L’histoire du Prix Gens de Mer

10 janvier 2024.

Petit tour d’horizon de l’histoire d’un prix littéraire, né sous l’appellation Prix Faubert de Coton, en 1996, et qui récompense l’auteur d’un ouvrage de vulgarisation maritime, qui soit un livre à la fois technique, didactique, et agréable à lire pour le plus large public.

 

1996, naissance du prix Faubert de Coton, récompensant un ouvrage de vulgarisation maritime

Créé en 1996 naissait le prix Faubert de Coton. Il était attribué, à dates aléatoires, à l’auteur d’un ouvrage de vulgarisation maritime, qui soit un livre à la fois technique, didactique, et agréable à lire pour le plus large public. Le jury était composé de personnalités du monde maritime, littéraire et journalistique.

La première édition du prix couronna, lors du Festival Étonnants Voyageurs de 1996, un ouvrage qui ne comportait aucun texte : Six Phares à découper de Dominique Ehrard, aux éditions Ouest-France. Le deuxième Faubert de Coton fut attribué à la journaliste scientifique américaine Dava Sobel pour son remarquable Longitude paru en France chez JC Lattès. Il lui fut remis à bord du ferry « Bretagne » à Portsmouth, à l’automne 1997.

Un faubert est, selon un ancien dictionnaire de Marine (Soe-Dupont-Roussin) « un faisceau de fils de caret qui, lié à un manche ou à une erse en filin, sert à laver ou à sécher les diverses parties d’un bâtiment, ce qui s’appelle fauberter ou essarder. On dit aussi fauberder. Swab en anglais. »
Quant au faubert de coton, il s’agit d’un bel objet de matelotage, mais aussi symbole de La Droguerie de Marine.

Une nouvelle jeunesse en 2005

Après une longue pause, le prix Faubert de Coton trouva une nouvelle jeunesse en 2005. Désormais destiné à un ouvrage littéraire à caractère maritime, la 3e édition du prix, menée en partenariat avec les Thermes marins de Saint-Malo, se déroula lors du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs.
Présidé par Claude Villers, le jury tint ses débats dans le cadre prestigieux du Grand Hôtel des Thermes Marins, devant un public nombreux et curieux, qui participa aux travaux par ses questions et remarques. Le lauréat, Redmond O’Hanlon, reçut le Faubert de Coton 2005 pour son remarquable Atlantique Nord. Un somptueux faubert en coton, réalisé par le mateloteur britannique Des Pawson, fut remis à Lionel Hoëbeke, l’éditeur qui représentait son auteur.

Le Faubert de Coton devient le prix « Gens de Mer – Hurtigruten »

En 2006, le prix littéraire « Gens de Mer – Hurtigruten », du nom de l’express côtier norvégien, soutenu par les Thermes Marins de Saint-Malo, inaugura une nouvelle formule et pris une autre dimension, tout en restant dans l’esprit de son prédécesseur, le Faubert de Coton. Décerné lors du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, à l’issue d’un débat du jury tenu en public, le prix fut doté par la société Hurtigruten France d’une somme de 3.000 € destinée à l’auteur lauréat.

Cette première édition du prix « Gens de Mer – Hurtigruten » couronna Isabelle Autissier et son livre Kerguelen, le voyageur du pays de l’ombre paru chez Grasset.

En 2007, il fut décerné non pas à un auteur, mais à Philippe Jaworski, traducteur de Moby Dick d’Hermann Melville à la Pléiade.

En 2008, le prix « Gens de Mer »

En 2008, le prix prend une nouvelle appellation, « Gens de Mer ». Doté par le festival Étonnants Voyageurs et soutenu par les Thermes Marins, il couronne Benjamin Guérif pour Pietro Querini, les naufragés de Röst chez Rivages.

En 2009, le prix, doté par EDF en Bretagne, a été remis à Karsten Lund pour Le Marin Américain chez Gaïa.
En 2009, EDF en Bretagne est partenaire du prix Gens de Mer afin de soutenir celles et ceux qui nous font partager de fabuleuses histoires en lien avec ce milieu naturel et riche d’espoir. Ce partenariat prend fin en 2016.

