Dernier jour : les grands débats

21 mai 2018.
 

L’art du pamphlet, la guerre des mots

Tout le contraire des injures échangées aujourd’hui sur les plateaux de télévision. Car le pamphlet exige une pensée affûtée, et pour la servir, par-dessus tout, du style – tout le contraire des débondages actuels. Face aux maîtres du genre, autrefois, nous vient le sentiment que nous jouons aujourd’hui trop souvent « petit bras ». Le pamphlet, une hygiène de la pensée ? L’art du pamphlet toujours vivant.
Avec Patrick Rambaud, Gérald Bronner, André Versaille et Pierre Jourde.
Lundi 10h, Maupertuis

Hugo-Chateaubriand, ce que l’on doit aux romantiques

Les Péremptoires, les Infaillibles, avaient cru s’en débarrasser en les accablant des clichés qui leur étaient en réalité à peu près étrangers. L’effondrement des idéologies invite à redécouvrir ce que furent les grands rêves romantiques. On a pu dire de la révolution de 1848 qu’elle fut celle du romantisme et ce n’est pas faux. « Le peuple, cette âme immense » écrivait Hugo. Il est temps de lire Hugo. De lire Chateaubriand.
Avec Mona Ozouf, Michel Le Bris, Hubert Haddad.
Lundi 11h15, Maupertuis

Romanciers de la mémoire

Opposer mémoire et création est pure stupidité. L’une est la condition de l’autre. Nous vivons et avançons dans le bruissement des livres qui nous ont précédés, de la mémoire gardée de monuments et de musées, des milles souvenirs que nous composons et recomposons sans cesse, blessures, moments de grâce avec le sentiment diffus que le monde cesserait d’exister si venait s’effacer le temps de la mémoire.
Avec Eka Kurniawan, Jean-Marie Blas de Roblès, Yahia Belaskri, Marc Biancarelli, Michel Le Bris.
Lundi 14 h, Maupertuis

Écrire la guerre

Guerres justes (s’il en existe), guerres injustes : vient un moment où la guerre que l’on croit faire vous fait, prend possession de vous, vous précipite dans gouffres que vous ne soupçonniez pas, en vous. Commence alors la littérature, pour tenter d’approcher ce mystère, qui est peut-être le mystère même du monde…
Avec : Carsten Jensen, Sinan Antoon, Antoine Agoudjian, Pierre-Yves Vanderweerd.
Lundi 15h15, Maupertuis

ET AUSSI...

La langue appartient à tous
Lun. 11h15, Auditorium

En finir avec le déni ?
Lun. 14h, Rotonde Surcouf


Les débats passés

Le tragique du monde

L’idéologue, vendeur de paradis, rêve d’un monde lisse, sans contradiction – qui à tout coup débouche sur un cauchemar. L’écrivain, lui, le sait divisé, contradictoire, tragique. Et les grandes leçons du théâtre antique, de la puissance des mythes pour dire les temps présents ne sont jamais loin…
Avec David Vann, Eka Kurniawan, Kossi Efoui, Kettly Mars.
Samedi 14h, Maupertuis

Roman et histoire

Pour penser comme pour voir, trop de proximité nuit. On ne pose dans le fond au passé que les questions du présent, pour donner à celui-ci sens et profondeur. D’où la multiplication probablement de romans historiques : autant de manières de tenter de déchiffrer l’inconnu de ce qui vient. Et une question posée à l’historien, de ce qui nécessairement lui échappe…
Avec Alexis Jenni, Marc Biancarelli, Raphaël Jerusalmy, Giles Milton.
Samedi 15h30, Maupertuis

Fin du communisme

On ne fait l’histoire que de ce dont on estime l’aventure arrivée à son terme. Après Les bourreaux (2015) et Les victimes (2015), Thierry Wolton publie Les complices (Grasset). Dernier volet d’un travail monumental qu’il aura tenu pendant dix ans.
Avec Thierry Wolton.
Samedi 17h, Maupertuis

Une patrie littéraire

Ce que nous dit à sa manière – quelle manière ! – Mona Ozouf de livre en livre, et particulièrement dans le gros volume d’œuvres et d’articles rassemblés sous le titre Une patrie littéraire (Fayard) : comment la littérature a contribué à façonner de manière originale l’imaginaire de la société française, en sachant composer avec la rigueur jacobine pour rendre habitable l’espace public. « Ses réflexions procurent des clés pour la France des siècles récents, et peut-être du nôtre », résume l’éditeur. On ne peut mieux dire.
Avec Mona Ozouf, Michel Le Bris.
Samedi 18h, Maupertuis

Comment porter un texte ?

Dans le cadre de la matinée Robert Ganzo
Au commencement il y a le souffle, le grain de la voix, ses intonations, le rythme. Et si la littérature, le poème, était une manière de réintroduire l’oralité dans la langue écrite, pour lui donner vie. La parole, qui bouscule la langue, la réinvente, sans laquelle cette dernière deviendrait langue morte…

Dans le cadre de la matinée dédiée au Prix Robert Ganzo.
Avec Yvon Le Men, Erik Orsenna, Kossi Efoui, Nathalie Papin, Bruno Doucey, Wilfried N’Sondé.
Dimanche 10h, Maupertuis
Et la Remise du prix Ganzo à Patrick Laupin
Avec Alain Borer, Patrick Laupin, Yvon Le Men, Margarita Perez-Ganzo.
Dimanche 11h30, Maupertuis

Le sociologue et le romancier

« Considérer les faits sociaux comme des choses », « Expliquer le social par le social » : les paradigmes de la sociologie, de Durkheim à Bourdieu. On voit ce que ça a donné : des sociologues devenus idéologues, envahissant le débat public. Mais sommes-nous des choses, de part en part déterminés ? Ou sommes-nous mus, aussi, par des buts ? Les sciences humaines, sous le prétexte de science, ont chassé les écrivains de l’espace humain qui était le leur – réduisant leur domaine aux jeux sur la langue. Le temps venu pour les écrivains de retrouver leur place, ou, à tout le moins, d’engager le dialogue avec les sociologues ? L’idée même de l’être humain s’y trouve en jeu.
Avec Jean Rouaud, Gérald Bronner, Jean Viard, Hubert Haddad.
Dimanche 14h, Maupertuis

Leur cauchemar encore nos rêves ?

