Sam. 16h30, Hôtel de l’Univers
Politique fiction
24 mai 2019.
Adlène Meddi, salué « meilleure plume algérienne » par Kamel Daoud, dresse une fresque saisissante de la décennie noire de son pays. Denis Lachaud signe une fable blessante sur l’assimilation et prône « une insurrection littéraire ». L’écrivain croate Robert Perišic saisit une société en mutation de la confrontation monde ouvrier et de la haute finance en Bosnie. Et Gary Victor, qui dresse la fresque grave et carnavalesque de son pays et de ses démons meurtris.
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Romans
1994
Rivages - 2018
1994 : c’est l’année où tout bascule pour quatre jeunes lycéens algérois d’El-Harrach. Le pays est à feu et à sang lorsque ces adolescents décident de former, avec leurs propres moyens, un groupe clandestin de lutte antiterroriste. Dans ce roman dense et puissant, à travers des personnages aussi emblématiques que complexes, Adlène Meddi raconte les guerres qui ont marqué le pays et qui imprègnent encore si intensément le présent des Algériens.
- « Un roman à l’écriture dense, qui pulse comme le cœur d’un homme aux abois. » Liberation,22 octobre 2018
- « 1994, d’Adlène Meddi est un grand roman sur la décennie noire en Algérie. » LeFigaro, 28 septembre 2018
- « Faisant alterner les époques, 1994 est une œuvre patchwork qui esquisse un tableau terrifiant du pouvoir algérien au début des années 1990. Un pouvoir mafieux, sanguinaire, face à des terroristes arriérés. Le parcours d’Amin relève à la fois du roman initiatique – premières amours, premières déceptions, premières folies − et de la chronique de la violence. » Le Monde, 21 septembre 2018
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Romans
Ah ! Ça ira...
- 2015
Sur le bord du trottoir, dans la fraîcheur de l’aube, il attend. Dans un instant cet homme va agir sans le moindre état d’âme, et se placer en état de guerre.
Deux décennies plus tard, Antoine sort de prison. Sa fille Rosa n’a pas trente ans, c’est elle qui, pour une large mesure, l’a maintenu en vie pendant tout ce temps.
Nous sommes en 2037, Paris est une ville où il est impossible de se loger, la faillite sociale est infernale, la rébellion gronde, les inégalités sont innommables mais le temps de la révolte ne passe plus par la violence.
Lointaines pour la génération de Rosa, ces idées de libération armée sont en quelque sorte périmées : les actions terroristes, les endoctrinements idéologiques n’ont plus de sens, plus de poids, et la démocratie telle que l’a connue l’histoire du XXe siècle a fait long feu. Une autre époque de l’engagement s’est ouverte, celle du passage à l’acte citoyen.
Ah ! Ça ira… est un livre construit sur le réel mais habité de rêves comme devrait l’être tout projet d’avenir, toute utopie sincère. À cela Denis Lachaud a ajouté une pointe d’humour, un peu de fantaisie nécessaire pour considérer l’État et le monde qu’il nous promet…
Revue de presse
- « Ah ! ça ira… commence comme un épisode de la série américaine 24 Heures chrono. Rapide et efficace. » Loin d’être un essai déguisé en fiction, Ah ! ça ira… est un véritable roman, très original dans sa forme et dans son projet, qui explore l’intime pour mieux traiter les questions politiques. Pousser jusqu’au bout des hypothèses romanesques puisées dans le réel est la grande force de ce roman politique et jubilatoire. » Sophie Joubert, L’Humanité
- « La Révolution française n’est pas terminée. Denis Lachaud le prouve avec talent dans ce récit vif et vivant, mené tambour battant. C’est peut-être de la fiction, mais tout est juste dans ce roman. » Le Nouvel Observateur
- « Un grand oeuvre poétique, puissant, qui brille par sa sensibilité et son exigence. » Benoît Legemble, Transfuge
- « Fiction inflammable. « Ah ! ça ira… débute comme une série telé sous tension scandée par les flashes info pour ensuite faire sa révolution et muer en manifeste politique sous couvert de fable dystopique. Le roman nous met face à une question fondamentale : combien de temps supporterons-nous encore tout ça sans rien faire ? Le soulèvement populaire est le mirage du XXIe siècle, lance un des personnages. L’insurrection littéraire, elle, a déjà commencé. » Elisabeth Philippe, Les Inrockuptibles
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Romans
Les Métèques
Actes Sud - 2019
Par deux fois la famille Herbet est convoquée à la préfecture de Marseille. Dès le premier courrier Célestin, le fils aîné, a pressenti un danger. Mais il ignore alors que sa mère, tout comme son père, a jadis changé de patronyme. Dans une région où l’altérité est dangereuse, dans un pays où cinquante ans plus tôt on encourageait les immigrés à s’assimiler, voici qu’un fonctionnaire leur demande de reprendre leur nom d’origine.
