Avec Frédéric Joignot, Romain Goupil, Pascal Ory, Yves Pagès et Jean Viard, animé par Pierre Haski.
Avec Frédéric Joignot, Romain Goupil, Pascal Ory, Yves Pagès, Jean Viard et Pierre Haski
Avec Frédéric Joignot, Romain Goupil, Pascal Ory, Yves Pagès et Jean Viard, animé par Pierre Haski.
iu Xiaobo. C’est un nom que le monde a déjà presque oublié. Ce n’est pas un hasard. Le régime chinois fait tout pour que nous l’oubliions, multipliant la censure à l’intérieur de ses frontières et les pressions envers le reste du monde.
Car les maîtres de Pékin considèrent toujours Liu Xiaobo, pourtant mort dans une prison chinoise en 2017, comme la pire menace pour leur contrôle absolu du pays.
En 2010, lorsqu’il a reçu le Prix Nobel de la Paix, il est devenu l’égal d’un Nelson Mandela ou d’un Vaclav Havel, l’un de ses modèles. Mais le monde savait si peu de choses sur lui.
Dans ce livre, Pierre Haski révèle enfin le destin de ce héro méconnu. Au fil d’une longue enquête de Taipei à New York en passant par Berlin, ses proches parlent de leur Liu Xiaobo, l’homme libre qu’il était, d’un courage insensé. Depuis la place Tiananmen où il était le grand frère des étudiants en révolte jusqu’aux JO de Pékin, pendant lesquels il rédigeait avec des centaines d’intellectuels chinois la charte 08, programme pour une transition démocratique pour la Chine.
Voici donc un destin qu’il ne faut pas oublier. Parce qu’il traverse et questionne l’histoire d’un pays qui est installé dans nos vies. Parce qu’il réécrit, sans concession, une éthique de l’existence universelle.
Voici l’histoire de Liu Xiaobo, l’homme qui a défié Pékin.
Frédéric Joignot raconte son Mai 68, ses déambulations, ses tribulations de lycéen en classe de terminale. Pas celui d’un dirigeant, pas celui d’un militant « pur et dur », pas celui d’un révisionniste plus ou moins marxiste de ce moment suspendu entre deux mondes, mais celui d’un badaud, d’un piéton, les sens en éveil, pour qui la vie a changé radicalement avec ces événements.
Du début à la fin, il a vécu les événements de mai : les manifs, les débats, les rêves éveillés. Il est sorti de son lycée caserne et comme toute une génération, il a étrenné une Liberté qui ne demandait qu’à chanter.
Pascal Ory s’interroge en historien sur les origines et la persistance de l’antisémitisme, dans un essai utile et percutant appelé à faire débat face à la montée de l’islamo-gauchisme.
C’est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l’ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n’y fait pas l’objet d’une attention particulière.
Acte 1 : Si le monothéisme juif n’était pas un problème pour les polythéistes, le judaïsme, lui, est un problème pour les chrétiens – donc, dans la foulée, pour les musulmans – : le peuple élu refuse obstinément de reconnaître ici son sauveur, là son prophète. Mauvais exemple.
Acte 2 : Lorsque l’Occident va commencer à s’éloigner de l’hégémonie chrétienne, cela fait déjà mille cinq cents ans qu’il y a une supposée « question juive ». Ça laisse des traces, que le monde moderne ne pourra jamais effacer, surtout quand une certaine science invente la « race », quand un certain athéisme invente l’« antisémitisme ».
Acte 3 : À peine, avec la défaite d’Hitler, cette haine-là a-t-elle été anéantie que la naissance de l’État d’Israël en allume une troisième, « antisioniste », géopolitique, qu’on peut instrumentaliser à loisir, et qui n’a aucune (dé)raison de s’éteindre.
Et voilà pourquoi la judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps, mais prend date pour être éternelle.
Pour se nourrir à dix milliards sur une seule petite Terre, se vêtir, se chauffer, se déplacer, produire de l’énergie renouvelable, capter le carbone, le travail de la terre redevient chaque jour un peu plus l’avenir de l’Homme, avec la science et l’art. Les objets et leur fabrication ne sont plus le tout de l’humain. Avec la révolution écologique et numérique, la mondialisation, il faut retrouver du sens, du local, du faire-pousser, du territoire, des lieux. Le bio et le local, le soleil et le vent, le sol et les forêts sont nos nouveaux futurs.
Re-naturons la ville et ré-humanisons la campagne, dit Edgar Morin.
Et pour entrer dans ce monde-là, il faut à la fois du conservatisme - celui de l’infiniment petit de millions de savoirs locaux - et du progrès des sciences, des arts et des techniques. Un ouvrage essentiel qui mêle monographies et grande Histoire, sociologie rurale et désirs urbains, combat climatique et besoin de sens. Signé de l’un des meilleurs spécialistes français des questions agricoles et territoriales, cette véritable somme est un plaidoyer pour une urgente révolution écologique.
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l’Aube, Nouveau portrait de la France (2012) et Le triomphe d’une utopie (2015).
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Revue de presse :
Cinquante ans après Mai 68, Dany Cohn-Bendit et Romain Goupil ont décidé de traverser la France. Au gré de ce road-movie contemporain, ils explorent les territoires parfois déroutants de la République. Observer, écouter, débattre, découvrir l’état du pays, ses crises et ses espérances, ses héros ordinaires et ses fossoyeurs : deux vieux enfants de 68, deux vieux acteurs des événements se plongent dans la France d’aujourd’hui.