Littérature-monde ou littérature tout court ?

27 novembre 2008.
 

Du 27 au 28 novembre 2008 le département de langue, littérature et culture de l’université d’Århus au Danemark accueille le premier des grands colloques universitaires internationaux qui discuteront de la littérature-monde cet hiver. Suivront en février un rendez-vous à l’université de Tallahassee en Floride, auquel participeront une cinquantaine d’intervenants, puis à l’université d’Alger.

Les bâtiments de l’université d’Århus
D-R

Voici la communication de l’Université d’Århus présentant les enjeux du colloque LITTERATURE-MONDE OU LITTERATURE TOUT COURT : QUESTIONS AUTOUR DE LA POST-FRANCOPHONIE :

En ces temps de globalisation, de mondialisation et de forte concentration de l’économie culturelle, la question de la survie et l’identité des cultures non-dominantes s’avère cruciale.
Pour les cultures et littératures de langue française non-métropolitaine, ce défi est double. En effet, pour espérer pouvoir continuer à exprimer leur identité propre, il leur faut faire face, non seulement à une culture expansionniste étrangère (l’anglais), mais à celle qui leur sert elle-même de vecteur d’expression – la langue et le monde culturel français.
Or de plus en plus d’écrivains se sentent mal à l’aise avec la ”Francophonie”, qui représente, à leurs yeux, une catégorisation, ou plutôt, une sous-catégorisation de leurs oeuvres, héritée du colonialisme et du post-colonialisme.
L’appel de Michel le Bris et de ses cosignataires dans Le Monde du 16 mars 2007 pour la naissance d’une ”Littérature-Monde” à l’image de la ”World-Literature” anglo-saxonne a été comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, ramenant cette question cruciale au centre des débats.
Il est donc important de s’intéresser de plus près à cette question, d’autant plus qu’auront lieu presque simultanément les festival étonnants Voyageurs à Bamako et la première conférence internationale des écrivains Caraïbes à Fort-de-France, en novembre 2008.