Dim. 15h45, Grande Passerelle 1

Nous

23 mai 2022.
 

Alice Diop signe avec Nous un émouvant polyptyque sur les banlieues, en parcourant les vies éparses de la ligne B du RER. Le film sera suivi à 17h45 d’une rencontre Notre commune humanité pour tenter de percer le mystère de ce «  nous  » en compagnie de la réalisatrice Alice Diop, de la romancière Doan Bui qui, à travers la vie d’un immeuble du 13e dresse un portrait de la France d’aujourd’hui, Denis Gheerbrant dont le cinéma se met à l’écoute des gens qu’il filme et Régis Sauder dont le dernier film En nous dresse le «  portrait tout en nuances de la France d’aujourd’hui  » (Première).

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Vers la tendresse

Les films du Worso - 2016

Ce film est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles. Les déambulations des personnages nous mènent à l’intérieur de lieux quotidiens (salle de sport, hall d’immeuble, parking d’un centre commercial, appartement squatté) où nous traquerons la mise en scène de leur virilité ; tandis qu’en off des récits intimes dévoilent sans fard la part insoupçonnée de leurs histoires et de leurs personnalités.


Revue de presse :

« De la violence misogyne à la possibilité d’aimer : tel est le mouvement ascendant de Vers la tendresse, film d’une grande beauté et porteur d’espoir. »
François Ekchajzer, Télérama

« La jeune cinéaste Alice Diop aime poser son regard sur les zones en lisière. Son court métrage "Vers la tendresse", (…) explore l’intimité amoureuse de quatre jeunes hommes de la banlieue parisienne. Une réussite cinématographique. »
Sylvie Braibant, TV5 Monde

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La Tour

Grasset - 2022

Les Olympiades. C’est là, autour de la dalle de béton de cet ensemble d’immeubles du Chinatown parisien que s’est installée la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon. Victor Truong chérit l’imparfait du subjonctif et les poésies de Vic-to-Lou-Go (Victor Hugo). Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber mais déteste Mitterrand, ce maudit « communiste » élu président l’année où est née leur fille Anne-Maï, laquelle, après une enfance passée à rêver d’être blonde comme une vraie Française, se retrouve célibataire à 40 ans, au désespoir de ses parents.

Cette tour de Babel de bric et de broc, où bruisse le murmure de mille langues, est une cour des miracles aux personnages hauts en couleurs. Voilà Ileana, la pianiste roumaine, désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papier sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking et gagne sa vie comme arnaqueur. On y croise aussi Clément, le sarthois obsédé du Grand Remplacement, persuadé d’être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins se croisent, dans une fresque picaresque, faite d’amours, de deuils, de séparations et d’exils.

La Vie mode d’emploi de Perec est paru en 1978, quand les Olympiades sortaient de terre. Comment Perec raconterait-il le Paris d’aujourd’hui ? Ce premier roman de Doan Bui tente d’y répondre, en se livrant lui aussi à une topographie minutieuse d’un lieu et de ses habitants. L’auteure y décrit la France d’aujourd’hui, de la coupe du Monde 98 aux attentats de 2015 dans un roman choral d’une drôlerie grinçante.