En 2010, le jury a salué l’écrivain danois Karsten Jensen, pour son roman Nous les noyés, paru aux éditions Libella.

En 2011, c’est la Canadienne Dominique Fortier qui reçoit le prix pour son roman Du bon usage des étoiles, édité chez La Table ronde.

Voir la liste des lauréats ci-dessous.

Depuis 2012

La Compagnie des Pêches Saint-Malo remet depuis 2012 un Prix Compagnie des Pêches, destiné à couronner un ouvrage à caractère maritime mettant en valeur le monde de la mer et de la navigation, notamment dans sa dimension professionnelle.

L’auteur lauréat du prix « Gens de Mer » recevra un chèque de 3000 €, et ceux des prix « Compagnie des Pêches » et « Thermes Marins » un chèque de 1500 €.

Depuis 2016
Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo »
Aux côtés des Prix Gens de mer et Compagnie des pêches, il y a depuis 2016 le Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo ». Doté de 1500 euros, il est destiné à récompenser l’auteur d’un beau-livre à caractère maritime.

Depuis 2017
Un seul prix désormais sera couronné par le prix Gens de Mer, toujours doté de 3 000 €, grâce à nos partenaires Les Thermes Marins de Saint-Malo, la Compagnie des Pêches et le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine.

À partir de 2024
Le Prix Littoral-Gens de Mer France 3 Bretagne - France bleu Armorique, toujours doté de 3 000€, reçoit désormais la participation de Littoral, le magazine des gens de mer, à retrouver sur France.tv, et de France 3 Armorique.


LE JURY
Le jury du prix « Gens de Mer » est composé de personnalités du monde littéraire et maritime :

Contact pour le prix : Loïc Josse, fondateur de la librairie La Droguerie de Marine, 66 rue Georges Clémenceau, 35400 SAINT-MALO. Téléphone 06 82 69 26 15 (à partir d’avril 2024 uniquement, e-mail : josseloic@orange.fr


Le Prix Gens de Mer a salué :

Le Prix de la Compagnie de Pêches

Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo »


Contact pour le prix :
La première sélection du Prix 2024 sera publiée courant mars.
Loïc Josse, 66 rue Georges Clémenceau, 35400 Saint-Malo
e-mail : josseloic@orange.fr

 

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Témoignage

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

L’AUTEUR
Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.


 

