Comment se fait-il qu’un poème écrit dans une autre langue, dans une autre culture, il y a plus de 1 000 ans, parvient encore à nous toucher aujourd’hui ? Pourquoi a-t-il pu s’arracher aux conditions de son énonciation, traverser le temps, échapper aux particularismes de sa culture, résister à la traduction pour nous émouvoir au présent ? Parce que l’œuvre d’art témoigne d’une dimension de transcendance par rapport à tout ce qui prétend la réduire – et du coup, non seulement témoigne d’une dimension de transcendance en celui qui le crée, mais aussi dans ceux qui l’éprouvent aujourd’hui au présent, c’est-à-dire en tout le monde. Qu’on l’oublie et la démocratie se retrouve en grave péril. Et avec elle, la grande idée de l’être humain que porte l’œuvre d’art. En retrouver l’élan est, croyons-nous, l’enjeu majeur de ce temps. Comment ne pas voir qu’elles sont liées ? Sauver, réveiller le poème en chacun, tel est, à nos yeux, l’enjeu.
Démocratie & littérature : un même combat
Démocratie & littérature : un même combat
Démocratie & littérature : un même combat