POIVRE D’ARVOR Olivier

France

5 avril 2015.

Cet homme politique breton, philosophe de formation, a dirigé France culture, l’Association française d’action artistique (AFAA), et les instituts culturels d’Alexandrie, de Prague et de Londres. À la suite de Michel Rocard et Ségolène Royal, Olivier Poivre d’Arvor est aujourd’hui Ambassadeur de France pour les pôles et les océans et président du Musée national de la Marine. Également écrivain, il a publié plusieurs récits, essais et romans, dont certains avec son frère Patrick Poivre d’Arvor. Cette année, l’écrivain-diplomate signe une fable écologique et futuriste très bien documentée ; dans Deux étés par an (Stock, 2024), une kyrielle de personnages, humains comme animaux, nous révèlent l’état alarmant de notre planète, sans jamais céder à la tentation de l’apocalypse.

 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Deux étés par an

Stock - 2024

Un homme et un oiseau étaient-ils faits pour se rencontrer ? Surtout si l’homme est un ancien ambassadeur des Pôles, qui fête ses 90 ans, et l’oiseau, disons plutôt, le couple d’oiseaux, deux sternes arctiques inséparables du nom de Jet et Lily.

En 2048, bien des espèces, des pans entiers de notre géographie, ont hélas disparu de la planète, les brasiers enflamment l’Europe et font fuir de nouveaux migrants qui nous ressemblent. Le traité qui protège le statut particulier de l’immense réservoir d’eau douce qu’est l’Antarctique, doit être renégocié. L’urgence est absolue !

C’est alors que notre Ambassadeur, gageons que ce récit documenté est aussi une fable, décide d’affronter ce qui sera sa dernière mission : relier les deux points les plus extrêmes du globe terrestre, depuis le Groenland jusqu’au pôle sud, sur une ligne aérienne que seules les deux sternes connaissent par cœur, un tracé de glace et de haute mer, à la recherche migratoire de la lumière, de crevettes, de krill, et surtout de deux étés par an. Son Excellence va voler en leur compagnie. Pourquoi pas !

Chemin faisant, l’auteur à la manière des fabulistes, nous montre l’état de notre pauvre planète, sans jamais céder à la tentation de l’apocalypse, mais sur les ailes de Jet et de Lily, par leurs yeux émerveillés et parfois paniqués, il nous montre aussi toute la beauté du monde. S’y joindront, en une arche de Noé multicolore, un vautour géant, des perroquets au front bleu, une baleine dernière de son espèce, Amal la fille adoptive de notre Excellence, et bien des peuples du monde, aussi divers et menacés que les espèces animales.