« Comment se peut-il que notre cauchemar soit encore vos rêves ? » avait lancé Vidosav Stevanovic, à la foule rassemblée du festival en 2003 : « parce que si vous voulez savoir ce qu’est réellement le communisme, nous sommes tous là, venus de l’Est. Nous pouvons tout vous expliquer, le règne du mensonge et de la peur. Mais nous avons compris que vous ne voulez pas, pour pouvoir continuer à tourner votre moulin à prières. ». La question est plus que jamais posée. À débattre… Cette fois avec ceux qui l’ont vécu, ou approché.
Avec Thierry Wolton, Jan Rubes, Bogdan Teodorescu, Velibor Čolić et Enki Bilal.
Dimanche 15h30, Maupertuis

La découverte de l’autre

Nous sommes des êtres fondamentalement dévorés de curiosité, fascinés par l’inconnu. Pour le meilleur et pour le pire. Entre conquêtes et découvertes, miroirs où nous ne faisons que nous lire, difficiles sont les chemins vers l’autre. De part et d’autre…

Avec Olivier Grenouilleau, Sanjay Subrahmanyam, Robert Whitaker, Éric Hoesli
Dimanche 17h15, Maupertuis

Guerre des mémoires, temps de l’histoire

Les mémoires se font la guerre, nous le voyons chaque jour, empreintes de douleurs, de frustrations, de nostalgies, magnifiant un passé parfois imaginaire, mais nécessaires aussi pour maintenir ce que le temps efface. Pour que s’ouvre un futur doit venir le temps de l’histoire – et d’une histoire partagée, là où il y eut jadis conflit.
Avec Rachid Benzine, Pascal Blanchard, Pascal Ory, André Versaille.
Dim. 14h, Grande Passerelle 1

Et aussi…

Aux frontières du réel
Avec Sabrina Calvo, Céline Lapertot , Audrée Wilhelmy, S. E. Grove
Sam. 10h, Maupertuis

Y a-t-il des valeurs universelles ?
Sam. 14h, Auditorium

Nécessité de l’utopie
Sam. 14h, Théâtre Chateaubriand

L’attente
Sam. 16h15, Vauban 1

Culture et développement
Sam. 11h30, Vauban 1

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

L’avenir des simples

Grasset - 2020

On a bien compris que l’objectif des « multi-monstres » (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l’exercice d’une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d’avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l’art savant de l’aiguille et du tricot et la pratique d’un instrument de musique au lieu qu’on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l’emprise des « multi-monstres », utiliser toutes les armes d’une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : « votre appareil ne nous intéresse pas », graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l’agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d’agro- écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l’immense solitude des campagnes et l’encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l’arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d’habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c’est refroidir l’atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, « c’est un éternel Treblinka ».

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Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Il était une fois la Terre - La petite histoire et les mystères de notre planète

Gallimard - 2023

En 50 chapitres courts, Pierrick Graviou et Erik Orsenna offrent au lecteur une histoire de la Terre, de ses roches, de ses premiers occupants, de leur évolution, et enfin de l’humanité. « Il était une fois la Terre, bien avant la Terre… Car pour bien comprendre l’extraordinaire histoire de notre planète, il faut remonter aux origines de l’Univers, à la source de la matière.
Cette matière qui constitue notre sous-sol, l’eau, l’air, les plantes, les animaux, mais également le papier de ce livre, ses deux auteurs, ses lectrices et ses lecteurs. Il était une fois…
Voici donc une belle histoire, la mère de toutes les histoires. Attachez vos ceintures ! Le voyage que nous vous proposons va vous conduire loin, très loin, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, de l’infiniment vieux à l’infiniment jeune… »


 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Pour l’amour des livres

Grasset - 2019

« Nous naissons, nous grandissons, le plus souvent sans même en prendre la mesure, dans le bruissement des milliers de récits, de romans, de poèmes, qui nous ont précédés. Sans eux, sans leur musique en nous pour nous guider, nous resterions tels des enfants perdus dans les forêts obscures. N’étaient-ils pas déjà là qui nous attendaient, jalons laissés par d’autres en chemin, dessinant peu à peu un visage à l’inconnu du monde, jusqu’à le rendre habitable  ? Ils nous sont, si l’on y réfléchit, notre première et notre véritable demeure. Notre miroir, aussi. Car dans le foisonnement de ces histoires, il en est une, à nous seuls destinée, de cela, nous serions prêt à en jurer dans l’instant où nous nous y sommes reconnus – et c’était comme si, par privilège, s’ouvrait alors la porte des merveilles.

Pour moi, ce fut la Guerre du feu, « roman des âges farouches  » aujourd’hui quelque peu oublié. En récompense de mon examen réussi d’entrée en sixième ma mère m’avait promis un livre. Que nous étions allés choisir solennellement à Morlaix. Pourquoi celui-là  ? La couverture en était plutôt laide, qui montrait un homme aux traits simiesques fuyant, une torche à la main. Mais dès la première page tournée… Je fus comme foudroyé. Un monde s’ouvrait devant moi…

Mon enfance fut pauvre et solitaire entre deux hameaux du Finistère, même si ma mère sut faire de notre maison sans eau ni électricité un paradis, à force de tendresse et de travail. J’y ai découvert la puissance de libération des livres, par la grâce d’une rencontre miraculeuse avec un instituteur, engagé, sensible, qui m’ouvrit sans retenue sa bibliothèque.

J’ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l’oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture  : qu’il est en chacun de nous un royaume, une dimension d’éternité, qui nous fait humains et libres. »


 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

« Speak white ! » Pourquoi renoncer au bonheur de parler français ?

Gallimard - 2021

Les langues savent sur nous des choses que nous ignorons. Elles diffèrent non par les mots, qui voyagent et s’échangent par familles, mais par leurs idéalisations collectives, logées dans leur morphologie. Aujourd’hui, la langue française est en passe de s’effondrer en une sorte de dialecte de l’empire anglo-saxon — ce qui implique un autre Réel, autant qu’un infléchissement collectif des visions du monde et des relations humaines, dont aucun politique, semble-t-il, n’a la première idée. « Speak white ! », partout résonne l’injonction de parler la langue du maître : nous soumettrons-nous ? Mais pourquoi renoncer au bonheur de parler français ?

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Cantique de l’acacia

Seuil - 2017

L’enfant n’était pas encore née, mais Io-Anna s’était tatoué son prénom futur dans le bas du dos : Joyce. Et Grace, la belle-mère, devineresse, enchanteresse et guérisseuse, avait été visitée par une vision prometteuse.

"Confiance est le chemin de ce qui échappe au malheur." Cette parole, Io-Anna l’a laissée en dépôt auprès de Grace afin qu’elle soit transmise plus tard à Joyce. Car elle ne sait pas si elle aura le cœur à lui dire, elle-même, ce qu’elle a eu pourtant le cœur à vivre : comment, pour échapper à un ordre patriarcal honni, elle s’est enfuie sur un vélo, à travers la boue des marais, avec Sunday le colporteur qui deviendra plus tard le père de l’enfant ; comment la petite Joyce leur est arrivée, inanimée, sur un radeau flottant. "Il faut se mettre à trois pour faire un enfant, dit Grace, le mâle, la femelle et l’Invisible."

Au pied de l’acacia, l’arbre de l’innocence, un magnifique hymne au courage de vivre, porté par trois générations de femmes en révolte dans l’Afrique d’aujourd’hui.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Winter is coming

« Après coup, on ne peut pas s’empêcher de revenir sur les jours d’avant, comme pour prendre la mesure de son aveuglement d’alors. On se regarde ne pas savoir, on se regarde vivre alors que cela n’est pas encore arrivé, on s’étonne de ce fragile bonheur. Et ce sont tous les moments de la vie, toutes les joies, les naissances, les après-midi dans le jardin, les journées sur la plage, les histoires racontées le soir aux enfants, les photographies et les souvenirs du passé que vient rétrospectivement infecter de son venin le jour où l’on a su. Ta photographie d’enfant joyeux est celle, à jamais, d’un enfant qui va bientôt mourir. »
Un des trois fils de Pierre Jourde, Gabriel, est mort à vingt ans. Le récit évoque la dernière année de ce jeune homme plein de charme et de joie de vivre, doué pour les arts plastiques et la musique. La figure radieuse de « Gazou » hante le récit de la maladie : les anecdotes du bonheur enfui ponctuent l’élégie. Un texte poignant sur le deuil et l’amour paternel.


