Politique fiction

Avec Anne Nivat, Anjan Sundaram et Bogdan Teodorescu

7 juin 2018.
 

Avec Anne Nivat, Anjan Sundaram et Bogdan Teodorescu, traduit par Arnaud Prêtre. Animé par Sophie Ekoué.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Un continent derrière Poutine ?

Seuil - 2018

En mars 2018, au moment de la publication du livre, le peuple russe se prononcera sur la réélection de Vladimir Poutine à la tête du pays. Selon toute probabilité, alors que sa personnalité suscite débat et controverse à l’extérieur de ses frontières, mais aussi dans certains cercles en Russie, cette réélection sera une formalité. Par le choix subjectif de quelques rencontres sans tabou, ces portraits de plusieurs familles ou couples montreront le peuple dans sa complexité, donneront à voir en quoi Vladimir Poutine l’a fait évoluer, à travers une palette de points de vues réalistes. Et pas seulement dans les zones urbaines ni exclusivement dans la Russie occidentale. A travers ces portraits, Anne Nivat raconte en quoi ce pays n’est pas tout à fait celui qu’on nous décrit en Occident. En quoi voter Poutine n’est pas, dans la tête des Russes, forcément voter pour un “dictateur”. Montrer l’étendue des possibilités et des situations dans cet immense pays, en commençant par l’extrême-est pour remonter, comme, en son temps, le Nobel de littérature Vladimir Soljenitsyne, jusqu’à sa partie européenne. Conter la vie des Russes ordinaires baignés dans le système “poutinien”, évoquer l’attitude “compréhensive” vis-à-vis de la corruption, la fin de l’humiliation versus la stabilité du pouvoir, pourquoi même les opposants ne remettent pas en cause l’annexion de la Crimée, le post-capitalisme…

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Bad News

Marchialy - 2018

En 2009, un programme de l’Union européenne demande à Anjan Sundaram, grand reporter et spécialiste de la situation en Afrique, de venir enseigner le journalisme au Rwanda pour favoriser la liberté d’expression dans le pays. Les élèves sont triés sur le volet : journalistes indépendants, directeurs de rédaction, propriétaires de journaux, dont certains ont déjà connu la torture et la prison pour avoir été en désaccord avec le gouvernement. Son cours devient rapidement le dernier bastion qui permet à ces journalistes de se rassembler, échanger et résister. Ensemble, ils essayent de trouver des solutions pour contourner la censure et passer des informations à la population. Tout semble fonctionner jusqu’à ce que peu à peu certains de ses élèves se retrouvent menacés. Anjan prend alors conscience de la complexité du contexte politique et du danger qui pèse sur la vie de ses élèves.
Si le Rwanda a connu ces dernières années un fort essor économique, la liberté d’expression y est toujours menacée. Bad News, Derniers journalistes sous une dictature est un récit important qui dénonce les dérives d’un régime autoritaire, plus qu’un simple témoignage, c’est un véritable manifeste sur la liberté d’expression.

Traduit de l’anglais par Charles Bonnot


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le dictateur qui ne voulait pas mourir

Agullo - 2018

“Le troisième mandat avait été le plus terrible… Après ça, tout était allé de soi. Il était devenu dictateur.”

Que se passerait-il si le passé faisait irruption dans le présent, une irruption concrète, visible, palpable ? Telle est la question que rumine le Président, à la veille de lancer son grand défi à l’Histoire.
Enfermé dans une serre au verre sali par la pluie, d’où il dirige la Roumanie d’une main de fer depuis plus d’un demi-siècle, le dictateur s’apprête à offrir à son pays la gloire et une revanche éclatante sur le mépris du « monde civilisé ». Au passage, il compte bien acquérir l’immortalité. Pour éterniser son pouvoir et échapper à l’érosion du temps, il a fait construire en secret un prototype unique. Un portail entre présent et passé, capable de ramener
les morts. Et demain, il ramènera le plus illustre d’entre eux : un grand homme, un grand guerrier, un grand patriote… Michel le Brave.
Mais que fera Michel le Brave au xxie siècle ? Quand le leader d’une époque où empaler ses adversaires et leur arracher la langue étaient pratiques courantes débarque dans notre réalité, c’est la violence brute du Moyen-Âge qui déferle et provoque des réactions en chaîne pour le moins imprévisibles…

Dans ce roman énigmatique, Bogdan Teodorescu nous confronte à un passé qui, sortant brutalement des manuels d’histoire, vient rappeler que l’homme, avec son léger vernis de civilisation, reste un loup pour l’homme.

Traduit du roumain par Jean-Louis Courriol.