MATTOTTI Lorenzo

Italie

8 octobre 2019.
 
© Cantais Ludovic

Artiste éclectique et complet, l’œuvre de Lorenzo Mattotti explore différents territoires, de l’illustrations au film d’animation en passant bien évidemment par la bande dessinée, dont il est considéré comme l’une des figures les plus emblématiques à l’échelle internationale. Ses livres sont traduits dans le monde entier et une quarantaine d’expositions lui ont été consacrées dans des galeries privées. 

Parisien d’adoption, Lorenzo Mattotti est né en 1954 à Brescia, en Italie. Après des études d’architecture à Venise, il s’oriente vers la bande dessinée, dont il est aujourd’hui l’un des représentants majeurs. Son approche picturale de l’espace narratif a quasiment révolutionné le genre, comme le montre avec éclat Feux, paru pour la première fois en 1984 et considéré comme son chef-d’œuvre.
Des albums publiés dans le monde entier (Le Signor Spartaco, 1982 ; Murmure, 1989 ; L’Homme à la fenêtre, 1992) aux livres pour enfants (Eugenio, récompensé en 1993 par le Grand Prix de la prestigieuse biennale de l’illustration de Bratislava), des campagnes publicitaires, affiches et couvertures des plus grands magazines (Vanity Fair, The New Yorker…) aux films d’animation (Pinocchio d’Enzo d’Alò, 2012), l’univers de Mattotti couvre magistralement tous les genres. 

Quand il ne revisite pas les contes et légendes de notre enfance (Alice Brum Brum – son premier album – en 1977 ; Hansel et Gretel en 2009) et les mythes imaginés par les grands écrivains (Mark Twain, Lewis Caroll, Robert Louis Stevenson ou encore Edgar Allan Poe, adapté par Lou Reed), Mattotti s’inspire de sa propre vie et de scènes familiales, déployant tantôt un trait fragile et sombre, tantôt des aplats de couleurs pures, chargés d’énergie et de vivacité. 

Chacune de ses œuvres est une fenêtre ouverte sur l’imaginaire. On y goûte intensément la lumière comme la nuit, la couleur et l’obscurité, les peurs et les joies. 
Mattoti dit avoir toujours voulu créer des « histoires énigmatiques », qui tirent leurs origines de « l’irrationnel du dessin » plutôt que de la « logique de l’écriture ». 
En se laissant guider par la palette dense des maître italiens ou par la ligne, par le « désir de la ligne, le point où elle veut entrer ou mourir », comme l’écrivait Henri Matisse ; en se souvenant des abstractions de Kandinsky, des glyphes de Klee ou encore des distorsions de Bacon, Mattotti élabore une œuvre protéiforme et flamboyante, profondément novatrice et follement libre. 

Guirlanda :
Travel Book :


Présention de Travel Book Vietnam par Lorenzo Mattotti

https://www.youtube.com/watch?v=PcwPf7W8IDk