Quelques nuits plus tard la famille Herbet est cruellement assassinée à son domicile. Seul Célestin, qui entretient avec le réel une relation particulière, parvient à s’échapper par les toits.
Commence alors un long voyage, une succession de jours durant lesquels il s’agit pour le tout jeune homme de passer inaperçu, une fuite ponctuée de rencontres précieuses dans une contrée quadrillée de contrôles policiers.
Denis Lachaud transpose de livre en livre les déviances récurrentes de l’humanité. En choisissant des personnages très jeunes, qui interprètent le réel avec une acuité instinctive, l’écrivain compose depuis vingt ans une œuvre forte et singulière ancrée dans l’Histoire et l’actualité, toujours colorisées par l’imaginaire et la différence.
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Romans
Les turbines du Titanic
Gaïa Éditions - 2019
Oleg et Nicolas se rendent en Bosnie-Herzégovine dans une petite ville oubliée du monde. Leur mission : remettre en marche l’usine de turbines devenues obsolètes mais dont un certain Colonel leur a passé commande. Ils tentent de gagner la confiance d’une population locale incrédule et se conforment avec cynisme à l’idéal socialiste yougoslave : l’autogestion. Tout cela sera-t-il beau et vain, comme de fabriquer des turbines pour le Titanic ?
Dans cette confrontation du monde ouvrier à celui de la finance moderne, l’usine devient corps et l’œuvre produite frôle l’œuvre d’art. De la débâcle naît un roman poétique et politique, drôle et captivant.
- « Les Turbines du Titanic est un roman renversant : une histoire de criminalité et d’héroïsme dans les ruines d’un conflit racial, racontée avec sagesse, raffinement et passion. » Nell Zink
- « Robert Perišić est une étincelle rayonnante d’intelligence et scintillante d’ironie, qui nous envoie le message que la Croatie post-guerre non seulement perdure, mais compte. » Jonathan Franzen
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Romans
Masi
Mémoire d’Encrier - 2018
On chuchote que, grâce à La flûte enchantée de Mozart, le citoyen Dieuseul Lapénuri est nommé ministre aux Valeurs morales et citoyennes, avec le mandat d’arrêter la dégradation des mœurs et l’abomination qui gangrènent la République. L’île sombre dans la luxure. Le président se croise les bras et s’amuse à jouir, en criant Whitman, Rimbaud et Baudelaire. Entretemps, la première édition du festival gay et lesbien Festi Masi est annoncée. Les autorités s’y opposent de toutes leurs forces. Le festival, devenu affaire d’État, prend des proportions inimaginables. Cette ruée vers la vertu, on le sait bien, n’est que mirages et effronteries. Un roman qui nous propulse dans les bas-fonds de l’âme humaine.
- "Farce politique aussi bien hilarante que cruelle, son roman met au jour l’érosion de pays gouvernés par des gens avides de pouvoir. Contre l’attentisme, Victor nourrit la gronde et convoque le changement. » Le Devoir
- “Dans cette comédie de mœurs à suspense, ce n’est pas seulement Haïti, mais l’homme face au pouvoir, à l’éthique, et à la différence que Gary Victor met en scène avec une plume totalement libre et d’une vivacité digne de la comedia dell’arte.” Le Point
- “De péripéties ubuesques en situations surréalistes, Gary Victor interroge la complexité des désirs dans ce Masi jubilatoire.” Le Monde