dimanche 10:30 (Heure de Tunis)/11:30 (Heure de Paris)

L’écriture de l’oralité

Avec Seyhmus DAGTEKIN, Brigitte SMADJA, Nathalie PAPIN

21 septembre 2021.
 

Comment la parole, le souffle, le style, débordent continument la langue, et la gardent vivante, en la recréant. Etre écrivain, quelque soit la langue d’écriture, c’est inventer sa propre langue. Par oralité on peut entendre les contes, récits, légendes qui ont nourri l’imagination populaire, témoignent de sa créativité et sont constitutives en cela des communautés humaines – par opposition pense-t-on parfois à la création savante, écrite, œuvre de créateurs individuels. Mais est-on si sûr que l’une ne nourrit pas l’autre ? Et, au-delà, ne peut-on pas tenir que la littérature (écrite) est cette création paradoxale qui par le rythme, le style, le souffle, réintroduit l’oralité au sein même de l’écrit ?

Une rencontre en partenariat avec Le 1 Hebdo

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Littérature jeunesse

Le jour où tout a failli basculer

L’École des Loisirs - 2021

Dans mon pays, la Valpaisie, chacun salue à sa manière la Lune et le Soleil. Il y a des Frotte-Oreilles comme mon ami Navid, des Plumes-Jaunes comme mon amie Paloma, des Sur-Un-Pied comme mon amie Suzanne et des C’est-Selon, comme moi, Raymond. Avant les événements qui nous ont tous bouleversés, les différentes salutations à la Lune et au Soleil ne nous avaient jamais empêchés de pique-niquer tous ensemble au bord du fleuve, de tomber amoureux et de participer à toutes les fêtes des uns et des autres. Ma fête préférée, c’est la fête des fleurs, la plus belle, la plus joyeuse, la seule qui débute au coucher du soleil et dure toute la nuit. Et c’est justement quelques jours avant cette fête que commence cette histoire qui a changé ma vie. Trois mois auparavant, j’avais rencontré Suzanne.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé

Actes Sud - 2024

Vendredi 13 novembre 2015, il fait exceptionnellement doux à Paris – on rêve alors à cette soirée qui pourrait avoir des airs de fête. Deux amoureuses savourent l’impatience de se retrouver ; des jumelles s’apprêtent à célébrer leur anniversaire ; une mère s’autorise à sortir sans sa fille ni son mari pour quelques heures de musique. Partout on va bavarder, rire, boire, danser, laisser le temps au temps. Rien n’annonce encore l’horreur imminente.

Laurent Gaudé signe, avec “Terrasses”, un chant polyphonique qui réinvente les gestes, restitue les regards échangés, les quelques mots partagés, essentiels – écrit l’humanité qui éclot au cœur d’une nuit déchirée par l’impensable. Et offre à tous un refuge, face à un impossible oubli.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Littérature jeunesse

Quand j’aurai mille et un ans

L’Ecole des Loisirs - 2018

Cendi a onze ans et rêve de vivre jusqu’à 117 ans. Avant d’y parvenir, elle doit fuir son pays en guerre et prendre le risque de se noyer en voyageant dans de vieux rafiots. Grâce à sa capacité à vivre sous l’eau, en apnée pendant de longues minutes, Cendi réchappe à un naufrage. Lorsqu’elle se réveille, elle a la surprise de se retrouver dans une station sous-marine. Une vieille muette la regarde ainsi qu’un jeune garçon.
Pas si jeune, en fait, le garçon. Immortel.