COATALEM Jean-Luc

France

29 mars 2018.

Journaliste, rédacteur en chef adjoint à Géo et écrivain-voyageur, Jean-Luc Coatalem parcourt le monde depuis plus de vingt ans. D’origine bretonne, il a vécu en Polynésie et à Madagascar, au gré des affectations de son père, officier. À l’adolescence, il découvre les œuvres de Victor Segalen, sujet de son nouvel ouvrage, Mes pas vont ailleurs, lauréat du prix Femina essai. Fasciné par cet officier de marine breton, écrivain-voyageur, il partage avec lui une passion pour l’Asie et pour Gauguin. Il lui dédie aujourd’hui une longue lettre, hommage vibrant qui retrace ses voyages et compose un portrait intime et vivant de Victor Segalen.

 

Jean-Luc Coatalem, journaliste, rédacteur en chef adjoint à Géo et écrivain-voyageur, parcourt le monde depuis plus de vingt ans.

Né en 1959 à Paris, ce fils et petit-fils d’officier d’origine bretonne a eu, au gré des affectations familiales, une enfance polynésienne et une adolescence malgache qui lui ont donné le goût de l’ailleurs.

En 1980, Jean-Luc Coatalem s’installe à Paris et travaille dans l’édition puis dans la presse pour Grands Reportages, Le Figaro Magazine et Vogue. Partisan d’une écriture-monde, d’une littérature de l’ailleurs, il signe, en 1992, sous l’égide de Michel le Bris, le Manifeste pour une littérature voyageuse. Aujourd’hui journaliste à Géo, Jean-Luc Coatalem continue de sillonner le monde, de Terre-Neuve au Pôle Sud, du Paraguay à la Chine. Au fil de ses périples, il écrit des nouvelles, des romans, des essais... autant d’invitations au voyage, au rêve, à l’aventure.

Après avoir signé Il faut se quitter déjà, un récit mélancolique qui se déroule en Argentine et Uruguay (Grasset 2008), ainsi que Le dernier roi d’Angkor publié chez Grasset en 2010, Jean-Luc Coatalem livre en janvier 2012 Le Gouverneur d’Antipodia. Antipodia est un caillou rocheux qui émerge à peine des flots de l’Océan Pacifique, territoire français, sur lequel ne vivent cependant que quelques chèvres. Il raconte la vie du chef de poste, jeune aristocrate tombé en disgrâce et qui vit son exil avec beaucoup de fureur, et à l’opposé, son mécanicien, amoureux déçu, qui trouve son réconfort dans l’absorption d’une plante mystérieuse et hallucinogène : le reva-reva. Une vie de longue attente, d’où émergent des petits riens, et peu à peu la discorde, jusqu’à ce qu’un naufragé mauricien, Moïse, ne fasse son apparition.
Son livre Nouilles froides à Pyongyang, sélectionné au Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2013, est le récit ubuesque d’un voyage dans un pays énigmatique, la Corée du Nord. Entre l’envers et l’endroit, propagande et réalité, le sac de nœud de la vérité n’est jamais ce qu’il semble être.

En 2015, Jean-Luc Coatalem délaisse l’Asie pour le Finistère dans Fortune de mer, plus précisément pour la petite île d’Ouessant. Mêlant poésie et fantaisie, ce livre, sorte de polar métaphysique, met en scène des personnages d’univers différents dont les destins vont s’entrecroiser, les désirs s’affoler et où les vieilles légendes vont ressurgir.

Dans son dernier ouvrage, Mes pas vont ailleurs, Jean-Luc Coatalem s’adresse à l’écrivain-voyageur Victor Segalen, l’un de ses « passants considérables » (Librairie Mollat). Les deux hommes ont beaucoup en commun : tous deux Brestois, amateurs de Gauguin et passionnés d’Asie, ayant vécu en Polynésie… Le personnage de Victor Segalen accompagne et inspire Jean-Luc Coatalem depuis l’adolescence. Cet essai en forme de longue lettre, qui s’éloigne de la sécheresse d’une biographie par son style romanesque, s’ouvre sur la mort mystérieuse de Victor Segalen, en 1919, à l’âge de 41 ans, avant de revenir sur sa vie, ses voyages, ses liens avec la Chine. Une œuvre intimiste, à la hauteur de l’admiration de l’auteur pour le grand voyageur.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Mes pas vont ailleurs

Stock - 2017

Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au cœur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l’écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d’une œuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n’aura soupçonnée.
En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l’impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d’un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu’il aime.
Revisitant l’œuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l’écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d’un Segalen vivant et vibrant.

Mes pas vont ailleurs a été couronné du Prix Femina Essai 2017, et du Prix de la langue française de la ville de Brive.


Revue de presse