Un monde sauvage

Avec Jean Hegland, Alexis Gloaguen, Abby Geni, Jean Bedard

16 juin 2017.
 

Avec Jean Hegland, Alexis Gloaguen, Jean Bédard et Abby Geni
Animé par Sandrine Brugot-Maillard

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Coeur de cobalt - Écrire sur l’art

Diabase - 2024

Les rencontres avec des artistes vivants et leurs univers m’apportèrent beaucoup. Elles me sortirent de la solitude de l’écrivain, d’un monde entièrement construit et truellé en intérieur de coquille, autant que des tentations de l’égo. Je pus écouter les points de vue d’autres créateurs.

Écrire sur l’art, c’est […] avancer du regard dans un espace : s’y reconnaître et l’habiter. Comme sur un sol, on peut s’arrêter dans un tableau ou accélérer, modifier l’angle de vue et la mesure, sélectionner ce qui nous touche, dans une démarche affective et sans chercher à être complet. L’œuvre fût-elle abstraite, cela ne change rien.

C’est faire le pari que, par un pouvoir évocateur, les mots restituent la vision. Il faut aussi que, ainsi que les œuvres elles-mêmes, ils évoquent plus que la peinture : l’amour, la mort, les échéances de la vie.

Alexis Gloaguen

 

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Romans

Dans la forêt

Gallmeister - 2017

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.
 
Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.

Traduit par Josette Chicheportiche


Revue de presse

 

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Romans

Farallon Islands

Actes Sud - 2017

« Il n’existe pas de lieu plus solitaire que les Îles Farallon. Le reste du monde peut disparaître — les humains être éradiqués par une pandémie, une météorite, une révolte zombie —, nous serions les derniers à l’apprendre. Nous serions les seuls épargnés. »
Au large de la Californie, sur une île inhabitée au cœur d’un archipel quasi inaccessible et livré aux caprices des vents, Miranda, jeune photographe spécialiste de la faune sauvage, découvre un monde parallèle aussi séduisant que terrifiant, où la menace vient tout autant de la spectaculaire hostilité de la nature que de l’étrange réticence de la micro-communauté scientifique qui l’accueille.
Abby Geni signe un premier roman comme un grand-huit des sensations, et pose un univers inoubliable, à mi-chemin entre David Vann et Laura Kasischke.
En immersion totale parmi les requins, les baleines, les phoques, les oiseaux et les biologistes un peu autistes, entre thriller psychologique, vertigineux huis-clos et défi sportif de survie, un page-turner à la puissance d’évocation renversante.
« Mais les pires sont les goélands. Ils tuent pour se nourrir. Ils tuent pour le plaisir. Ils tuent sans raison valable. Ce sont des tueurs professionnels. Ils tournoient au-dessus des îles, le bec ensanglanté et une lueur folle dans les yeux. Il m’a fallu un moment pour comprendre ce que Lucy voulait dire
quand elle a écrit C.F.C.B. dans le journal de bord.
Ce sigle signifie « Crâne Fendu à Coups de Bec », la technique meurtrière de prédilection des goélands.
Six oisillons morts, trouvés C.F.C.B aux Catacombes des macareux.
L’Île du Sud-est est jonchée de cadavres. »

 

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Romans

Le dernier chant des premiers peuples

VLB Editeur - 2016

Une cycliste file dans les rues de Montréal. En pleine tourmente existentielle, elle fait une chute. C’est le début de son histoire, qui suivra les contours d’une vieille légende wendat...

Encore secouée, mais décidée, la jeune femme se précipite à la gare : elle veut se rendre chez son grand-père, très haut dans le nord. Les dernières décennies ont été désastreuses pour les habitants de la métropole empoisonnée par la technique, mais là-bas, rien n’a changé. Elle retrouve un monde hors du temps et la nature apparemment immuable de son enfance. Mais quelque chose ne va pas : son passé s’emmêle, son esprit semble flotter hors d’elle-même. Elle s’embarque alors pour un autre voyage, où elle croisera des loups, des oiseaux et une baleine rongée par la solitude.

« Le fil de la continuité, m’avait dit grand-père, ce n’est pas la mémoire, ce n’est surtout pas la peur, ce n’est ni la pipe, ni même la fumée, c’est ta conscience. Tu ne peux pas l’attraper, mais elle ne te lâchera jamais. »

Après Le chant de la terre innue et Le chant de la terre blanche, Jean Bédard conclut le cycle des Chants de la terre avec un conte fascinant, plaidoyer pour l’harmonie du vivant.