Revue de presse

 

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Romans

Les Saboteurs de l’ombre. La guerre secrète de Churchill contre Hitler

Noir sur Blanc - 2018

Au printemps 1939, une organisation top secret est fondée à Londres par Churchill : son objectif est d’organiser la destruction de la machine de guerre d’Hitler, au moyen d’actes de sabotage spectaculaires.
La guérilla qui suivit s’avéra aussi extraordinaire que les six gentlemen qui dirigèrent les opérations. Churchill les avait choisis pour leur créativité et leur mépris des convenances. L’un d’eux, Cecil Clarke, était un ingénieur fou qui avait passé les années 1930 à inventer des caravanes futuristes. Son talent fut employé dans un but bien plus dangereux : c’est lui qui construisit la bombe destinée à assassiner le favori de Hitler, Reinard Heydrich. Un autre membre de l’organisation, William Fairbairn, était un retraité corpulent à la passion peu commune : il était le spécialiste mondial des techniques d’assassinat sans bruit. Sa mission consistait à entraîner les hommes qui étaient parachutés derrière les lignes ennemies.
Dirigés par Colin Gubbins, un pimpant Écossais, les six hommes formaient un cercle secret qui planifia les sabotages les plus audacieux de la Deuxième Guerre mondiale. Winston Churchill les appelait « son ministère de la Guerre sale ». Les six « ministres », assistés d’un groupe de femmes formidables, furent si efficaces qu’ils changèrent le cours de la guerre.
Raconté sur le ton d’un récit d’aventure, avec la verve remarquable de Giles Milton et son subtil sens du détail, Les Saboteurs de l’ombre se base sur de vastes recherches historiques et sur des archives inédites jusqu’ici.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Femme du ciel et des tempêtes

Actes Sud - 2021

Un chaman de Sibérie trouve sous le permafrost la sépulture d’une reine datant de plus de dix mille ans. Stupéfaction : le corps momifié par les glaces a la peau noire. Décidé à utiliser sa découverte pour protéger un territoire menacé par l’exploitation gazière, le chaman contacte un ami scientifique français dans l’espoir qu’il mobilisera les écologistes du monde entier. Celui-ci monte une discrète expédition avec une docteure germano-japonaise et un ethnologue congolais. Deux mafieux qui tiennent à leurs projets industriels les attendent de pied ferme...

On retrouve l’enthousiasme de Wilfried N’Sondé dans un roman d’aventures haletant qui parle d’écologie, d’harmonie avec le vivant, de partage entre les peuples et de communication entre mondes visible et invisible.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’heure hybride

Port-au-Prince - Grandi dans les jupes d’une mère qui faisait commerce de ses charmes, Rico L’Hermitte, profession gigolo, beau gosse des quartiers pauvres, vend son corps. Comme le goût des fruits défendus, "L’heure hybride" dresse le portrait d’un monde qui se bat entre luxure et survie. Ce roman jette un regard lucide sur la société haïtienne, le tout sur fond de nostalgie de la fin des années 1970, où la vie nocturne était intense à Port-au-Prince.


Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Littérature jeunesse

Quand j’aurai mille et un ans

L’Ecole des Loisirs - 2018

Cendi a onze ans et rêve de vivre jusqu’à 117 ans. Avant d’y parvenir, elle doit fuir son pays en guerre et prendre le risque de se noyer en voyageant dans de vieux rafiots. Grâce à sa capacité à vivre sous l’eau, en apnée pendant de longues minutes, Cendi réchappe à un naufrage. Lorsqu’elle se réveille, elle a la surprise de se retrouver dans une station sous-marine. Une vieille muette la regarde ainsi qu’un jeune garçon.
Pas si jeune, en fait, le garçon. Immortel.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Emmanuel Le Magnifique

Grasset - 2019

Un soleil nouveau s’est levé sur la France. Est-ce Austerlitz ? Ou bien le sacre ? Au printemps de l’an de grâce 2017, Emmanuel le Magnifique est entré dans l’histoire, costume de banquier et sceptre à la main : jeune prince à la voix grêle, aux régiments start-up, annonçant un monde rénové. Fini, les rois fainéants ! Adieu, les rois chevelus ! Aux oubliettes, François le Petit, gaffeur, trempé, roi de la parlotte à l’embonpoint d’employé modèle. Aux barbaresques, Nicolas le Flambard, et son cortège d’embrouilles à talonnettes !

Après le dernier règne socialiste, voici la nouvelle saison du Royaume made in France : inattendue, pleine d’espoirs, impérieuse. Make France great again ! Dans le temps nouveau, Arcole est sur le câble, et les ennemis se nomment Plenel et Bourdin, non Mélenchon et Olivier Faure…

Entre House of cards et Game of thrones, voici la chronique facétieuse, attendue, hilarante, d’un règne si neuf qu’il ressemble au précédent. Petit guépard deviendra peluche ?

Chaque président espère sa chronique par notre grognard de la littérature : Voici le président Macron servi !

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Guerre et pluie

Gallimard - 2024

Velibor Colic a en n écrit le récit de sa guerre, celle qu’il a vécue en 1992, depuis son enrôlement dans l’armée croato-bosniaque lors de l’invasion de la Bosnie par l’armée fédérale ex-yougoslave tenue par les Serbes, jusqu’à sa désertion, qui a marqué le début de sa vie en exil. Il l’avait évoqué dans son tout premier livre, Les Bosniaques, série de brefs récits de guerre, écrit en serbo-croate. C’est ici un projet d’une toute autre ampleur. La première partie raconte l’apparition, vers 2020, alors que l’auteur vit à Bruxelles, d’une maladie rare, provoquant l’éclosion de cloques douloureuses sur le corps et dans la bouche, qui fait revenir à sa mémoire les images des corps en déchéance. Il comprend aussi que si sa langue est attaquée par des aphtes purulents, c’est qu’il a dû s’arracher à sa langue maternelle pour venir habiter le français : le corps dit toutes ces déchirures. La deuxième partie évoque de façon saisissante la vie du jeune soldat de 28 ans jeté dans un univers d’épouvante : la guerre détruit les hommes, mais aussi les animaux, les arbres, tout ce monde de beauté paisible qui avait été le sien. La troisième partie raconte comment, ayant décidé de déserter, l’auteur a réussi à échapper à la guerre, au prix du deuil de tout ce qui avait fait sa vie jusqu’alors.« La mémoire parle une langue étrangère dont nous ne maîtrisons pas tous les signes », écrit Colic. C’est ce qui donne à ce récit son caractère à la fois halluciné et drolatique. L’horreur des tranchées, la déréliction des soldats, les souffrances, tout cet univers d’e4roi où aucune loi n’existe, est contrebalancé par la douceur merveilleuse des souvenirs d’avant – en particulier des souvenirs amoureux, évoqués avec une délicatesse et une poésie qui subjuguent. L’auteur se décrit avec une autodérision parfois enfiévrée de colère, comme un colosse branlant. C’est un livre de révolte mais aussi, paradoxalement, un livre plein de tendresse et de drôlerie, car l’auteur ne se départit jamais de son penchant pour les aphorismes sarcastiques ou absurdes. Ce grand livre est d’autant plus puissant qu’il résonne terriblement avec ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n°9