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Beaux livres

Histoire universelle de la navigation : Tome 2, Des étoiles aux astres nouveaux

Jean-Pierre de Monza - 2017

Prenant le relais des conquérants portugais, les nations du nord de l’Europe s’engouffrèrent à leur tour sur la route des Indes pour y bâtir, grâce à leurs puissantes compagnies, les bases du capitalisme moderne. D’autres arpenteurs sillonnaient des océans de plus en plus lointains et gagnaient parfois la gloire en laissant leur nom à une terre, un détroit, une péninsule. Dans leur sillage se profilaient déjà les navigateurs scientifiques du XVIIIe siècle. Certains, comme Bougainville, crurent trouver à l’autre bout du monde le paradis sur Terre. Cook, Lapérouse et tant d’autres y connurent leur enfer, entrant à jamais dans les encyclopédies au siècle même qui les inventa. La plupart contribuèrent avec modestie à l’inventaire des peuples, des sciences naturelles et de la géographie. Dans les ateliers des villes européennes, stimulés par le Longitude Act de 1714, des chasseurs de prime tentaient de vaincre l’insupportable problème de la longitude. Hommage aux calculs des savants et astronomes, aux savoir-faire des mécaniciens et instrumentistes, aux horlogers, enfin, qui, tentant de domestiquer le temps, inventèrent le chronomètre... et la longitude fut ! Anglais et Français, si souvent ennemis sur les mers, s’associèrent dans ces nouvelles sciences. Les navigateurs peaufinèrent l’image du monde avec la complicité des hydrographes et des cartographes, puis des météorologistes et des océanographes. Les découvertes majeures du XIXe siècle - électricité, radiotélégraphie - amenèrent des inventions qui rendirent chaque jour plus sûr le métier de marin jusqu’à l’avènement de l’informatique et des satellites. Ce second tome de l’Histoire universelle de la navigation clôt deux millénaires de courage, d’utopie, d’obstination et d’intelligence. C’est à la fois le souffle d’une épopée humaine et la rigueur d’une aventure scientifique qui sont ici contés avec brio et portés par une remarquable iconographie, déjà garants du succès du premier tome de cette somme magistrale. Le parcours de François Bellec est atypique. Contre-amiral, il est aussi Peintre officiel de la Marine, sociétaire et président d’honneur de la Société nationale des beaux-arts. Il a dirigé le Musée national de la Marine de 1980 à 1997. Il est membre et ancien président de l’Académie de marine, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, de l’Académie de marine portugaise, et vice-président de la Société de géographie. Consultant pour l’histoire et expert de la Commission nationale des monuments historiques pour le patrimoine maritime, il a reçu en 2013 le grand prix des Sciences de la mer Albert 1er de Monaco, et l’année dernière la médaille navale Vasco de Gama pour services rendus à l’histoire navale du Portugal. Il a collaboré à une trentaine d’ouvrages et d’encyclopédies, et il a publié une vingtaine de livres sur l’histoire des hommes et de la mer, dont trois romans. II appartient au groupe des Ecrivains de Marine fondé par Jean-François Deniau.

 

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Romans

Le naufrage de Venise

Stock - 2022

Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d’églises et de raffinements divers, n’a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l’engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées – comme le prophète – apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques !
Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu’elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes.

Au gré d’un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d’une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d’une conscience écologique éclairée, l’ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu’à la transformer en un cauchemar entêtant.


 

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Témoignage

Ben, Tuhuka de Ua Pou - Rencontre avec un conteur marquisien

Au Vent des Iles - 2024

Benjamin Teikitutoua, dit Ben, est un tuhuka, soit un maître de la société traditionnelle marquisienne. Témoin privilégié de tous les bouleversements qu’a connus la société polynésienne depuis le milieu du XXe siècle, et acteur du renouveau culturel marquisien, il rapporte ici ses souvenirs les plus marquants avec la truculence et l’impertinence qui le caractérisent.

Loïc Josse rencontre Ben aux Marquises en 2020, et le courant passe d’emblée entre le Enana et le Breton, deux passionnés de culture, d’échanges, de transmission de la mémoire. Ils croisent leurs regards sur les mondes qui les entourent et très vite est né le projet de recueillir et de transmettre les souvenirs de Ben, dans une démarche qui rejoint celle des peuples polynésiens aujourd’hui : celle du passage de l’oralité à l’écriture.

Incontournable figure charismatique des îles Marquises, Ben égraine ses souvenirs et observe les changements qui secouent son monde polynésien et le monde en général, notamment dans le très actuel dossier de l’écologie et du réchauffement climatique.


 

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Essais

Pour l’amour des livres

Grasset - 2019

« Nous naissons, nous grandissons, le plus souvent sans même en prendre la mesure, dans le bruissement des milliers de récits, de romans, de poèmes, qui nous ont précédés. Sans eux, sans leur musique en nous pour nous guider, nous resterions tels des enfants perdus dans les forêts obscures. N’étaient-ils pas déjà là qui nous attendaient, jalons laissés par d’autres en chemin, dessinant peu à peu un visage à l’inconnu du monde, jusqu’à le rendre habitable  ? Ils nous sont, si l’on y réfléchit, notre première et notre véritable demeure. Notre miroir, aussi. Car dans le foisonnement de ces histoires, il en est une, à nous seuls destinée, de cela, nous serions prêt à en jurer dans l’instant où nous nous y sommes reconnus – et c’était comme si, par privilège, s’ouvrait alors la porte des merveilles.

