Lun. 10h15, Vauban 1
Matinée : Notre part sauvage
24 mai 2019.
Une animalité sommeille en chacun de nous...
Le film Leave no trace de Debra Granik, adapté du roman My Abandonnent de Peter Rock, s’inspire de l’histoire vraie d’un père et de sa fille qui ont vécu quatre ans dans une réserve naturelle proche de Portland, sans contact avec le monde moderne jusqu’à l’expulsion de leur refuge... Puis une rencontre avec Jamey Bradbury, Anne-Marie Garat, Kathleen Jamie et Catherine Poulain qui, après Le Grand Marin, use de sa capacité à mettre en jeu une nature hostile et la rudesse des corps avec Le cœur blanc (L’Olivier).
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Romans
Sauvage
Gallmeister - 2019
À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : « ne jamais perdre la maison de vue », « ne jamais rentrer avec les mains sales » et surtout « ne jamais faire saigner un humain ». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Elle s’interdit de l’avouer à son père, et ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.
Traduit de l’américain par Jacques Mailhos
- « Singulier et inquiétant. Pensez sœurs Brontë et Stephen King » John Irving
- « Une fille qui ne rêve que de grands espaces blancs en Alaska et des secets et des désirs forment la trame de ce puissant premier roman. » Livres Hebdo
- « L’intrigue, de plus en plus glaçante, progresse lentement, libérant emphases et descriptions contemplatives. C’est, aussi, une puissante histoire d’amour entre un père et sa fille. Renversant. » Lire
- « Une histoire au suspense irrésistible qui révèle un nouveau talent exceptionnel. » Washington Independent Review
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Romans
La nuit atlantique
Actes Sud - 2020
Un soir d’automne, Hélène, trente-huit ans, archiviste de son état (et aimant à se prétendre célibataire “par vocation”), arrive dans une petite station balnéaire de Gironde dans l’idée de venir en n mettre en vente cette maison isolée sur la dune, acquise dix ans plus tôt. De cette bâtisse aux allures de faux cottage anglais, porteuse d’une falsi catrice mémoire et qui, au l du temps, s’est muée pour elle en malé que talisman, Hélène veut se débarrasser pour toujours, et, ce faisant, évacuer quelques fantômes qui parasitent secrètement son existence. Contre toute attente, elle trouve, au bout de son expédition, la maison occupée par un jeune photographe canadien d’origine japonaise, Joe Naruse, squatteur au demeurant très civilisé, dont la conversation et les propos “exotiques” vont bercer sa soirée tout en commençant, en sous-main, à bousculer ses plans. À ce progressif déplacement des enjeux contribuera, dès le lendemain, l’arrivée elle aussi parfaitement inopinée, en gare de Soulac-sur-Mer, de la lleule adorée d’Hélène, Bambi, en proie à des préoccupations aussi sérieuses qu’inédites.
La maison mal aimée va-t-elle peu à peu devenir un havre, une arche de Noé ? Les forces cosmiques qui gouvernent l’univers n’en décideront pas ainsi mais entreront dans la danse pour assurer la médiation qui fera advenir la mutation profonde dont, à sa mesure, chacun des personnages du roman semble devoir faire l’expérience, à l’instar de notre humanité elle-même.
Entre retrouvailles en terrain (trop ?) connu, nouvelles relations que le hasard suscite, mêlant les horizons géographiques et historiques, entre chemins de forêts nocturnes et tempête centennale, crimes anciens surgissant d’un tableau et autres voix perdues, entre érosion des côtes et de toutes ses certitudes, Hélène s’e ondre avant de se relever pour s’ouvrir aux initiations qui l’attendent et vivre la mutation libératrice et amoureuse à laquelle, sur le divan de sa psychanalyste parisienne, elle ignorait si ardemment aspirer, et qui a mis en déroute tous ses démons personnels.
