LEBLANC Perrine

10 avril 2014.
 
© Julie Artacho

Romancière québécoise originaire de Montréal, Perrine Leblanc embrasse une carrière dans l’édition avant de publier son premier roman en 2010, l’Homme Blanc. Avec beaucoup de sobriété, de retenue, elle nous plonge dans le destin obscur de Kolia, enfant sans père né dans un goulag stalinien en 1937, devenu clown à sa sortie du bagne. Sans jamais tomber dans le piège du misérabilisme, ou dans la chronique historique, Perrine Leblanc saisit le lecteur avec beaucoup de poigne et l’entraîne dans un roman sombre, hanté, qu’illumine une histoire d’amitié fondamentale.

Son deuxième roman nous plonge dans les froides contrées isolées de Gaspésie, au cœur de Malabourg, un village où le temps semble s’être arrêté : « Jeunes, ils ont l’air vieux ; vieux, ils ont l’air mort. » Mystérieusement, trois jeunes femmes disparaissent. Quelques années plus tard, Alexis, un temps suspect dans cette affaire, et Mina, qui a assisté à deux des trois meurtres, se retrouvent à Montréal. Finaliste du Prix Françoise Sagan, le roman confirme le talent de la jeune québécoise à créer des ambiances saisissantes et des personnages meurtris.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Malabourg

Gallimard - 2014

Dans le village de Malabourg en Gaspésie, une région sauvage située dans le Nord Est du Québec, on retrouve le corps d’une jeune fille, Marie-Anne. On suspecte d’abord un vagabond, Peter, de l’avoir tuée, mais il est innocenté. Puis les soupçons se portent sur Alexis, un fleuriste amoureux de Marie-Anne. C’est après l’assassinat de deux autres jeunes filles, Maria et Liliane, retrouvées dans le lac à la fonte des glaces que l’on parvient à appréhender le coupable. Il s’agit de Léon, surnommé le Petit, le maire de Malabourg, que l’on retrouve pendu. Mina, qui assisté aux deux derniers meurtres, quitte le village pour l’université de Montréal. Alexis, après un séjour en France auprès d’un maître parfumeur, ouvre une boutique de fleurs à Montréal et poursuit ses recherches sur les essences rares. Alexis et Mina se croisent par hasard dans Montréal et ils deviennent amants. Alexis met au point un parfum très complexe et envoûtant, qu’il appelle Malabourg en mémoire des trois jeunes filles assassinées…

C’est le deuxième roman de cette jeune auteure québécoise qui a déjà connu un certain succès au Canada (30 000 exemplaires vendus). Avec ce texte, elle monte en puissance. Son univers est fort, original, à l’image de ce paysage sauvage fascinant où l’histoire se déroule. L’intrigue est bien construite autour de l’enquête sur les meurtres des trois jeunes femmes. Les personnages habitent puissamment le récit et l’intrigue, ficelée comme un bon polar, emporte le lecteur. 


Revue de presse