Sam. 14h, Théâtre Chateaubriand

La tragédie afghane

3 juin 2022.
 

Août 2021, les troupes étrangères, les diplomates, les humanitaires évacuent Kaboul en hâte avant le retour imminent des talibans. Comment en est-on arrivé là, après vingt ans d’aide massive, l’intervention de toutes les grandes agences d’aide à la reconstruction et l’appui de dizaines de pays ? C’est l’échec dramatique de la communauté internationale et du gouvernement, et, pour des millions d’Afghans, le retour d’un régime radical, particulièrement répressif à l’égard des femmes. Projection du film Fantômes d’Afghanistan , suivie d’une rencontre exceptionnelle autour de Michael Barry, spécialiste de l’Afghanistan. En présence de Michael Barry, l’écrivain et grand reporter Olivier Weber, Régis Koetschet, Najib Manalaï et Belgheis Alavi.

 

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Le Cri afghan

L’Asiathèque - 2021

Les racines du drame afghan

Dans cet ouvrage éclairant et bouleversant, Michael Barry répercute le cri de détresse de millions d’Afghans, alors que leur pays martyr vient de retomber sous le joug des Tâlebân.
Acteur humanitaire engagé, grand connaisseur de l’art islamique et des civilisations d’Asie centrale, Michael Barry a vécu de près bien des tragédies de l’Afghanistan. Il raconte l’histoire de ce pays qui fut un centre politique et culturel de grande importance, reprend pas à pas les étapes qui ont mené à la situation actuelle et analyse les différentes tendances des mouvements islamistes, l’illusion qu’a constituée l’instauration d’un État communiste et laïque, l’invasion soviétique, la montée d’al-Qâ‘ida et de Dâ‘esh, les erreurs des États-Unis, le rôle complexe du Pakistan.
Pour Michael Barry, le manque de considération envers les femmes est un problème majeur ; ce n’est qu’en prenant en compte leur place légitime dans la société que le pays pourra vivre dans la paix et la dignité. Il nous rappelle avec force que la condition de la femme, où que ce soit dans le monde, nous concerne tous.

 

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Essais

Dictionnaire amoureux de l’aventure

Plon - 2024

D’Ulysse aux himalayistes, en passant par les corsaires et les ethnologues, Olivier Weber nous livre un Dictionnaire amoureux de l’aventure très personnel. Où il est question, aussi, de soif de l’inconnu, de courage, d’empathie et d’engagement.

Sur les chemins hasardeux de l’aventure, on croise des explorateurs, des savants, des forbans, des humanitaires, des capitaines courageux, des charlatans, tous héros ou anti-héros qui ont poussé l’écrivain à s’aventurer lui aussi, jusqu’au plus profond de l’Amazonie ou sur des montagnes d’Asie, en mer de Chine ou sur les routes de la Soie, dans des savanes africaines, des maquis inconnus ou lors d’expéditions. En chemin sont esquissés l’art de la fuite et la propension à toujours repousser nos horizons, comme si l’esprit d’aventure gardait intrinsèquement une part de mystère mais restait accessible à tous.
Ce frisson de l’aventure, cette quête de « l’inconnu immense » cher à l’explorateur Richard Burton, nous les connaissons pour beaucoup, rêveurs des confins, coureurs de méridiens, arpenteurs des bois ou pérégrins tourmentés, par volonté de dépassement de soi, goût du risque ou besoin d’humanisme. Avec des escales dans des ports improbables, des criques de brigands, des îles avec ou sans trésor, des camps de guérilla perdus, faux Eldorados ou vrais Édens, péripéties extraordinaires ou ratages fameux, par forte tempête ou calme plat, ce livre à l’écoute du chant du monde nous invite à découvrir des lieux, des mythes, des personnages qui composent les paysages lointains ou proches de l’aventure. Et le voyageur passionné nous entraîne sur toutes ses routes et sentes, porté par l’appel du Grand Dehors, la tension entre l’errance et la demeure, et toujours par désir de liberté.

 

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Récit

À Kaboul rêvait mon père

Nevicata - 2021

André Malraux en Afghanistan

Une évocation du voyage d’André Malraux en Afghanistan en 1930, entre enquête littéraire et aventure géographique.
La curiosité intellectuelle d’André Malraux a toujours été aimantée par l’Afghanistan et ses abords. Mais pour ardente et consacrée qu’elle soit par la « beauté suprême » du Gandhâra, la relation de Malraux avec l’Afghanistan est encombrée de fausses pistes, d’outrances et d’occasions manquées, comme s’il avait eu des comptes à régler avec ce pays qu’il qualifia de « fantomatique et absurde ».

Ce livre s’attache à éclairer ce « mystère afghan » de Malraux en remontant le fil de sa vie : ses visites de jeunesse au musée Guimet, la préparation de l’équipée au temple de Banteay Srei, son voyage à Kaboul avec son épouse Clara à l’été 1930, ses initiatives de ministre chargé des Affaires culturelles.
« À Kaboul rêvait mon père » écrit Malraux dans les Antimémoires. C’est à ce voyage dans l’intime enfoui qu’invite cette traversée du siècle, confrontée aux tourments du monde.