dimanche 11h15-12h00

Le physicien et le poète

Avec : Étienne KLEIN, Yvon LE MEN

24 mai 2021.
 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

La physique selon Etienne Klein

Flammarion - 2021

« Six livres en un seul volume : par l’effet de quelque intrication, le tout serait-il davantage que la somme de ses parties ? Lorsque je les feuillette, je vois bien avec le recul qu’ils égrènent les notes symboliques d’une mélodie intime, celle de deux de mes passions les plus tenaces.
La première est le problème du temps. Il m’a sauté à la figure à l’âge de trente-trois ans et ne m’a lâché qu’il y a peu. Ma seconde passion, irréductiblement liée à l’autre, me porte vers certains personnages fascinants de l’histoire de la physique du XXe siècle, des êtres que je n’hésite pas à qualifier de “génies”.
Redécouvrant la tonalité de ces ouvrages successifs, je me rends compte que j’aime traverser les frontières, établir des connexions entre ce qu’elles séparent le plus souvent de façon abusive : la physique et la philosophie, la vie et l’œuvre, les équations et le langage ordinaire, les idées et le tempérament, l’intelligence et les émotions. »