Sur les traces de...

Avec : Jean-Luc COATALEM, Frédéric VITOUX, Wilfried N’SONDÉ, Pierre SAUTREUIL

20 septembre 2018.
 

Avec : Jean-Luc COATALEM, Frédéric VITOUX, Wilfried N’SONDÉ, Pierre SAUTREUIL
Animé par Michel ABESCAT et Pascal JOURDANA

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Mes pas vont ailleurs

Stock - 2017

Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au cœur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l’écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d’une œuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n’aura soupçonnée.
En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l’impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d’un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu’il aime.
Revisitant l’œuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l’écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d’un Segalen vivant et vibrant.

Mes pas vont ailleurs a été couronné du Prix Femina Essai 2017, et du Prix de la langue française de la ville de Brive.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Femme du ciel et des tempêtes

Actes Sud - 2021

Un chaman de Sibérie trouve sous le permafrost la sépulture d’une reine datant de plus de dix mille ans. Stupéfaction : le corps momifié par les glaces a la peau noire. Décidé à utiliser sa découverte pour protéger un territoire menacé par l’exploitation gazière, le chaman contacte un ami scientifique français dans l’espoir qu’il mobilisera les écologistes du monde entier. Celui-ci monte une discrète expédition avec une docteure germano-japonaise et un ethnologue congolais. Deux mafieux qui tiennent à leurs projets industriels les attendent de pied ferme...

On retrouve l’enthousiasme de Wilfried N’Sondé dans un roman d’aventures haletant qui parle d’écologie, d’harmonie avec le vivant, de partage entre les peuples et de communication entre mondes visible et invisible.

 

DERNIER OUVRAGE

 

L’Express de Bénarès : A la recherche d’Henry J.-M. Levet

Fayard - 2018

« Au retour d’un voyage aux Indes, en 1898, le poète Henry J.-M. Levet affirma à ses amis de Montmartre qu’il achevait un roman intitulé L’Express de Bénarès dont il évoquait devant eux les personnages ou les épisodes plus cocasses – mais personne n’en prit jamais connaissance. Levet l’écrivit-il vraiment  ? Nous ne le saurons jamais. A sa mort en 1906, à l’âge de trente-deux ans, après quelques années passées comme vice-consul à Manille puis à Las Palmas, ses parents détruisirent ses lettres et ses manuscrits.
Pourquoi Levet, que j’ai découvert à l’âge de dix-sept ans, m’a-t-il si durablement obsédé  ? Pourquoi ce jeune homme que chérissent depuis plus d’un siècle quelques centaines de lecteurs, d’une génération l’autre, comme pour perpétuer le cercle du poète disparu, et que nul n’aurait connu sans la persévérance de Fargue, son ami intime, et de Larbaud qui, après sa mort, entreprirent de rassembler et de publier ses poèmes, appartient-il ainsi à mon imaginaire – ou mieux, à ma vie  ?
Partir à la recherche de Levet, le lire, le relire, retrouver ses paysages d’enfance à Montbrison, regrouper de rares témoignages, me plonger dans l’exubérante bohême montmartroise au tournant des XIXe et XXe siècles, m’interroger sur la personnalité contrastée de ce poète si solitaire, au physique ingrat, et qui égayait ses amis par ses tenues extravagantes, n’était-ce pas une façon de mieux me connaître moi-même ?
On en revient toujours là.  »

 

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Essais

Les guerres perdues de Youri Beliaev

Grasset - 2018

Youri Beliaev : élu député du Soviet de Leningrad en 1990 sur une liste nationaliste. Marié, deux fils, dont un mort brutalement. Surnoms : Papa Muller, le Chat, le Petit bonhomme en pain d’épice... Admirateur de Benito Mussolini et, « avec des réserves », d’Adolf Hitler. Supporter du Zénith Saint-Pétersbourg, il aime les films soviétiques, les animaux et la lutte gréco-romaine.

Le CV de Youri Beliaev n’avait rien d’attirant. Il intrigue pourtant Pierre Sautreuil, pigiste de 21 ans tout juste débarqué en Ukraine pour y couvrir la guerre du Donbass. Ancien flic devenu mafieux, millionnaire déchu, chef de parti d’extrême droite, vétéran du conflit yougoslave soupçonné d’avoir tué 64 Bosniaques et tenté d’assassiner Eltsine, fugitif recherché en Russie, Youri Beliaev a décidé, à 58 ans, de se mettre au vert sur le front de Lougansk. Drôle d’endroit pour se planquer...

Lorsque Pierre le rencontre, il ne voit qu’un vieil homme un peu fatigué, bras droit du commandant « Batman », un seigneur de guerre qui cherche à se tailler une part du gâteau ukrainien. Mais très vite, entre l’apprenti reporter et le mercenaire sur le retour, se noue un lien fait de confessions troubles, d’une affection tangible et d’une certaine fascination. Tandis que les obus dévastent la steppe glacée, Pierre découvre et partage l’histoire rocambolesque d’un homme prêt à tout, jusqu’à l’innommable, pour rendre à la Russie sa gloire d’antan et assouvir ses ambitions. Au fil des pages, Youri disparait, Youri se cache, Youri échappe à un attentat, fait de la prison, s’échappe... Et Pierre le poursuit, s’inquiète, tente de comprendre. Salopard, fasciste, criminel de guerre néonazi, ou rebelle dans une société russe dont toutes les portes sont fermées ? « T’as le droit de pas aimer ce qu’il a à vendre, mais au moins, lui, il se bat », dit à Pierre un des derniers copains de Youri.

A travers le portrait d’un homme, le récit romanesque d’une amitié improbable, et une traversée épique, burlesque et terrible, du Donbass à Moscou, de la Bosnie à la Tchétchénie, Les guerres perdues de Youri Beliaev nous fait découvrir une Russie qui ne s’est jamais remise de la chute du Bloc soviétique. Exaltant et totalement original.


Revue de presse