999) et Les Pages (Les Allusifs, 2010). Par ce portrait mordant d’un homme écartelé entre deux femmes et tiraillé entre l’Ancien et le Nouveau Monde, l’écrivain poursuit, avec maestria et dérision, son exploration de l’identité australienne.
- La traversée (Actes Sud, 2013)
- Les Pages (Les Allusifs, 2010)
- Eucalyptus (Robert Laffont, 1999)
Présentation de La traversée :
Accoudé au bastingage du porte-conteneurs qui le ramène à Sydney, un homme regarde s’éloigner l’Europe, laissant libre cours à ses pensées. Il y a quelques jours encore, Frank Delage se trouvait à Vienne où il était venu présenter sa dernière création : un piano révolutionnaire au son pur et inédit, conçu et fabriqué en… Australie.
Sa mission commerciale sur le Vieux Continent n’est guère une réussite. La capitale autrichienne est saturée de musique. Chaque salon possède déjà son piano et son buste de Beethoven. Mais Delage a éveillé l’intérêt des très fortunés von Schalla, une famille de l’élite viennoise : mère et fille ont mis un zèle particulier à lui faire découvrir tant les charmes de la ville que leurs propres attraits.
Au gré d’allers-retours virtuoses entre le pont du navire et les salons lambrissés d’une Vienne plus fantasmée que réelle, nous sont alors restituées, dans une magnifique fluidité, la lente navigation vers l’autre côté de la terre, la naissance d’un possible amour et les coulisses d’un fiasco annoncé.
Par ce portrait d’un homme écartelé entre deux femmes et tiraillé entre l’Ancien et le Nouveau Monde, Murray Bail poursuit, avec maestria et dérision, son exploration de l’identité australienne.
Revue de presse :
- The Voyage is oblique, idiosyncratic and original. To read it is to breathe the rarefied air of an artistic consciousness, nostalgic for literary modernism. Bail deploys the structural integrity of the journey, such as the single day in Virginia Woolf’s Mrs Dalloway and James Joyce’s Ulysses, to allow the disordered encroachment of the past on the present, and to permit a slippery, subjective treatment of time. This is a novel that demands your full attention, discoursing in an unbuttoned, Joycean fashion, approaching a sort of textual jouissance. Drift off, and you will be all at sea.
The Australian