ŠAROTAR Dušan

Slovénie

5 avril 2018.

Pour la première fois publié en France, ce Slovène est à la fois romancier, poète, essayiste et auteur de scénarii. Roman, récit de voyage ? En partance combine texte et photographie, et brouille les frontières entre narration fictionnelle, témoignage et « reportage », Dušan Šarotar signe là une œuvre magistrale, envoûtante, qui n’est pas sans rappeler W.G. Sebald. Une réflexion aussi sur l’exil comme seul espace habitable d’une reconstruction...

 

Après avoir étudié la sociologie et la philosophie à l’université de Ljubljana, le Slovène Dušan Šarotar débute par la publication de plusieurs essais et articles dans des revues slovènes de renom.
S’il est aujourd’hui pour la première fois pulié en France, il est en réalité l’auteur de cinq romans, deux recueils de nouvelles et de trois recueils de poésie. Notons qu’il signe aussi des scénarios pour documentaires et longs métrages.
Son roman le plus connu est “Billiards at the Hotel Dobray”, récit d’un Juif rescapé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le roman, d’abord publié en slovène en 2007, est basé sur l’histoire du grand-père de Dušan Šarotar.
Son court métrage, Mario Was Watching The Sea With Love, a remporté en 2016 le prix du court métrage mondial à New York et le premier prix à Ningbo, en Chine, pour le meilleur court métrage dans la sélection de la sélection de films d’Europe centrale et orientale.
Photographe, Dusan Šarotar a également été exposé dans des galeries nationales et à l’étranger. Des photographies de sa série Souls ont été incluses dans la collection permanente de la galerie d’art de Prekmurje.

Roman, récit de voyage ? En partance combine texte et photographie, et brouille les frontières entre narration fictionnelle, témoignage et « reportage », Dušan Šarotar signe là une œuvre magistrale, envoûtante, qui n’est pas sans rappeler W.G. Sebald. Entre l’Irlande et Sarajevo, guerre et exil, les voix se croisent, errantes séparées du monde et de soi, sans retour – à moins que l’exil ne soit pas une parenthèse, mais le seul espace habitable d’une reconstruction...


Bibliographie

En français

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

En partance

Hoëbeke - 2018

Un homme se tient face à la mer, à l’extrême fin de l’Europe, en Irlande, comme s’il s’absorbait lentement dans le paysage ou y cherchait les voies d’une découverte de soi.
Et à sa voix répondent d’autres voix, comme en écho, croisées ailleurs, à Bruxelles, à Gand, qu’importe l’endroit... La catastrophe a déjà eu lieu, « comme si quelqu’un brûlait des ordures ce jour-là devant une Flamme éternelle depuis longtemps en allée ». Et nous comprenons que nous sommes en Bosnie, à Sarajevo, à Mostar, tout autant qu’en exil, errants séparés du monde et de soi, sans retour – à moins que l’exil ne soit pas une parenthèse, mais le seul espace habitable d’une reconstruction...
Roman, récit de voyage ? Combinant texte et photographie, brouillant les frontières entre narration fictionnelle, témoignage et « reportage », Dušan Šarotar signe là une œuvre magistrale, envoûtante, qui n’est pas sans rappeler W.G. Sebald.

Version française traduite de l’anglais par Frédéric Le Berre.


Revue de presse