Dim. 14h, Vauban 5
Algérie, fragments de rêves
24 mai 2019.
Témoignages exclusifs, images directes et fortes captées sur les réseaux sociaux, autour des mouvements de 2011, au-delà du cliché de casseurs qu’on voulait coller aux manifestants : la projection de ce film de Bahïa Bencheikh-El-Fegoun a été interdite par le ministère de la Culture algérien, en septembre 2018. Suivi d’une rencontre avec la réalisatrice, l’écrivain et journaliste algérois Adlène Meddi, et le romancier Yahia Belaskri, exilé en France. L’occasion d’aborder la situation en Algérie aujourd’hui.
Puis la projection du film fort À Mansourah, tu nous as séparés où la réalisatrice Dorothée-Myriam Kellou entreprend de combler les silences de l’Histoire et revient sur un silence, celui du déracinement, pendant la guerre d’Algérie, de plus de deux millions de personnes, déplacées par l’Armée française, regroupées dans des camps ou des villages. Un déracinement jusqu’ici occulté de la mémoire historique.
DERNIER OUVRAGE
Documentaire
Fragments de rêves
FILM - 2017
Le film propose un croisement d’entretiens tenus à des acteurs de la société civile algérienne et des images d’archives ayant circulé sur les réseaux sociaux autour des mouvements de contestation depuis 2011. Témoignages exclusifs, paroles directes et fortes exprimant un puissant désir de liberté, de dialogue et de paix.
Pour une meilleure connaissance du mouvement social en Algérie, de sa nature et de son fonctionnement au-delà du cliché de casseurs qu’on voudrait bien coller aux manifestants. La projection de ce film aux Rencontres cinématographiques de Bejaïa a été interdite par le ministère de la Culture algérien, en septembre 2018.
DERNIER OUVRAGE
Romans
1994
Rivages - 2018
1994 : c’est l’année où tout bascule pour quatre jeunes lycéens algérois d’El-Harrach. Le pays est à feu et à sang lorsque ces adolescents décident de former, avec leurs propres moyens, un groupe clandestin de lutte antiterroriste. Dans ce roman dense et puissant, à travers des personnages aussi emblématiques que complexes, Adlène Meddi raconte les guerres qui ont marqué le pays et qui imprègnent encore si intensément le présent des Algériens.
- « Un roman à l’écriture dense, qui pulse comme le cœur d’un homme aux abois. » Liberation,22 octobre 2018
- « 1994, d’Adlène Meddi est un grand roman sur la décennie noire en Algérie. » LeFigaro, 28 septembre 2018
- « Faisant alterner les époques, 1994 est une œuvre patchwork qui esquisse un tableau terrifiant du pouvoir algérien au début des années 1990. Un pouvoir mafieux, sanguinaire, face à des terroristes arriérés. Le parcours d’Amin relève à la fois du roman initiatique – premières amours, premières déceptions, premières folies − et de la chronique de la violence. » Le Monde, 21 septembre 2018
DERNIER OUVRAGE
Romans
Le silence des dieux
Zulma - 2021
Un matin comme un autre, après avoir avalé une gorgée de thé et un morceau de galette, Abdelkrim traverse les étroites ruelles du village de la Source des Chèvres et s’éloigne sur la piste de terre pour aller en ville. Le long de l’oued asséché, la route au-delà de la montagne pelée se perd dans les sables alentour. Mais le car ne viendra pas. Des soldats bloquent l’accès : la route est coupée, le village isolé, rentrez chez vous.
Les villageois stupéfaits accueillent la nouvelle avec fatalisme, ce jour-là comme les suivants, sans plus même vérifier si les soldats sont toujours en poste. Ils consentent à cet enfermement, persuadés peut-être de l’avoir mérité. Oubliés des dieux.
Entre le café et la mosquée, la petite place résonne encore du dernier passage des commerçants itinérants, du porteur d’eau et des conteurs, mais le fragile équilibre vacille. Le maire se débat dans des fonctions devenues obsolètes, l’imam et doyen tente d’apaiser les colères, le riche Abbas fomente une prise de pouvoir à l’ombre de la palmeraie. Bientôt ils vont désigner un coupable, puisqu’il en faut un, et s’en débarrasser comme d’un mauvais sort.