Zulma - 2024
 

DERNIER OUVRAGE

 
Nouvelles

La mémoire de riz

Zulma - 2011

Un illusionniste aux machineries diaboliques, un taxidermiste fou en passe de reconstituer l’arche de Noé, un prince du désert qui joue aux échecs avec Saint Louis, et toute la pensée du monde gravée sur un grain de riz…
Comme autant d’arcanes majeurs du tarot, ces vingt-deux fictions nous entraînent dans les mondes gigognes de l’esprit, aux prises avec les mystères et les civilisations, sans perdre jamais le fil du labyrinthe du désir et de la folie de vivre. Elles ont valu à son auteur le Prix de la Nouvelle de l’Académie française.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Ukraine – 24 poètes pour un pays

Bruno Doucey - 2022

« Une fenêtre sur la vitalité poétique de ce lieu et de cette nation, avec et par-delà les bombes. » Estelle Lenartowicz

« Ce livre naît de la guerre en Ukraine, comme une fleur parvient à s’extraire des décombres pour dire son droit à la lumière et à la vie. » C’est par ces mots que s’ouvre cette anthologie conçue sur le terreau de l’actualité la plus immédiate. Elle rassemble des poètes ukrainiens engagés dans la résistance. À l’image de Taras Chevtchenko, héros national, les uns ont affirmé l’identité d’une nation face à l’agresseur. D’autres comme Vassyl Stous, écrivain martyr de la dissidence, ont connu la lutte contre le nazisme, le stalinisme et la guerre froide. À l’image d’Ella Yevtouchenko, les plus jeunes appartiennent à cette génération de la Dignité née après l’effondrement de l’URSS, qui a toujours connu une Ukraine indépendante. À travers eux, c’est l’esprit de Maïdan qui respire en ces pages : celui d’hommes et de femmes qui veulent choisir librement l’avenir de leur pays.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La première pierre

« Ils ont quitté un continent pour atterrir à mi-chemin d’un autre. Des montagnes, des déserts, des fleuves et des mers. Des points dans le désert signalent un village. Le Danemark pourrait tenir tout entier ici, enclos entre deux chaînes de montagnes. Ils n’ont pas remarqué qu’ils quittaient l’espace aérien iranien pour franchir la frontière afghane — mais qu’est-ce qu’une frontière à dix kilomètres d’altitude ? »
 
L’Afghanistan, au début du XXIe siècle. Au cœur du désert, une trentaine de jeunes militaires danois sont impatients d’en découdre, alors que la coalition internationale peine à maintenir la paix dans la province de Helmand, à la frontière avec le Pakistan.
 
Entraînés dans une fuite enragée par leur charismatique chef de section au passé mystérieux, ils connaîtront la trahison, l’errance, et le désespoir d’une guerre sans fin. Dans ce pays qui leur échappe, ils ne se battent bientôt plus que pour garder leur humanité. Sous le soleil afghan, les masques tombent, les hommes dansent, les soldats continuent de mourir.
 
Dans ce grand roman de violence et de pitié, qui doit autant à Conrad qu’à Malraux, le romancier le plus populaire du Danemark, Carsten Jensen, interroge les naïvetés et les aveuglements de nos sociétés occidentales face à la guerre et à la colère du monde.

Lauréat du Prix Transfuge du meilleur roman scandinave 2017, ce roman a été traduit du danois par Nils Ahl.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Olympisme, une histoire du monde. Des Jeux Olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

La Martinière - 2024

Cet ouvrage de référence sur les 30 Jeux Olympiques d’été, de 1896 à 2024, rend hommage aux athlètes à travers plus de mille images exceptionnelles. Une soixantaine de spécialistes, français et internationaux, offrent en parallèle un panorama complet de chacune des olympiades et proposent une « histoire-monde » résolument transnationale de l’olympisme moderne. Au cours de ces 130 années de Jeux Olympiques se dessinent les grandes mutations de nos sociétés et leurs enjeux politiques, économiques et culturels.

Ce catalogue de l’exposition présentée au Palais de la Porte Dorée d’avril à septembre 2024 retrace la construction des États-nations, l’émergence de la culture de masse, l’entre-deux-guerres marqué par l’opposition entre totalitarisme et démocratie, la Guerre froide, les vagues de décolonisation ou encore les revendications des minorités et des pays émergents. Il évoque aussi la mondialisation économique et le gigantisme des Jeux Olympiques d’aujourd’hui, la reconnaissance du paralympisme, sans oublier d’aborder les questions éthiques et sociétales qui traversent le mouvement olympique en ce XXIème siècle.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La contrée obscure

Éditions Gallmeister - 2023

Le 3 juin 1539, le conquistador espagnol Hernando de Soto enfonce son épée dans le sol de La Florida et se proclame gouverneur officiel, adoubé par le roi Charles Quint. Au terme d’un périlleux voyage, après avoir bravé la fougue de la mer et la rage de ses ennemis, le voilà enfin face à son destin. À lui les richesses, à lui la gloire, il bâtira là une nouvelle cité qui portera son nom. Aveuglé par l’ambition, obsédé par l’or, de Soto déferle sur les terres avec ses conquistadors. Mais ces nouvelles contrées se révèlent hostiles, peuplées de Cherokees qui se battent farouchement. Face à l’avidité des espagnols, leur résistance se nourrit des mystères de la création et de mythes. Comme celui de l’Enfant Sauvage qui renaît chaque jour, et avec lui, la soif salvatrice de sang. 


Explorant l’héritage de ses ancêtres cherokees, David Vann signe une œuvre virtuose sur le choc sanglant des cultures, mêlant avec intensité l’intime à l’universel.

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laura Derajinsk


 

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Revue

Apulée n°9

Zulma - 2024
 

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Biographie

Un naturaliste sur le toit de la forêt - Francis Hallé raconté par Alexis Jenni

Paulsen - 2024

Bien plus qu’une simple biographie du botaniste Francis Hallé, ce livre est une réflexion et un hymne au vivant.
La première fois qu’Alexis Jenni vit Francis Hallé, c’était dans une bande dessinée. Puis il se passionna pour ses livres quand il était professeur de sciences naturelles, et ils finirent par se rencontrer. Ils avaient l’amour des arbres en commun, et cette idée que les sciences sont une très belle aventure intellectuelle et humaine, une façon de créer de la connaissance à partir de l’émerveillement ressenti devant les forêts.
Plus qu’une biographie, ce livre est la rencontre entre un romancier passionné de sciences et un botaniste enthousiaste qui partagent un même goût pour ces êtres doux et puissants vivant avec nous sur cette planète : les arbres. C’est un hommage à un homme et à une œuvre à la fois scientifique, pédagogique et esthétique, mêlant l’exploration de la canopée des forêts tropicales, l’enseignement et la production inlassable de dessins. C’est le récit d’une vie romanesque, mais aussi une réflexion sur ce qu’est un naturaliste aujourd’hui et comment étudier le vivant au moment où il est menacé par l’emballement des activités humaines.

