Lun. 11h15, Rotonde Surcouf
« Écoutez et si on rallumait le étoiles »
23 mai 2022.
Un titre qui fait référence au poète Vladimir Maiakovski qui écrivait « Écoutez ! Puisqu’on allume les étoiles, c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ? C’est qu’il est indispensable, que tous les soirs au-dessus des toits se mette à luire seule au moins une étoile ? ». Trois écrivains qui entretiennent un rapport poétique au monde qui les entoure. Avec Sami Tchak, Mohamed Mbougar Sarr et Estelle-Sarah Bulle.
DERNIER OUVRAGE
Romans
Le continent du Tout et du presque Rien
JC Lattès - 2021
Maurice Boyer, issu d’un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d’ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu’il doit à ce séjour et qu’il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme.
C’est le roman d’une rencontre, d’une quête : comment regarde-t-on l’autre, comment l’invente-t-on, comme écrit-on son histoire ?
- « Mené de main de maître, Le Continent du Tout et du presque Rien démontre de la plus brillante façon que prétendre connaître l’Afrique s’avère la plus ultime des vanités. » Le Monde
- « Dans Le continent du Tout et du presque Rien (JC Lattès), l’écrivain franco-togolais fait de l’Afrique, objet de bien des débats actuels, le sujet de son dernier roman. À cheval entre fiction, essai et autofiction, il parcourt les faisceaux de sa projection : connaît-on vraiment ce continent ? Comment le regarde-t-on et le pense-t-on dans sa relation avec l’Occident ? » Marianne
DERNIER OUVRAGE
Romans
La plus secrète mémoire des hommes
Philippe Rey / Jimsaan - 2021
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
Revue de presse
- « Un livre-monde, qui nous entraîne à Paris, Dakar, Amsterdam et Buenos Aires, où l’on traverse les apocalypses du XXe siècle comme on croise Borges, Sábato et Gombrowicz. » Youness Bousenna, Télérama
- « Un grand livre, un joyau de savoir-faire qui vous enchante, vous transporte et vous poursuit. Mohamed Mbougar Sarr, retenez ce nom, est le jeune auteur de cet ouvrage au propos passionnant et à l’architecture aussi parfaite qu’emballante. » Marianne Payot, L’Express
- « Pour inaugurer cette rentrée littéraire, aucun roman ne convient mieux que La plus secrète mémoire des hommes, de Mohamed Mbougar Sarr. » Camille Laurens, Le Monde
- « La plus secrète mémoire des hommes relève de l’enquête, passionnant et déroutant cheminement à travers une mosaïque de témoignages, de récits et d’écrits, mais aussi du roman initiatique. » Frédérique Roussel, Libération
- « Son inventivité, son audace et l’intransigeance de sa langue font de ce livre, qui confronte les nécessités de vivre et d’écrire, une déclaration d’amour à la littérature. » Laëtitia Favro, Lire
- « Le souvenir de ce roman persiste longtemps, tant sa langue emporte par son enthousiasme, sa capacité méditative, sa force de condition. » Pierre Benetti, En attendant Nadeau
- « Un hymne magistral à la langue française, à la littérature et au pouvoir intemporel des romans, des fables et des contes. » Jean-Rémi Barland, La Provence
- « Dans une langue érudite et flamboyante qui nous fait traverser les époques et les continents, Mohamed Mbougar Sarr use d’un artifice prisé dans la littérature contemporaine, celui du livre mythique et de l’auteur fictif. » Laura Berny, Les Échos
DERNIER OUVRAGE
Romans
Basses terres
Liana Levi - 2024
Guadeloupe, 1976. Lorsque la Soufrière, volcan depuis longtemps dormant, semble se réveiller, toute la famille Bévaro quitte la Basse-Terre pour se réfugier chez l’aîné Elias en Grande-Terre. Seule Eucate décide de rester sur les flancs du volcan, attendant avec sa petite-fille Anastasie la décision du destin. Dans la chaleur qui s’intensifie, elle se souvient de sa jeunesse.
- « L’autrice de Lа où les chiens aboient par la queue signe un grand livre sur le tragique d’existences aliénées par le sceau de la naissance. » Livres Hebdo
- « Un roman mordant et poétique, ancré dans une terre guadeloupéenne pleine de ses fantômes. » La Croix
- « Estelle-Sarah Bulle fait entendre les voix d’une île sur le qui-vive » L’Humanité
- « Ce roman savoureux est un document ethnographique puisé а la source. La vie y palpite. La langue créole y apporte sa couleur vraie. » Le Télégramme
- « La romancière s’inscrit dans cette veine antillaise d’une écriture habitée, Raphaël Confiant, Maryse Condé… Leur langage, par sa puissance suggestive et bigarrée, suffit à faire bruisser le texte, à en exsuder des odeurs, des couleurs. Magique. » Sud Ouest