Pour moi, ce fut la Guerre du feu, « roman des âges farouches  » aujourd’hui quelque peu oublié. En récompense de mon examen réussi d’entrée en sixième ma mère m’avait promis un livre. Que nous étions allés choisir solennellement à Morlaix. Pourquoi celui-là  ? La couverture en était plutôt laide, qui montrait un homme aux traits simiesques fuyant, une torche à la main. Mais dès la première page tournée… Je fus comme foudroyé. Un monde s’ouvrait devant moi…

Mon enfance fut pauvre et solitaire entre deux hameaux du Finistère, même si ma mère sut faire de notre maison sans eau ni électricité un paradis, à force de tendresse et de travail. J’y ai découvert la puissance de libération des livres, par la grâce d’une rencontre miraculeuse avec un instituteur, engagé, sensible, qui m’ouvrit sans retenue sa bibliothèque.

J’ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l’oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture  : qu’il est en chacun de nous un royaume, une dimension d’éternité, qui nous fait humains et libres. »


 

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Beaux livres

Des livres à la découverte du monde

Hoëbeke - 2012

Après le Trésor des livres de mer paru en 2011, la libraire et le romancier sont partis à la découverte du monde terrestre et se sont égarés avec délice dans 90 livres rares et essentiels, ornés de planches gravées, d’images aux couleurs étonnantes. De la fin du Moyen Age au début du XXe siècle, cet album égrène les étonnantes aventures de l’exploration terrestre.

Le livre se partage en 6 chapitres : Afrique : Léon l’Africain offre une description de l’Afrique dès le XVIe siècle ; le sieur Etienne de Flacourt au siècle suivant, décrit Madagascar pour la première fois ; un peu plus tard, l’explorateur René Caillé est le premier européen à revenir vivant de Tombouctou… Quant à Henry Morton Stanley, il retrouve le missionnaire-voyageur Livingstone…
Amérique : Au commencement du XVIe siècle, dans l’altiplano mexicain, le conquistador Hernan Cortés s’empare d’une cité lacustre, la Tenochtitlan des Aztèques, future ville de Mexico. Plus au nord, à la fin du XVIIe siècle, Cavelier de La Salle et Joutel explorent le cours du Mississippi. Au XIXe siècle, le peintre-explorateur Frédérick Catherwood découvre et peint les stupéfiants monuments mayas du Yucatan ; le prince Maximilian de Wied-Neuwied, accompagné du peintre Bodmer, présente d’étonnants portraits indiens…
Pacifique : le « prince des pickpockets », George Barrington, déporté en Australie deviendra, dans ce continent neuf, chef de la police de Paramatta…
Russie : En 1660, le sieur de Beauplan livre une description de l’Ukraine, quand Adam Olearius un siècle plus tard visite la Moscovie et traverse la mer Caspienne pour gagner Ispahan…
Moyen Orient : Au retour de Terre Sainte, au XVe siècle, le religieux allemand Bernhard von Breydenbach donne à imprimer le premier incunable de voyage illustré de somptueuses planches dépliantes, une innovation…
Asie : Au XIIIe siècle, Jean du Plan Carpin fraternise avec les Tartares, le marchand vénitien Marco Polo pénètre en Chine. Francis Garnier en 1873 remonte en pirogue le cours du fleuve Mékong par le Laos jusqu’aux frontières méridionales de la Chine, tandis qu’en 1931-32 les aventuriers de la Croisière Jaune Citroën réalisent l’un de leurs plus spectaculaires raids automobiles aux confins du monde…

Ce grand voyage à travers l’aventure des hommes, à la découverte des continents, est illustré de plus de 600 images, gravures et croquis, en noir et en couleurs, d’ébahissements graphiques face aux couleurs d’étranges animaux, de peuplades natives, d’abris et de plantes extraordinaires, rencontrés lors des voyages de ces grands explorateurs. Des extraits des textes originaux nous donnent aussi à lire comment à l’époque on racontait le monde.