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Revue de presse :
- « L’intensité d’écriture d’Anne-Marie Garat tient dans cette aptitude à faire corps avec son héroïne comme avec ces paysages atlantiques que l’écrivaine connaît par cœur, pour y avoir grandi. Elle découle de la confiance accordée à son lectorat, embarqué en même temps que chahuté par ce récit exigeant, jalonné par une foultitude de rebondissements et de détours inattendus, aimantés à leur tour par la villa et leurs occupants pour en éclairer les parts d’ombre mais aussi la chaleureuse lumière. » (Lætitia Favro, LE JOURNAL DU DIMANCHE)
- « La nuit atlantique est un grand texte qui vous emportera à coup sûr ! » (Augustin Trapenard, FRANCE INTER, « Boomerang »)
- « Sa sinuosité chirurgicale fait mouche. Anne-Marie Garat, c’est d’abord un style, soutenu par un regard non sans valeur morale. Il y a chez elle une profondeur guillerette, une nostalgie sautillante, une déréliction positive, un pessimisme insouciant. Elle a l’effondrement joyeux et la tragédie rigolarde. La catastrophe, sous sa plume, devient sinon délectable, du moins vivable.
S’engloutir dans ce roman d’Anne-Marie Garat s’avère une expérience qui éprouve et donc grandit. Nous y faisons le plein d’énergie constructrice pour exister en toute lucidité, parmi ces temps qui aveuglent et annihilent. » (Antoine Perraud, LA CROIX)
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Biographie
Essais
Tour d’horizon
La Baconnière - 2019
“C’est un silence venu de très loin, effrayant, qui fait ressemble le bruit sous mon crâne à une oie criarde. J’aimerais réduire mon esprit au silence, mais je pense que cela prendrait des années.”
Tour d’horizon plonge le lecteur dans les conversations avec le monde naturel à travers quatorze récits autobiographiques rendus par une écriture exquise et sans romantisme. Que ce soit dans les récits sur les fous de bassans, les icebergs de l’Arctique, au chevet de sa mère ou dans le monumental musée de squelette de baleine de Bergen, Kathleen Jamie convoque un champ d’investigation extrêmement vaste, qui inclut la nature humaine, notre propre finitude. Avec un réel soucis de précision et une modestie remarquable, elle ajuste ses focales inlassablement et réenchante le monde. Si ses récits suivent une trame narrative et dissèquent l’ordinaire, elle prend aussi de la distance , interroge le ciel, scrute l’univers microscopique et thématise la notion de nature.
Tour d’horizon est une formidable invitation à réfléchir sur les biotopes aux côtés de Kathleen Jamie, héritière d’une tradition poétique écossaise de représentation de la nature, avec humilité, joie et malice.
Traduit de l’anglais (Écosse) par Ghislain Bareau
- "Quatorze vignettes tracées d’une plume à la fois intense et dépouillée, d’une impressionante minutie, où elle décentre notre regard et nous réapprend à voir le monde..." Madame le Figaro
- "Kathleen Jamie réenchante le monde dans Tour d’horizon, une merveilleuse invitation à réfléchir à la nature et à notre propre finitude." Le Courrier
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Romans
Le Cœur blanc
L’Olivier, 2018 - 2018
Pour Rosalinde, c’est l’été de tous les dangers. Dans ce village où l’a menée son errance, quelque part en Provence, elle est une saisonnière parmi d’autres. Travailler dans les champs jusqu’à l’épuisement ; résister au désir des hommes, et parfois y céder ; répondre à leur violence ; s’abrutir d’alcool ; tout cela n’est rien à côté de ce qui l’attend. L’amitié – l’amour ? – d’une autre femme lui donne un moment le sentiment qu’un apaisement est possible. Mais ce n’est qu’une illusion.
- « Les mots sont d’une rare beauté, prose rugueuse, frontale, charnelle, traversée d’éclairs et d’images à la force poétique éblouissante. Le roman trouve in fine sa dimension tragique, le souffle qui le porte depuis les premières lignes s’amplifie, âpre et puissant. Catherine Poulain signe une nouvelle fois un très grand livre, formidablement vivant. » Télérama
- « Entre fièvre et fatigue, ce roman aux accents de vérité est viscéralement féministe. » Le Monde
- « l’attrait de ce livre est dans ses dialogues essoufflés, privés de ponctuation, dans cette écriture au corps-à-corps, qui dénude les âmes de façon abrupte. » La Vie