Les Cafés littéraires : Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs 2022
Du 4 au 6 juin 2022, toute l’actualité littéraire des derniers mois. En compagnie de Maette Chantrel et de Pascal Jourdana.
Au cœur du festival, le café littéraire s’installe chaque année la magnifique salle du Grand large, au premier étage, grande ouverte sur la mer. Toute la magie qui fait de ce lieu le poumon du festival, pour notre plus grand plaisir !
Comme toujours, dans une atmosphère conviviale, retrouvez toute la richesse de cette littérature-monde que nous aimons. Romanciers, poètes, essayistes et grands témoins évoquent leur dernier livre, leur vision du monde : les auteurs français qui ont fait l’actualité littéraire ces derniers mois et les nouvelles voix venues du monde entier, d’Ukraine, d’Afghanistan, des États-Unis, du Brésil, de Cuba, d’Écosse, de Tunisie, du Sénégal, de Pologne…
Une captation vidéo par TVR35, à retrouver sur notre site.
DERNIER OUVRAGE
Romans
Le continent du Tout et du presque Rien
JC Lattès - 2021
Maurice Boyer, issu d’un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d’ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu’il doit à ce séjour et qu’il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme.
C’est le roman d’une rencontre, d’une quête : comment regarde-t-on l’autre, comment l’invente-t-on, comme écrit-on son histoire ?
« Mené de main de maître, Le Continent du Tout et du presque Rien démontre de la plus brillante façon que prétendre connaître l’Afrique s’avère la plus ultime des vanités. » Le Monde
« Dans Le continent du Tout et du presque Rien (JC Lattès), l’écrivain franco-togolais fait de l’Afrique, objet de bien des débats actuels, le sujet de son dernier roman. À cheval entre fiction, essai et autofiction, il parcourt les faisceaux de sa projection : connaît-on vraiment ce continent ? Comment le regarde-t-on et le pense-t-on dans sa relation avec l’Occident ? » Marianne
DERNIER OUVRAGE
Essais
Je vous écris d’une autre rive : Lettre à Hannah Arendt
Elyzad - 2021
Vous verrez dans ces pages que j’ai des choses à vous reprocher. Mais ce que j’ai lu de vous sonne en moi comme un appel à fouiller la mémoire, à lire l’Histoire à travers elle aussi pour aller de l’avant." S.B.
Hannah Arendt occupe une place particulière dans la pensée du XXe siècle. Elle en a vécu les tragédies, a tenté d’en expliquer les causes et les manifestations. Cette expérience l’a conduite à s’intéresser à la genèse du sionisme et de la création de l’État d’Israël et à poser un regard visionnaire sur le destin de ce nationalisme particulier.
Dans un aller-retour entre les guerres du vieux monde et les défis actuels, Sophie Bessis dialogue avec la philosophe, la conteste parfois, l’admire toujours. Cette lettre se veut un propos libre, personnel et politique, et une interrogation sur notre devenir collectif.
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Romans
Vaincre à Rome
Actes Sud - 2019 - 2019
Samedi 10 septembre 1960, avant-dernier jour des Jeux olympiques de Rome : le marathon va se courir non dans un stade mais au sein même de la Ville éternelle. Soixante-neuf concurrents pour un seul vainqueur. Et c’est dans la tête de celui qui montera sur la plus haute marche du podium que le lecteur est embarqué pour un voyage de 2 heures, 15 minutes, 16 centièmes. Non content de battre le record du monde en terre italienne plus de vingt ans après la prise d’Addis Abeba par Mussolini, le soldat éthiopien Abebe Bikila va courir les 42 kilomètres et 195 mètres pieds nus. “Vaincre à Rome, ce serait comme vaincre mille fois” a dit Hailé Sélassié. Vaincre pieds nus, ce sera comme vaincre en jouant dans la poussière de Debre Zeit. En pleine période de décolonisation et de démembrement des empires européens, un berger africain remporte l’or et couronne tout un continent.
Sylvain Coher, qui s’était déjà imposé par ses précédents romans comme l’écrivain du mouvement, des sensations, nous convie à une expérience extraordinaire : insu er à la langue et aux mots le rythme, la mécanique, les accélérations d’une course de fond, jusqu’au bien-être des endorphines, jusqu’à l’envol nal du sprint. Abebe Bikila est ce sportif omniscient qui sait le destin et qui court comme une pythie, sûr de sa victoire, prescient de la nuit célébrée qu’il va vivre dans quelques heures ; il n’y a pas de suspense et pourtant une tension s’installe, celle des muscles, de la crampe qui pourrait guetter malgré la certitude de ce qui va advenir.
Seul un tour de force littéraire à la musicalité inédite, aux digressions étincelantes, pouvait rendre compte d’un tel exploit sportif. Devenu Petite Voix dans la tête du champion, l’auteur se coule dans le rythme variable de sa foulée infatigable pour raconter comment grandissent les héros, comment se relèvent les peuples, comment se gagnent les revanches et comment naissent les légendes.
Revue de presse :
« Pour composer ce monologue, Sylvain Coher invente une écriture, tantôt vive, tantôt nourrie d’endomorphine. Son récit est sec comme un muscle tendu, mais s’étire comme les avenues pavées de la Ville éternelle. On y note quelques baisses de tension sans distinguer si elles tiennent à l’auteur ou au coureur. Et puis le rythme reprend, scandé par les interventions du speaker ; les kilomètres passent, l’histoire se déroule dans un temps étrange, à la fois fugitif et lent. De ce livre émerge la voix sage et endurante d’Abebe Bikila, qui suffit à justifier qu’on le remarquât. » Le Figaro Littéraire
« Un roman en forme de monologue aussi sportif que littéraire » L’Express