Dim. 10h, CCI (petite salle)

Entre mémoire et histoire : une relation à construire

24 mai 2019.
 

Les aventures coloniales furent une rude mise à l’épreuve des valeurs humanistes affichées. Rien ne doit être oublié. Et bien des drames d’aujourd’hui en sont les fruits directs. Mais quelque chose est aussi né de ces aventures. Temps nécessaire de la mémoire, mais temps nécessaire, aussi, de l’Histoire, qui implique, elle, distance, confrontation des faits, des points de vue. On sait la difficulté, aussitôt qu’esquissée, d’entreprendre une histoire commune entre France et Algérie, entre France et Allemagne ! C’est pourtant la condition même d’une relation…

Quelques signes suggèrent que les choses évoluent – comme l’entreprise de restitution des oeuvres africaines confiée à Felwine Sarr. Où en sommes-nous ?

Avec Felwine Sarr, Pascal Blanchard, Alexis Jenni et David Diop.

 

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Nouvelles

Le bouddhisme est né à Colobane

Philippe Rey - 2024

Un homme intrigué par l’épuisement de son désir ; une amie disparue, qui, des décennies plus tard, libère son ancien amant de son attente ; une femme écartelée entre les élans du cœur et la raison familiale ; un musicien décédé brutalement dont l’absence rappelle à ceux qui l’ont chéri sa présence en eux ; un sage assis sur un banc pensant l’amour comme la « forge d’oubli du réel ».
Dans cette quête impossible d’un désir absolu et sans limites, les compositions musicales de Toumani Diabaté, Wasis Diop ou bien encore Cheikh Lô accompagnent Fodé, Teibashin et les autres personnages. La musique souligne alors l’amour et le manque, la passion dévorante qui ronge les hommes mais aussi les anime. Le bouddhisme est né à Colobane est une ode à la vie, un appel à « participer du mouvement, y consentir, se laisser traverser et métamorphoser… ».

De Dakar à Abidjan, de Nantes à Kaolack Ndangane, Felwine Sarr compose une partition singulière et vive, une ballade à l’intérieur des âmes humaines pour dire la vie et son inéluctable achèvement, l’amour et ses nuances. Dans une langue limpide, il enjoint aux hommes de se couler dans les rythmes et les sons de leur existence pour faire face à l’urgence
de vivre et d’aimer.

 

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Essais

Olympisme, une histoire du monde. Des Jeux Olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

La Martinière - 2024

Cet ouvrage de référence sur les 30 Jeux Olympiques d’été, de 1896 à 2024, rend hommage aux athlètes à travers plus de mille images exceptionnelles. Une soixantaine de spécialistes, français et internationaux, offrent en parallèle un panorama complet de chacune des olympiades et proposent une « histoire-monde » résolument transnationale de l’olympisme moderne. Au cours de ces 130 années de Jeux Olympiques se dessinent les grandes mutations de nos sociétés et leurs enjeux politiques, économiques et culturels.

Ce catalogue de l’exposition présentée au Palais de la Porte Dorée d’avril à septembre 2024 retrace la construction des États-nations, l’émergence de la culture de masse, l’entre-deux-guerres marqué par l’opposition entre totalitarisme et démocratie, la Guerre froide, les vagues de décolonisation ou encore les revendications des minorités et des pays émergents. Il évoque aussi la mondialisation économique et le gigantisme des Jeux Olympiques d’aujourd’hui, la reconnaissance du paralympisme, sans oublier d’aborder les questions éthiques et sociétales qui traversent le mouvement olympique en ce XXIème siècle.

 

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Témoignage

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.


 

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Romans

La porte du voyage sans retour

Seuil - 2021

« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs. C’est dans ce qui est en 1750 une concession française qu’un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.

S’inspirant de la figure de Michel Adanson, naturaliste français (1727-1806), David Diop signe un roman éblouissant, évocation puissante d’un royaume où la parole est reine, odyssée bouleversante de deux êtres qui ne cessent de se rejoindre, de s’aimer et de se perdre, transmission d’un héritage d’un père à sa fille, destinataire ultime des carnets qui relatent ce voyage caché.