Pour saluer la revue Apulée
Avec Yahia Belaskri, Juliette Thomas, Omar Youssef Souleimane, Hubert Haddad, Jean-Marie Blas de Roblès, Jean Rouaud et Éric Sarner.
7 juin 2018.
Lectures et rencontres en musique à l’occasion de la parution du nouveau numéro de la revue Apulée — « Guerre et paix » — avec certains des auteurs ayant contribué au numéro. La revue, lancée par Hubert Haddad, entend parler du monde d’une manière décentrée, nomade, investigatrice, avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique et la Méditerranée.
Avec Juliette Thomas, Omar Youssef Souleimane, Hubert Haddad, Jean-Marie Blas de Roblès, Jean Rouaud, Éric Sarner.
Animée par Yahia Belaskri.
DERNIER OUVRAGE
Essais
L’avenir des simples
Grasset - 2020
On a bien compris que l’objectif des « multi-monstres » (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l’exercice d’une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d’avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l’art savant de l’aiguille et du tricot et la pratique d’un instrument de musique au lieu qu’on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l’emprise des « multi-monstres », utiliser toutes les armes d’une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : « votre appareil ne nous intéresse pas », graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l’agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d’agro- écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l’immense solitude des campagnes et l’encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l’arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d’habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c’est refroidir l’atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, « c’est un éternel Treblinka ».
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Revue de presse :
- « Un Goncourt en gilet jaune » (Didier Jacob, Bibliobs)
- « Avec humour, nostalgie aussi, il invite à résister en adoptant le régime végan, en refusant la surconsommation et en privilégiant les initiatives individuelles plutôt que la levée en masse » (Didier Jacob, Bibliobs)
DERNIER OUVRAGE
Revue
Apulée n° 9 - Art et politique
Zulma - 2024
L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.
De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…
Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !
DERNIER OUVRAGE
Nouvelles
La mémoire de riz
Zulma - 2011
Un illusionniste aux machineries diaboliques, un taxidermiste fou en passe de reconstituer l’arche de Noé, un prince du désert qui joue aux échecs avec Saint Louis, et toute la pensée du monde gravée sur un grain de riz…
Comme autant d’arcanes majeurs du tarot, ces vingt-deux fictions nous entraînent dans les mondes gigognes de l’esprit, aux prises avec les mystères et les civilisations, sans perdre jamais le fil du labyrinthe du désir et de la folie de vivre. Elles ont valu à son auteur le Prix de la Nouvelle de l’Académie française.
- « Dès ses premiers écrits, Jean-Marie Blas de Roblès plaçait ainsi la barre très haut, chassant sur les terres d’Egard Poe, de Théophile Gautier et de Guy de Maupassant. Flirtant même, pour celles qui se passent en Orient, avec « Les Mille et une Nuits ». Un pari certes présomptueux de la part d’un écrivain balbutiant. Aux innocents les mains pleines : le résultat est probant. La prose fleurie -façon belles de nuit -du jeune Jean-Marie fait mouche, en allant au-delà du simple pastiche. » Les Echos
- « L’univers de Jean-Marie Blas de Roblès a ceci d’unique que, saturé de mystère, de surnaturel, il ne perd jamais le contact avec le réel. » Le Monde
- « Tous les personnages de Jean-Marie Blas de Roblès ont une même philosophie : l’homme est responsable de tout ce qui lui arrive, même des accidents. Allons, surveillez-vous de près » Actuel
- « Blas de Roblès est un merveilleux conteur qui porte la langue française dans ses plus fins, ses plus délicats retranchements. » La Voix du Nord
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Revue
Apulée n° 9 - Art et politique
Zulma - 2024
L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.
De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…
Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !
DERNIER OUVRAGE
Poésie
99 codas : (sans récits)
La rumeur libre - 2023
La coda (en italien la queue) définit en musique une période musicale, vive et brillante, qui termine un morceau, en chorégraphie elle désigne la Troisième et dernière partie d’un pas de deux et par analogie, la coda désigne la partie terminale d’un écrit.
Les 99 codas d’Eric Sarner sont donc 99 parties terminales de 99 textes qui restent à écrire, ou alors les 99 variantes terminales d’une même histoire ?
En haut des marches
Elle entrouvrit la porte du grenier
Du plafond
Pendait un mannequin en bois articulé
Retenu par un câble d’acier
DERNIER OUVRAGE
Récit
Le petit terroriste
Flammarion - 2018
Récit autobiographique, Le Petit Terroriste évoque, à travers le regard d’un jeune adolescent syrien dont la famille s’installe en Arabie Saoudite, les réactions de la société saoudienne à l’époque d’événements majeurs dans le monde arabe : le 11 septembre, la mort d’Hafez el-Assad et la guerre en Irak. Pris entre ses propres contradictions, les persécutions dues à sa nationalité, la découverte de la religion, de la politique et du sexe, le jeune homme est confronté à l’Islam radical.
Revue de presse
- "Loin de tous nos clichés, Le Petit Terroriste livre une peinture intime et noire de l’Arabie saoudite." (Oriane Jancourt Galignani, Transfuge)
- "De l’humour, de l’acidité et surtout un contrechamps incroyable sur cette adolescence en Arabie saoudite” (Élisabeth Quin, 28 minutes)