COULON Cécile

France

10 mai 2020.

Jeune prodige du roman français, née en 1990, elle signe à 17 ans son premier roman, et se distingue grâce à un style bref, incisif. Parfois avec ironie, toujours avec justesse, elle dépeint le microcosme humain en saisissant les émotions les plus sombres. Reconnue du public comme des institutions, lauréate de nombreux concours, et notamment du prestigieux Prix Apollinaire, pour Les Ronces, elle signe cette année Noir Volcan, un nouveau recueil de poèmes éruptif, affranchi et libérateur qui confirme son appartenance à un renouveau de la poésie, qui s’intégre dans la modernité, grâce – entre autres – à l’utilisation des médias sociaux.

 

Après un passage en hypokhâgne et khâgne à Clermont-Ferrand, Cécile Coulon étudie les lettres modernes et consacre une thèse au thème "Sport et Littérature". En parallèle à ses études, cette étudiante prolifique écrit des romans, fait des piges pour des magazines et travaille aussi dans la restauration. Elle ne se revendique pas complètement écrivain, expliquant qu’« être écrivain n’a rien à voir avec le fait d’écrire des livres. Aujourd’hui, être écrivain c’est devenu une figure, un fantasme. »

Grande lectrice de littérature américaine, elle est très marquée par John Steinbeck (A l’est d’Eden, Des souris et des hommes…), qui « attrape au vol des choses qui paraissent totalement insignifiantes et qui finalement sont absolument sublimes ». Elle retrouve chez les auteurs américains ce qu’elle apprécie chez les poètes français : les plus grandes émotions passent par la brieveté de la langue. Dans l’écriture, les deux choses qui lui importent le plus l’humain, matière première de ses œuvres, et l’histoire, qui doit constituer un véritable récit, à la fois narratif, thématique et stylistique.

Après son premier roman Le Voleur de vie et le recueil de nouvelles Sauvages, elle se fait véritablement remarquer en 2010 avec Méfiez-vous des enfants sages, dans lequel elle retrace le passage de l’enfance à l’adolescence, d’une façon poétique et parfois cruelle qui n’est pas sans rappeler L’Attrape-cœurs de J.D. Salinger, donnant à voir cette période où la candeur doit apprendre à faire face à la désillusion. Dans Le roi n’a pas sommeil son troisième roman, couronné du Prix Mauvais Genres France Culture / Le Nouvel Observateur 2012, elle fait le récit d’un mauvais choix et de la part sombre d’individus ordinaires. Après avoir à plusieurs reprises planté ses histoires dans l’Amérique contemporaine, elle change d’ambiance et propose une réalité alternative avec Le rire du grand blessé, une fable d’anticipation puissante sur la place de la littérature dans notre société.

Elle signe avec Le Cœur du Pélican son cinquième roman, un « portrait saisissant d’une vie bâclée » retraçant l’histoire d’un homme en prise à ses désirs et aux non-dits. De la gloire à la chute, du sport à la souffrance, il n’y a qu’un pas, dans ce récit porté par une extrême émotion.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Noir Volcan

Le Castor Astral - 2020

En 2018 s’est produit un phénomène que personne n’avait vu venir et qui restera dans l’histoire de la poésie française : un recueil a rencontré à la fois un succès critique et public. Cécile Coulon avait alors 27 ans, elle était connue comme romancière depuis déjà plusieurs années, et son premier recueil, Les Ronces, suscita un intérêt et un engouement dépassant de loin le cercle « habituel » des lecteurs de poésie.

Son second recueil, Noir volcan, est tout aussi éruptif, celui d’une poésie affranchie, libératrice, terrienne. Il fait partie d’un étonnant renouveau de la poésie constaté par les libraires dont Alexandre Bord : « Des poétesses comme Cécile Coulon et Rupi Kaur, dont les textes ont pu être lus au préalable sur les réseaux sociaux, attirent en librairie des lecteurs qui n’avaient jamais acheté un recueil de poésie. » Il est évident à la lire, que Cécile Coulon ne peut vivre sans poésie.