 

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Essais

L’Inde sous les yeux de l’Europe

Alma - 2018

Comment l’Europe a-t-elle vu l’Inde avant la colonisation britannique ? A travers une étonnante galerie de portraits, Sanjay Subrahmanyam invite à de surprenants voyages dans le temps et dans l’espace du XVIe au XVIII siècle.

Quand, au XVe siècle, les Portugais franchirent le cap de Bonne-Espérance pour aborder le sous-continent indien ils ne disposaient guère de témoignages directs sur ces immenses contrées connues depuis l’Antiquité mais essentiellement légendaires. Très vite les Anglais, les Hollandais, les Français les Italiens et les Allemands leur emboîtèrent le pas. Marchands, diplomates, missionnaires, militaires et savants : ils furent nombreux à tenter l’aventure. Dans cette étonnante suite de portraits, Sanjay Subrahmanyam montre que leurs points de vue sur l’Inde – ou les Indes – dépendent largement de leur nationalité et de leur profession, sans compter les traits de caractère personnels. Du XVIe siècle jusqu’à la veille du XIXe siècle et de la colonisation britannique c’est tout un savoir sur l’Inde qui se constitua mais aussi une certaine manière de penser… l’Europe et le christianisme.
Enquêtant aussi bien dans les registres des diverses Compagnies des Indes, que dans les archives des jésuites, les mémoires, les correspondances diplomatiques ou les communications des sociétés savantes, le grand historien indien étudie comment le regard européen (histoire, géographie, politique, religion) fut orienté par les collections de manuscrits, de peintures et d’objets qui passèrent de l’Orient à l’Occident. Il montre une nouvelle fois combien il est difficile de parler d’une « rencontre » des cultures : l’objet « Inde » construit par les Européens a nourri leur réflexion sur le langage, la religion et le commerce plus qu’il ne leur en a appris sur l’Inde elle-même. La connaissance que l’on a de l’autre doit toujours être comprise en tenant compte des circonstances de son élaboration.

Traduit de l’anglais par Johanna Blayac

 

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Essais

Ce cher et vieux pays…

Gallimard - 2023

« L’histoire politique de ce pays est, depuis soixante-cinq ans, à contre-courant de la tendance générale de son époque. Il n’est pas sûr que la plupart des Français aient pris conscience de cette originalité. » Pascal Ory

Ces Français sont bien étranges. Comparons le « cher et vieux pays » du général de Gaulle à tous les pays voisins ; que voyons-nous ? L’infinie variété de la démocratie libérale, avec ses régimes foncièrement parlementaires, gagés sur un pouvoir exécutif limité. En face de ce peuple de roseaux, un seul chêne : la France de la Ve République. Parlons démocratie représentative, démocratie participative : nous sommes en Suisse. Parlons démocratie autoritaire : nous sommes chez nous.
De ce constat peuvent découler deux hypothèses opposées, selon que l’on considère ce particularisme comme un atout précieux ou comme un mauvais présage.
Affaire d’institutions, assurément, mais qui ne voit que ce centralisme, cette verticalité, ce présidentialisme viennent de loin ? Qui peut prédire que cela changera bientôt, voire jamais ? Et qui peut affirmer que, quelque part, nous n’y trouvions pas notre compte ?


 

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Entretiens

Des mille et unes façons d’être juif ou musulman - Dialogue

Seuil - 2017

Pourquoi ce livre ?
Intervenant l’une et l’autre sur la scène intellectuelle et médiatique française et sur des thèmes assez semblables, il était inévitable que nous ayons envie de nous rencontrer et que nous y parvenions un jour.
L’une est rabbin, l’autre est islamologue. L’une est femme et l’autre homme, et ce n’est pas une mince différence ! Juive ou musulman, nous le sommes chacun de manière singulière… Il y a mille et une façons d’être juif ou musulman !
Mais au-delà de nos différences, nous avons tous deux compris que la Bible et le Coran n’étaient pas étrangers l’un à l’autre. Et tous deux nous revendiquons la liberté de la recherche et de la parole religieuses : une liberté responsable, qui prend en charge les questions et affronte les conflits. Or, de nos jours, partout des fondamentalismes et des mouvements identitaires se prévalent de traditions anciennes qu’ils croient pouvoir faire remonter aux origines de leur foi.
Nous en sommes convaincus : être « héritier » ne consiste pas à mettre ce qui a été reçu dans un coffre fermé à clé, mais à le faire fructifier. Cela ne consiste pas à reproduire à l’identique ce qui a été reçu, mais à le renouveler.
Nous espérons que notre parole libre et résolument fraternelle fera surgir beaucoup d’autres paroles libres et fraternelles !

D. H. et R. B.


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Romans

La Rose de Saragosse

Actes Sud - 2018

La rose de Saragosse s’ouvre sur un crime et se clôt sur une envolée. C’est un roman d’élans rapides et de gestes vifs, une histoire en mouvements qui raconte la rébellion au cœur de l’Inquisition espagnole - et au cœur de cette rébellion, une rivalité artistique qui ne dit pas son nom. L’élaboration d’un langage. Une danse de séduction codée. Le timide frôlement de deux solitudes sauvages. Et comme toujours avec Jérusalmy, la conquête de la liberté.
Saragosse, 1485. Tandis que Torquemada tente d’asseoir sa terreur, un homme aux manières frustes pénètre le milieu des conversos qui bruisse l’urgence de fuir. Plus encore que l’argent qui lui brûle les doigts, cette brute aux ongles sales et aux appétits de brigand aime les images et les visages.
Il s’appelle Angel de la Cruz, il marche vite et ses trajectoires sont faites d’embardées brutales. Où qu’il aille, un effrayant chien errant le suit. Il est un familier : un indic à la solde du plus offrant, une sorte d’espion, de balance professionnelle. Mais un artiste, aussi.
La toute jeune Léa est la fille du nobre Ménassé de Montessa, riche seigneur converti. Orpheline de mère, élevée dans l’amour du beau, des livres et de l’art, elle est le raffinement et l’espièglerie. L’esprit d’indépendance.
Dans la nuit que l’Inquisition fait tomber sur l’Espagne, Raphaël Jerusalmy déploie le ténébreux ballet qui s’improvise et se joue entre ces deux-là, dans un décor à double-fond, au cœur d’une humanité en émoi où chacun joue sa peau, où chacun porte un secret.

Alliant le souffle de La confrérie des chasseurs de livres et l’acuité de Sauver Mozart, le nouveau roman de Raphaël Jerusalmy exalte la puissance d’évocation et l’économie de moyens d’un langage unique, un art de l’esquisse : la gravure. La rose de Saragosse est un roman vif et dense, où le mystère, la séduction et l’aventure exaltent la conquête de la liberté.


