France Inter - Cosmopolitaine de Paula Jacques, en direct de Saint-Malo

7 juin 2012.
 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Je m’appelle radar

Nil Editions - 2016

L’histoire est un kaléidoscope, et la vie un spectacle de marionnettes qui sont recyclées ou qui disparaissent quand leur rôle est terminé. Au début du cercle : Radar. Il naît dans le New Jersey en 1975 alors qu’une panne d’électricité plonge l’hôpital dans le noir. Lui-même vient au monde avec une peau d’un " noir d’aubergine " alors que ses parents sont blancs et que Charlene, sa mère, est une femme fidèle. Déboussolée par la couleur de peau de son petit garçon, Charlene le soumet à une batterie de tests. Après des années de vaine quête auprès de différents médecins, Charlene et son mari Kermin, un génie des ondes radioélectriques serbe, tentent un ultime essai : ils acceptent la bizarre invitation de Kirkenesferda, un groupe d’artistes-scientifiques du grand Nord norvégien. La roue du roman tourne. Arrêt sur la Serbie, 1992, en pleine guerre civile. Miroslav crée des spectacles bouleversants où, dans des boîtes noires, de minuscules marionnettes plus vraies que nature rejouent ou réinventent des événements du réel. La roue tourne à nouveau. Cambodge, peu avant 1975 : un jeune garçon adopté par un aristocrate français apprend les lois de la physique quantique. Puis le Cambodge est mis à feu et à sang par les Khmers rouges. Dans un camp de prisonniers, Kirkenesferda s’apprête à offrir à Pol Pot l’une de ses plus belles performances. La roue ralentit. New Jersey, 2010 : après avoir provoqué une panne d’électricité générale, Kermin disparaît. En le cherchant, Radar reçoit un mystérieux rendez-vous en morse. Dans le sous-sol d’un centre commercial abandonné, il découvre les derniers membres de Kirkenesferda. Ils sont entourés de centaines d’oiseaux-robots qui savent se coordonner les uns aux autres de façon autonome. Enfin la roue s’arrête (où repart ?) : Radar reçoit par texto un message de Kermin annonçant la naissance de son fils, Radar... Fantaisie, humour, imagination, péripéties et réflexion... le nouveau roman de Reif Larsen est construit en poupées russes, à travers différents lieux et diverses époques. Génial et jubilatoire.


Revue de presse :