Avec Yahia Belaskri, Sami Tchak, Kettly Mars et Evelyne Trouillot
Animé par Nadève Ménard
Avec Yahia Belaskri, Sami Tchak, Kettly Mars et Evelyne Trouillot
Animé par Nadève Ménard
Prenant élan sur un poème écrit à vingt ans et lu par Hervé Denis le 1er août 1980 dans un spectacle par la suite interdit par la dictature de Jean-Claude Duvalier, Malséance oppose la violence verbale à la violence de l’histoire et du réel : pauvreté, racisme, héritages coloniaux, migration forcée, postures, impostures... mille formes de domination et de travestissements dans ce que le poète René Philoctète appelait « le procès des hommes contre l’homme ».
Complicité, évidente ou discrète avec de nombreux poètes dans la fonte d’un je/nous : voix singulière et sujet collectif, la poésie devant être faite par tous. Passé, présent, colère, révolte, adhésion et rejet, voyages et transbordements, repères et pertes de repères, implacablement hostile à l’ordre, aux ordres, critique de la permanence et des actualités des malheurs du monde, Malséance est un soupçon de ce que la poésie ou peut-être l’intention poétique se doit d’être envers tous les pouvoirs : l’abolition des frontières et la plus résolue des impolitesses.
Couverture provisoire
Port-au-Prince - Grandi dans les jupes d’une mère qui faisait commerce de ses charmes, Rico L’Hermitte, profession gigolo, beau gosse des quartiers pauvres, vend son corps. Comme le goût des fruits défendus, "L’heure hybride" dresse le portrait d’un monde qui se bat entre luxure et survie. Ce roman jette un regard lucide sur la société haïtienne, le tout sur fond de nostalgie de la fin des années 1970, où la vie nocturne était intense à Port-au-Prince.
Revue de presse :
Maurice Boyer, issu d’un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d’ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu’il doit à ce séjour et qu’il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme.
C’est le roman d’une rencontre, d’une quête : comment regarde-t-on l’autre, comment l’invente-t-on, comme écrit-on son histoire ?
Avec Les Grandes Espérances – titre provocateur en ces temps de guerres, d’attentisme climatique, d’ultralibéralisme et de colonialisme numérique –, Apulée #8 ouvre portes et fenêtres aux souffles de toutes les résistances, aux voix toujours renouvelées de la révolte, venues d’Iran, d’Ukraine, du Maghreb, ..., où des femmes et des hommes avides de justice et de liberté luttent au péril de leur vie contre les pires archaïsmes. C’est dans l’adversité redoutable que les mots d’espérance et de liberté s’incarnent au plus vif : quiconque s’oppose sans faillir, dans les manifestations, les prisons, les camps, au-devant des pires oppressions, peut en témoigner.
Existe-t-il une « fonction utopique » qui se situerait à l’avant de la conscience et des savoirs, quelque part dans l’inaccompli du désir et du rêve – le fameux Principe Espérance (Ernst Bloch) –, ou plus précisément un devenir en acte, porté par l’imaginaire des individus et des peuples en butte aux détresses de l’Histoire ? La poésie, l’art et les débats de ce nouvel opus d’Apulée configurent une insurrection à feu couvert afin que l’espérance garde plus que jamais l’âpre saveur de la vie.