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Essais

Pour rendre la vie plus légère

Stock - 2020

"Pourquoi la littérature ? Parce que la littérature nous pourvoit de dons que nous n’avons pas. Elle nous pourvoit immédiatement de l’ubiquité. Grâce à la littérature, nous vivons dans des pays, des villes où nous n’avons jamais posé le pied. Grâce à la littérature, nous pouvons reculer vers des époques révolues. Il y a une sorte d’immense liberté que donne la pratique des livres, et que nous n’avons pas. La démultiplication de l’existence dans la littérature est une chance précieuse". Ce volume contient les principales émissions faites par Mona Ozouf à "Répliques" , sous la direction d’Alain Finkielkraut : sur les femmes et la singularité de leur écriture ; sur les livres comme "patrie" ; sur la galanterie française ; sur la civilité ; sur le Panthéon ; sur la Révolution française ; sur Henry James ; sur George Eliot. Les partenaires avec lesquels elle dialogue ici sont Diane de Margerie, Claude Habib, Pierre Manent, Geneviève Brisac, Philippe Belaval, Philippe Raynaud, Patrice Gueniffey. C’est tout un parcours intellectuel qui est ici dessiné, depuis ses travaux fondateurs sur la Révolution française jusqu’à ce qu’elle appelle ses "échappées belles" en littérature. Mona Ozouf est une "figure aussi discrète que rayonnante de la scène intellectuelle française", comme l’écrit Jean Birnbaum dans Le Monde. A bonne distance de tous les enrôlements et de toutes les assignations identitaires, elle maintient inébranlable le souci d’une ligne originale.

Entretiens avec Alain Finkielkraut, dans l’émission Répliques

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Romans

Peau-de-sang

Le Tripode - 2024

Isolé dans le froid et la solitude des forêts, le village de Kangoq est figé dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde. Dans sa boutique, selon les heures, elle déplume de grandes oies des neiges, initie discrètement de jeunes filles aux élans de leur corps, ou accueille les hommes qui cherchent, dans sa chair, un impossible repos...


 

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Beaux livres

Le Cri du silence

Flammarion - 2015

Il y a 27 ans, Antoine Agoudjian, petit-fils de rescapés du génocide de 1915, s’est lancé à la recherche des lieux imprégnés de l’histoire de son peuple. Après l’Arménie et le Caucase, il poursuit son travail sur la mémoire à Jérusalem, au Liban, en Syrie, en Turquie, en Irak, en Iran...
Par la puissance esthétique de ses photographies comme par l’intégrité de sa démarche, Antoine Agoudjian se pose en témoin, questionne et transmet un message d’espoir, celui de la puissance indomptable de l’esprit humain.

La photographie, devenue vecteur de ses émotions, a su donner tout son sens à sa quête identitaire.
A l’occasion du centenaire du génocide arménien, il publie l’œuvre d’une vie, dont l’histoire de son peuple constitue le fil directeur, tout en devenant le reflet des luttes contemporaines face à l’intolérance.
Comme l’affirme l’auteur, « il faut immortaliser la mémoire afin qu’elle n’appartienne pas qu’au passé. »

©Electre 2015

 

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Essais

Le sacre de la terre

L’Aube - 2020

Pour se nourrir à dix milliards sur une seule petite Terre, se vêtir, se chauffer, se déplacer, produire de l’énergie renouvelable, capter le carbone, le travail de la terre redevient chaque jour un peu plus l’avenir de l’Homme, avec la science et l’art. Les objets et leur fabrication ne sont plus le tout de l’humain. Avec la révolution écologique et numérique, la mondialisation, il faut retrouver du sens, du local, du faire-pousser, du territoire, des lieux. Le bio et le local, le soleil et le vent, le sol et les forêts sont nos nouveaux futurs.

Re-naturons la ville et ré-humanisons la campagne, dit Edgar Morin.
Et pour entrer dans ce monde-là, il faut à la fois du conservatisme - celui de l’infiniment petit de millions de savoirs locaux - et du progrès des sciences, des arts et des techniques. Un ouvrage essentiel qui mêle monographies et grande Histoire, sociologie rurale et désirs urbains, combat climatique et besoin de sens. Signé de l’un des meilleurs spécialistes français des questions agricoles et territoriales, cette véritable somme est un plaidoyer pour une urgente révolution écologique.

Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l’Aube, Nouveau portrait de la France (2012) et Le triomphe d’une utopie (2015).

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Ave Maria

Youssef, un vieil Irakien chrétien, refuse obstinément de quitter Bagdad, sa ville natale. À la suite d’un attentat, il accueille chez lui une proche parente et son mari. Maha, elle, ne rêve que de partir, et le plus rapidement possible. L’un après l’autre, ils racontent leur histoire, opposant deux générations d’Irakiens, celle des nostalgiques irréductibles et celle qui cherche par-dessus tout à fuir l’horreur du présent.
Sinan Antoon poursuit son exploration de la violence qui s’est emparée de son pays, dressant ses composantes confessionnelles l’une contre l’autre. Il aborde ici un sujet particulièrement douloureux : le sort de la communauté chrétienne d’Irak, enracinée dans le pays depuis deux millénaires.

 

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Essais

La révolution abolitionniste

Gallimard - 2017

Dans cette nouvelle étude d’histoire globale, Olivier Grenouilleau revisite à neuf les trois grandes dimensions d’un très vieux sujet : chronologiques, en remontant dans le passé à partir des XVIIIe et XIXe siècles, parfois jusqu’à l’Antiquité ; géographiques, en portant le regard au-delà du monde occidental, jusqu’à la Chine, au Japon et aux mondes musulmans ; thématiques, en dépassant l’histoire des religions, pour se pencher sur l’analyse de la pensée et des pratiques politiques, la géopolitique et les relations internationales.Loin de se réduire à la France et à Victor Schœlcher ou aux États-Unis et à l’Atlantique colonial, la question de l’abolitionnisme couvre en effet un large spectre. Si l’esclavage n’est jamais allé de soi (sinon pourquoi aurait-on inventé tant d’alibis pour le légitimer ?), ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle que des hommes se sont élevés afin non de le réformer ou de l’« humaniser », mais de l’abolir.L’auteur montre que ce caractère profondément révolutionnaire (et largement méconnu) du projet abolitionniste se conjuguait avec un réformisme de l’action. Apparu autour de quelques hommes inscrits dans des réseaux internationaux, il s’est incarné dans la création de sociétés abolitionnistes, qui, via la Grande-Bretagne, parviendront à le transformer en une croisade planétaire.Quoique fondé sur des valeurs profanes et religieuses, l’abolitionnisme dut sans cesse se justifier sur le terrain de l’utile, et notamment de l’économie politique. Cela n’alla pas sans des relations ambiguës entre abolitionnisme et colonisation, au nom d’un « commerce légitime » avec l’Afrique en particulier. Au final, Olivier Grenouilleau montre comment le projet abolitionniste a pu s’élever d’un combat solitaire de quelques individus à un phénomène global inaugurant une liste ininterrompue de conquêtes au nom des droits de l’homme.