 

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Récit

Cauchemar en Antarctique

Payot - 2023

Un huis clos sur la banquise ! Une fascinante histoire d’ambition, d’héroïsme et de survie en Antarctique, qui se lit comme un roman.

En 1897, la Belgica quitte Anvers avec Adrien de Gerlache, jeune capitaine à sa tête, Roald Amundsen, futur grand explorateur, en second, 23 hommes d’équipage inexpérimentés et indisciplinés, et une demi-tonne d’explosifs : direction le pôle Sud magnétique ! Le vieux baleinier est vite pris dans l’étau des glaces. C’est le début de treize mois de cauchemar pour le premier hivernage en Antarctique dans un isolement extrême. En proie au désespoir et à la folie, souffrant de divers maux et luttant contre les rats, les hommes ne seront sauvés que grâce à l’ingéniosité du chirurgien et ethnologue Frederick Cook, qui leur impose de la viande de pingouin pour éviter le scorbut, les expose à la lumière du feu (première tentative de luminothérapie !) et les oblige à marcher chaque jour autour du navire. Lors d’une évasion épique, la Belgica se dégagera de la banquise au terme d’une extraordinaire aventure qui servira d’exemple aux futures expéditions vers le pôle Sud menées par Amundsen, comme à la NASA.

Traduit de l’anglais par Odile Demange.

 

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Romans

Nous étions le sel de la mer

L’Aube - 2022

« C’est Vital. Ça a l’air qu’il a ramassé un cadavre dans ses filets. Il l’a dit dans sa radio. Tu veux qu’on t’en raconte, des histoires de marins ? Reste avec nous autres pis tu vas en voir, la p’tite ! » 
Catherine Day est venue en Gaspésie chercher des réponses. Au hasard de ses excursions sur la grève, elle rencontre les pêcheurs de la Baie-des-Chaleurs. Eux savent depuis longtemps qu’ici il ne faut rien attendre. On devine pourtant bientôt que Catherine cherche Marie Garant. Et aussi qu’elle ne la trouvera pas. Quand un pêcheur revient avec un corps dans ses filets, l’oubli se mue en colère, car tous y voient un signe de nouveaux malheurs. Ou plutôt de malheurs anciens que la mer a enfin relâchés. L’inspecteur Moralès, lui, vient tout juste d’être muté là. Il arrive de Montréal et se trouve subitement impliqué dans cette affaire aussi troublante que ce pays et ceux qui l’habitent…
«  Besoin de larguer les amarres, de sentir le vent du large ? Il suffit de plonger dans ce texte.  » Le Devoir
« On tombe totalement sous le charme de cette écriture ondoyante et colorée. » Coup de Pouce
« Un roman d’atmosphère et d’états d’âme. » Lettres Québécoises

 

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Romans

Au-delà de la mer

Albin Michel - 2021

« Muets de saisissement, Hector et lui regardent le monde se recomposer dans une magnificence de couleurs. Comme s’ils étaient les premiers à contempler des ciels pareils. Chacun commence à entrevoir la vérité de l’autre, à deviner qu’ils sont tous les deux pareillement démunis au cœur de la vérité des choses. Et qu’au sein d’une telle immensité, ce qu’un homme porte en son cœur n’a plus guère de poids. »

Malgré l’annonce d’une tempête, Bolivar, un pêcheur sud-américain, convainc le jeune Hector de prendre la mer avec lui. Tous deux se retrouvent vite à la merci des éléments, prisonniers de l’immensité de l’océan Pacifique. Unis par cette terrifiante intimité forcée et sans issue, ils se heurtent aux limites de la foi et de l’espoir, à l’essence de la vie et de la mort, à leur propre conscience.

Dans ce face-à-face d’une intensité spectaculaire, Paul Lynch explore la condition humaine avec une force digne d’Hemingway ou de Camus, et s’impose définitivement comme un virtuose des lettres irlandaises.

Traduit de l’anglais (Irlande) par Marina Boraso