PROKOP Karel

France

28 avril 2014.
 

D’origine tchèque, il a fait ses études à l’Académie du cinéma de Prague à l’époque où cette école formait une génération de cinéastes connus plus tard comme la « nouvelle vague tchèque ». Au lieu de faire son premier long-métrage, il se retrouve en prison, accusé de « subversion et propagande antisocialiste ». Il y reste six mois et fait connaissance à cette occasion de plusieurs opposants au régime, dont un certain Vaclav Havel. Après sa libération, il travaille comme camionneur (tout travail intellectuel lui étant interdit), puis il réussit à quitter clandestinement son pays natal et revenir en France pour y terminer un film commencé auparavant, produit par le Service de la Recherche de la Télévision Française.

Homologué réalisateur de l’ORTF, naturalisé français, il tourne de nombreux sujets de magazines, émissions pour la jeunesse etdocumentaires. En 1988, il tourne deux films sur un personnage inconnu alors du grand public, le Professeur Théodore Monod. Passionné par « l’aventure intelligente », il enchaîne des tournages sur et sous les mers, dans les déserts et les forêts vierges, ce qui ne l’empêche pas de réaliser des films historiques.

Il signe en 2012 un documentaire fascinant, Le Secret du trésor de Bassas Da India, aboutissement d’une aventure de vingt-cinq ans pour le réalisateur et l’archéologue Michel L’Hour, sur les traces d’une épave convoitée par les pilleurs : celle du Santiago, disparu en mer en 1585 entre le continent africain et Madagascar, avec 400 000 pièces d’argent à son bord…

Son nouveau documentaire, Les énigmes du trésor Corse réalisé en 2014, sera diffusé lors du festival !


Filmographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Les énigmes du trésor Corse

Constance Films/Arte/2014/52’ - 2014

L’histoire de ce trésor est digne d’un véritable thriller ! Un des plus importants trésors monétaires jamais trouvés au monde, plusieurs centaines de pièces d’or rarissimes, datées du III.ème siècle après J.C., dont certaines valent jusqu’à 400 000 €, découvert par quatre pêcheurs d’oursin corses il y a une vingtaine d’années. Après une première enquête judiciaire bâclée, l’enquête est enfin réouverte suite à des rumeurs faisant état de l’existence d’une autre partie du trésor : un plat en or unique au monde ! S’en suivront des mois de filatures et d’écoutes mobilisant plusieurs l’Office de Protection de Biens Culturels du SRPJ, Douanes, Gendarmerie, qui finiront par mettre la main sur le plat lors d’une opération digne d’un film policier. Michel L’Hour, le patron de l’archéologie sous-marine en France, après avoir récupéré le plat, se mêt à courir après une autre chimère : une statue en or massif de 32 kg, qui, elle aussi, devait faire partie du trésor Corse. Lors d’une opération secrète sur le lieu des premières découvertes, il n’a pas hésité à jouer du marteau-piqueur… avant de dégager le site… à la dynamite, sans rien trouver. Depuis, un mystérieux témoin a rapporté que les découvreurs de la statue se l’étaient partagée en la découpant en cinq morceaux. L’homme s’était vu attribuer la tête et pour en tirer un bénéfice, l’avait fondue pour vendre de l’or antique au poids... aux dentistes d’Ajaccio.