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Romans

Les Belles de Halimunda

Sabine Wespieser Editeur - 2017

Fondée par une princesse à la beauté fatale, Halimunda est une ville imaginaire de la côte sud de Java. Eka Kurniawan y déploie l’histoire d’une lignée de femmes marquée par une malédiction dont l’origine remonte à la fin de l’occupation néerlandaise.
Le livre s’ouvre au moment où Dewi Ayu, la prostituée la plus célèbre de la ville, sort de sa tombe vingt et un ans après sa mort. Couverte de son linceul, sa très longue chevelure flottant au vent, elle traverse Halimunda pour rentrer chez elle. Dans la véranda est assise une jeune fille d’une insoutenable laideur. Dewi Ayu comprend que son vœu a été exaucé : épouvantée par la succession de catastrophes qui s’étaient abattues sur ses trois filles aînées, aussi séduisantes que leur mère, sur leurs familles et sur la région entière, elle avait tout mis en œuvre pour que la quatrième fût laide. La repoussante jeune femme reçoit pourtant la nuit les visites d’un mystérieux prince charmant.
L’identité du visiteur nocturne, et la raison pour laquelle Dewi Ayu est revenue parmi les vivants, seront élucidées à la faveur d’une époustouflante plongée dans le passé. La difficile conquête de l’indépendance, les massacres des communistes en 1965 et la dictature de Soeharto constituent la toile de fond de cette tragédie de la vengeance où destinées individuelles et collectives sont intimement liées.
Alternant réalisme historique et figures légendaires, convoquant à loisir spectres et esprits, passant de l’émotion la plus pure à un humour ravageur, de l’idylle romantique à la violence la plus crue, Eka Kurniawan impressionne par la diversité de ses registres. Et la maîtrise narrative avec laquelle il mène au pas de charge son lecteur éberlué vers le dénouement l’inscrit d’emblée parmi les grandes voix de la littérature mondiale.

Traduit de l’indonésien par Etienne Naveau.


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Romans

Le dictateur qui ne voulait pas mourir

Agullo - 2018

“Le troisième mandat avait été le plus terrible… Après ça, tout était allé de soi. Il était devenu dictateur.”

Que se passerait-il si le passé faisait irruption dans le présent, une irruption concrète, visible, palpable ? Telle est la question que rumine le Président, à la veille de lancer son grand défi à l’Histoire.
Enfermé dans une serre au verre sali par la pluie, d’où il dirige la Roumanie d’une main de fer depuis plus d’un demi-siècle, le dictateur s’apprête à offrir à son pays la gloire et une revanche éclatante sur le mépris du « monde civilisé ». Au passage, il compte bien acquérir l’immortalité. Pour éterniser son pouvoir et échapper à l’érosion du temps, il a fait construire en secret un prototype unique. Un portail entre présent et passé, capable de ramener
les morts. Et demain, il ramènera le plus illustre d’entre eux : un grand homme, un grand guerrier, un grand patriote… Michel le Brave.
Mais que fera Michel le Brave au xxie siècle ? Quand le leader d’une époque où empaler ses adversaires et leur arracher la langue étaient pratiques courantes débarque dans notre réalité, c’est la violence brute du Moyen-Âge qui déferle et provoque des réactions en chaîne pour le moins imprévisibles…

Dans ce roman énigmatique, Bogdan Teodorescu nous confronte à un passé qui, sortant brutalement des manuels d’histoire, vient rappeler que l’homme, avec son léger vernis de civilisation, reste un loup pour l’homme.

Traduit du roumain par Jean-Louis Courriol.

 

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Le danger sociologique

PUF - 2017

Le monde contemporain a plus que jamais besoin des éclairages de la sociologie : post-truth society, instabilité politique dans les pays démocratiques, montée des populismes… Mais cette discipline à vocation scientifique est prise en otage par ceux qui veulent en faire un « sport de combat » politique. Ce livre s’adresse donc à tous ceux qui s’intéressent aux faits sociaux et sont inquiets ou étonnés des dérives intellectuelles de certaines figures reconnues des sciences humaines et sociales. Les sociologues ne sont pas immunisés contre les biais cognitifs qui peuvent nous égarer dans des récits idéologiques et outranciers : dans ce cas, toutes les conditions sont présentes pour que la sociologie « tourne » en une production plus militante que proprement scientifique. Il est donc temps pour eux de sortir de leur sommeil dogmatique et de s’astreindre aux règles qui régissent la cité des sciences. C’est ce que ce livre propose, en convoquant des données issues tout aussi bien de la sociologie que des sciences du cerveau dans le but de rendre accessibles aux non-spécialistes les enjeux fonda­mentaux que représente ce continent de la pensée.

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Biographie

La femme du cartographe

Payot - 2018

Un dimanche d’octobre 1769, la fille du gouverneur de Riobamba, dans la vice-royauté du Pérou, prit la tête d’une expédition de 41 personnes pour retrouver son mari qu’elle n’avait pas revu depuis vingt ans. Son nom : Isabel Gramesón. Son époux, Jean Godin des Odonais, était l’un des savants de la première exploration scientifique française en Amérique latine, emmenée par Charles Marie de La Condamine et destinée à mesurer un arc de méridien sur l’équateur afin de déterminer la forme exacte de la Terre. Le couple vécut ensemble huit ans avant que le désir de regagner la France n’éloigne Jean en Guyane française. Vingt ans durant, il tenta d’obtenir les papiers nécessaires pour faire venir sa femme à lui. Prévenue qu’un bateau l’attendait depuis deux ans à l’embouchure de l’Amazone, Isabel entama enfin un périple exténuant de 4 800 kilomètres d’un bout à l’autre du continent, à travers la cordil- lère des Andes et la jungle amazonienne. Après avoir vu périr un à un ses deux frères, son neveu et tous ceux qui l’accompagnaient, elle erra seule huit jours dans la jungle avant de prendre pied sur le bateau qui la mena à son époux. Ils finirent leurs jours à Saint-Amand-Montrond dans le Cher d’où Jean était originaire.

Une histoire palpitante, servie par un sens du récit et du suspense indéniable, qui réunit habilement érudition, histoire d’amour, intrigue et meurtre ! Consacré à sa parution comme l’une des meilleures biographies par l’American Library Association et déjà traduit en neuf langues, le livre a rencontré aux États-Unis un succès critique immédiat. Les droits d’adapta- tion en ont été achetés par un producteur de films en vogue au Royaume-Uni, Alan Moloney (L’Île au trésor, 2013 ; Albert Nobbs, 2012).

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange.

 

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Romans

Toxoplasma

La Volte - 2017

Après la Révolution, l’île de Montréal est assiégée — ses ponts bloqués par l’armée fédérale. Partout dans les rues se déchirent les partisans de l’ancien monde libéral et ceux qui aspirent à une société anarchiste, transformant le paysage urbain en un champ de ruines festif où survivent des communautés humaines en pleine recomposition.

Au cœur de ce chaos, Nikki Chanson bosse dans un vidéo-club. Paumée mais pleine de talents cachés, elle partage son temps entre la refourgue de mauvais films aux mauvaises personnes, les enquêtes sur des faits divers sordides et les soirées film en compagnie de Kim, coureuse de bois virtuels.

Mais entre ses hallucinations en VHS et ses rêves de forêts détruites, le quotidien de Nikki menace de s’engouffrer dans une conspiration meurtrière à laquelle elle ne pourra échapper que grâce au soutien de sa copine et d’une marionnette d’un show pour enfants qui n’est autre qu’un chien mort.

À la fois portrait drôle et poétique d’une société contemporaine qui part en capilotade, thriller antispéciste et déclaration d’amour aux nanars d’horreur, Toxoplasma emporte le lecteur à l’orée d’un monde fantastique, qui pourtant est bel et bien le nôtre.


