Remise du Prix Gens de Mer

avec Isabelle AUTISSIER, François BELLEC, Benoît HEIMERMANN

19 juin 2019.
 

Avec Isabelle AUTISSIER, François BELLEC, Benoît HEIMERMANN
Animé par Christelle CAPO-CHICHI

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le naufrage de Venise

Stock - 2022

Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d’églises et de raffinements divers, n’a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l’engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées – comme le prophète – apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques !
Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu’elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes.

Au gré d’un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d’une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d’une conscience écologique éclairée, l’ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu’à la transformer en un cauchemar entêtant.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Témoignage

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Histoire universelle de la navigation : Tome 2, Des étoiles aux astres nouveaux

Jean-Pierre de Monza - 2017

Prenant le relais des conquérants portugais, les nations du nord de l’Europe s’engouffrèrent à leur tour sur la route des Indes pour y bâtir, grâce à leurs puissantes compagnies, les bases du capitalisme moderne. D’autres arpenteurs sillonnaient des océans de plus en plus lointains et gagnaient parfois la gloire en laissant leur nom à une terre, un détroit, une péninsule. Dans leur sillage se profilaient déjà les navigateurs scientifiques du XVIIIe siècle. Certains, comme Bougainville, crurent trouver à l’autre bout du monde le paradis sur Terre. Cook, Lapérouse et tant d’autres y connurent leur enfer, entrant à jamais dans les encyclopédies au siècle même qui les inventa. La plupart contribuèrent avec modestie à l’inventaire des peuples, des sciences naturelles et de la géographie. Dans les ateliers des villes européennes, stimulés par le Longitude Act de 1714, des chasseurs de prime tentaient de vaincre l’insupportable problème de la longitude. Hommage aux calculs des savants et astronomes, aux savoir-faire des mécaniciens et instrumentistes, aux horlogers, enfin, qui, tentant de domestiquer le temps, inventèrent le chronomètre... et la longitude fut ! Anglais et Français, si souvent ennemis sur les mers, s’associèrent dans ces nouvelles sciences. Les navigateurs peaufinèrent l’image du monde avec la complicité des hydrographes et des cartographes, puis des météorologistes et des océanographes. Les découvertes majeures du XIXe siècle - électricité, radiotélégraphie - amenèrent des inventions qui rendirent chaque jour plus sûr le métier de marin jusqu’à l’avènement de l’informatique et des satellites. Ce second tome de l’Histoire universelle de la navigation clôt deux millénaires de courage, d’utopie, d’obstination et d’intelligence. C’est à la fois le souffle d’une épopée humaine et la rigueur d’une aventure scientifique qui sont ici contés avec brio et portés par une remarquable iconographie, déjà garants du succès du premier tome de cette somme magistrale. Le parcours de François Bellec est atypique. Contre-amiral, il est aussi Peintre officiel de la Marine, sociétaire et président d’honneur de la Société nationale des beaux-arts. Il a dirigé le Musée national de la Marine de 1980 à 1997. Il est membre et ancien président de l’Académie de marine, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, de l’Académie de marine portugaise, et vice-président de la Société de géographie. Consultant pour l’histoire et expert de la Commission nationale des monuments historiques pour le patrimoine maritime, il a reçu en 2013 le grand prix des Sciences de la mer Albert 1er de Monaco, et l’année dernière la médaille navale Vasco de Gama pour services rendus à l’histoire navale du Portugal. Il a collaboré à une trentaine d’ouvrages et d’encyclopédies, et il a publié une vingtaine de livres sur l’histoire des hommes et de la mer, dont trois romans. II appartient au groupe des Ecrivains de Marine fondé par Jean-François Deniau.