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Les éternels

Les êtres humains qui ont expérimenté un choc tellement fort que même la mort ne leur fait plus peur tombent parfois (cela arrive souvent aux rescapés des génocides) dans ce que l’on appelle un sentiment ou une « mélancolie » d’éternité. Ils vivent dans une forme de « sortie » du temps, un mode d’existence extra-temporel, dans l’attente du jour où ils seront libérés de leurs souffrances.

Ce sont ces personnes, presque des fantômes ayant survécu au conflit du Haut-Karabagh entre Arméniens et Azéris qui dure depuis près de vingt ans, que le cinéaste montre et écoute dans son film. Derrière eux, derrière leurs corps errants, derrière leurs délires, ce qui reste de l’effondrement de l’Union Soviétique au Caucase : des ruines, des espaces inhabités, des tombes, des vestiges de guerre, des tranchées d’où des soldats guettent un ennemi invisible.

Avec une composition inspirée d’images et de sons, Pierre-Yves Vandeweerd transforme la matière de l’histoire en poésie, là où la condamnation de l’Homme sur terre est celle de vivre et non de mourir.

 

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Récit

L’Épopée sibérienne. La Russie à la conquête de la Sibérie et du Grand Nord

Éditions des Syrtes / Éditions Paulsen - 2018

L’ouvrage est consacré à l’exploration de la Sibérie et du continent eurasien du XVIe au XXIe siècle : la spectaculaire « conquête de l’Est ». C’est un récit d’aventures grandiose, une véritable épopée, dont le fil conducteur est la recherche d’un nouvel eldorado, jusqu’aux bordures ultimes du monde.
Tout commence par la saga des Stroganov, une famille de marchands qui construit un empire au nord de la Moscovie et finance l’expédition du cosaque Ermak en 1582, ouvrant la porte de la Sibérie. La deuxième partie retrace la longue et difficile avancée jusqu’au Pacifique à travers un désert de glace. Les premières expéditions sont des expériences de survie, puis revêtent un caractère scientifique : l’énigme d’une séparation entre l’Asie et l’Amérique conduit à la découverte du Kamtchatka, du détroit de Béring et de l’Alaska aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les explorateurs sont des savants qui, par leurs découvertes d’espèces inconnues ou disparues, leurs rencontres avec des peuples indigènes, participent à la mise en œuvre d’une grande encyclopédie du monde. Dans la troisième partie, l’auteur montre comment la Russie élargit sa sphère d’influence en Extrême-Orient et entre en concurrence avec l’Amérique, la Chine et l’Europe pendant la révolution industrielle. La quatrième partie est consacrée au Transsibérien, la cinquième partie à l’organisation du système concentrationnaire, du bagne tsariste au Goulag soviétique. La sixième partie à la conquête de l’Arctique et, enfin, la septième, aux enjeux contemporains des hydrocarbures.

 

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Littérature jeunesse

Les Cartographes (trilogie)

Nathan Jeunesse - 2015
Nathan Jeunesse - 2016
Nathan Jeunesse - 2017

Dans ce monde bouleversé, les Etats-Unis sont au XIXe siècle, le Groenland est plongé dans la Préhistoire, l’Afrique du Nord est revenue au temps des Pharaons… Quelle est la carte qui permettra de réunifier le monde en une seule et même époque ? Sophia vit à Boston, en Nouvel Occident. Depuis huit ans, lorsque ses parents explorateurs ont disparu en mission, elle est élevée par son oncle Shadrack, le plus célèbre cartographe de Boston. Mais voilà qu’il est brutalement kidnappé… La jeune fille s’élance alors sur ses traces. Elle n’a qu’une piste : une mystérieuse carte de verre accompagnée d’un message, que Shadrack est parvenu à lui laisser. Avec son nouvel ami Théo, elle va traverser terres, mers… et se confronter à des mondes complètement différents.

Trilogie traduite de l’anglais (États-Unis) par Sophie Dabat.

 

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L’Alphabet des oubliés

La Rumeur libre - 2017

« L’écriture ça sauve les instants. » Il est extraordinaire de constater comment un enfant se saisit de l’écoute dès qu’il perçoit l’issue possible avec quelqu’un. Il entend sa voix et il cueille l’écoute des émotions qui viennent а sa rencontre. Des mots les plus muets а tous les mots parlants qu’il devine. C’est la porte de passage « du petit mot mystérieux en autre ». C’est le fil sonore d’un geste intérieur qui relie les enchantements du monde et les démons de profondeur. Dans cette écriture chacun retrouve un songe qui n’a pas peur des autres....

 

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Ne préfère pas le sang à l’eau

Viviane Hamy Editions - 2018

« Cette sensation de fin du monde, quand tu as dix ans et que tu comprends, du haut de ton mètre vingt, qu’il va falloir abandonner la sécheresse de ton ocre si tu ne veux pas crever. Je serais restée des millénaires, agenouillée contre ma terre, si je n’avais pas eu une telle soif.

Maman a caressé la peau de mon cou, toute fripée et desséchée, elle m’a vue vieille avant d’avoir atteint l’âge d’être une femme. Elle a fixé les étoiles et, silencieusement, elle a pris la main de papa. On n’a pas besoin de discuter pendant des heures quand on sait qu’est venu le moment de tout quitter. J’étais celle à laquelle on tient tant qu’on est prêt à mourir sur les chemins de l’abîme.

J’étais celle pour laquelle un agriculteur et une institutrice sont prêts à passer pour d’infâmes profiteurs, qui prennent tout et ne donnent rien, pourvu que la peau de mon cou soit hydratée. J’ai entendu quand maman a dit On boira toute l’humiliation, ce n’est pas grave. On vivra. Il a fallu que je meure à des milliers de kilomètres de chez moi. »

 

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Entretiens

À vrai dire… livre de l’après-pouvoir de Václav Havel

L’Aube - 2007

" Je suis un homme très peu sûr de moi, je suis presque névrosé, je panique, j’ai souvent peur - je doute de moi et comme si j’étais masochiste, je ne cesse de me culpabiliser et de me maudire.
En même temps, on me considère comme un homme sûr de lui et de ce qu’il a fait, admirablement équilibré, judicieux, persévérant, pragmatique et défendant avec réalisme ses opinions. Je suis rationnel, ordonné, discipliné, fiable, parfois même bureaucratiquement minutieux, et en même temps hypersensible, presque sentimental, attiré par ce qui est mystérieux, magique, illogique, inexplicable, grotesque et absurde ; bref tout ce qui est étranger à l’ordre ou qui le rend discutable.
" A vrai dire - livre-bilan qui vient en hommage, vingt ans après, à Interrogatoire à distance - est un patchwork construit à partir d’un entretien de Vàclav Havel avec Karel Hvizd’ala réalisé en 2006, d’extraits de ses carnets et du journal tenu pendant ses mandats de président. Vàclav Havel dessine ici le portrait de sa vie - et quelle vie !

Vàclav Havel, Tchèque né à Prague en 1936, dramaturge, dissident, prisonnier, président de la République : un livre hors du commun, paru à Prague en 2006 et bientôt traduit aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne, en Italie..., pour un destin hors du commun.