SAMEDI 3 JUIN, 10H30, PALAIS DU GRAND LARGE, SALLE MAUPERTUIS
RÉCIT NATIONAL, IDENTITÉ : LA COMPOSITION FRANÇAISE
2 juin 2017.
Une et indivisible, assurément. Mais plurielle, tout autant, (pour ne pas dire multiculturelle, et pourtant…) : qu’avaient de commun Occitans et Bretons, Provençaux et Picards ? Mona Ozouf, dans Composition française dresse le portrait de deux conceptions qui s’opposent, se méfient l’une de l’autre, mais dont le dialogue au final aura fait la France : l’une qui la veut une victoire de la Raison, l’autre qui dit aussi une diversité culturelle rassemblée. Raphaël Glucksmann qui entend reprendre le « récit national » à ceux qui s’en sont emparés (Notre France, dire et aimer ce que nous sommes, Allary éditions), Pascal Blanchard historien qui publie Les années trente : et si l’histoire recommençait ? (La Martinière), Patrick Boucheron, à la tête d’un collectif, propose une revigorante Histoire mondiale de la France, reprenant l’idée d’un « récit national » – mais différent…
DERNIER OUVRAGE
Essais
Olympisme, une histoire du monde. Des Jeux Olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
La Martinière - 2024
Cet ouvrage de référence sur les 30 Jeux Olympiques d’été, de 1896 à 2024, rend hommage aux athlètes à travers plus de mille images exceptionnelles. Une soixantaine de spécialistes, français et internationaux, offrent en parallèle un panorama complet de chacune des olympiades et proposent une « histoire-monde » résolument transnationale de l’olympisme moderne. Au cours de ces 130 années de Jeux Olympiques se dessinent les grandes mutations de nos sociétés et leurs enjeux politiques, économiques et culturels.
Ce catalogue de l’exposition présentée au Palais de la Porte Dorée d’avril à septembre 2024 retrace la construction des États-nations, l’émergence de la culture de masse, l’entre-deux-guerres marqué par l’opposition entre totalitarisme et démocratie, la Guerre froide, les vagues de décolonisation ou encore les revendications des minorités et des pays émergents. Il évoque aussi la mondialisation économique et le gigantisme des Jeux Olympiques d’aujourd’hui, la reconnaissance du paralympisme, sans oublier d’aborder les questions éthiques et sociétales qui traversent le mouvement olympique en ce XXIème siècle.
DERNIER OUVRAGE
Essais
Pour rendre la vie plus légère
Stock - 2020
"Pourquoi la littérature ? Parce que la littérature nous pourvoit de dons que nous n’avons pas. Elle nous pourvoit immédiatement de l’ubiquité. Grâce à la littérature, nous vivons dans des pays, des villes où nous n’avons jamais posé le pied. Grâce à la littérature, nous pouvons reculer vers des époques révolues. Il y a une sorte d’immense liberté que donne la pratique des livres, et que nous n’avons pas. La démultiplication de l’existence dans la littérature est une chance précieuse". Ce volume contient les principales émissions faites par Mona Ozouf à "Répliques" , sous la direction d’Alain Finkielkraut : sur les femmes et la singularité de leur écriture ; sur les livres comme "patrie" ; sur la galanterie française ; sur la civilité ; sur le Panthéon ; sur la Révolution française ; sur Henry James ; sur George Eliot. Les partenaires avec lesquels elle dialogue ici sont Diane de Margerie, Claude Habib, Pierre Manent, Geneviève Brisac, Philippe Belaval, Philippe Raynaud, Patrice Gueniffey. C’est tout un parcours intellectuel qui est ici dessiné, depuis ses travaux fondateurs sur la Révolution française jusqu’à ce qu’elle appelle ses "échappées belles" en littérature. Mona Ozouf est une "figure aussi discrète que rayonnante de la scène intellectuelle française", comme l’écrit Jean Birnbaum dans Le Monde. A bonne distance de tous les enrôlements et de toutes les assignations identitaires, elle maintient inébranlable le souci d’une ligne originale.
Entretiens avec Alain Finkielkraut, dans l’émission Répliques
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Revue de presse :
- « La restitution d’entretiens radiophoniques est un pari risqué, mais il fonctionne excellemment tant l’art de la conversation et la maîtrise de la langue sont ici à leur sommet » (Eugénie Bastié, Le Figaro)
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Essais
Les Enfants du vide. Sortons de l’individualisme
Allary Éditions - 2018
« Nous sommes libres, sommes-nous pour autant heureux ? La sourde inquiétude qui nous tenaille vient de l’absence d’horizon collectif, de la crise des récits et des structures qui inscrivaient hier encore l’individu dans un tout. Nos parents ont déconstruits ces récits qui étaient des mythes aliénants, et ils ont eu raison. Mais nous ne pouvons nous contenter du rien qui prit leur place.
Si nos aînés sont arrivés au monde dans une société saturée de sens, nous sommes nés dans le vide. Leur mission était de briser des chaînes, la nôtre sera de retisser des liens.
La démocratie repose sur les droits de chacun, mais pas seulement. La tâche de notre génération sera de nous préoccuper de ce "pas seulement" qui fut trop longtemps délaissé : le droit du tout sur chacun. Car si nous ne le faisons pas, les forces les plus autoritaires le feront à notre place. » R.G.
Dans la lignée de Génération gueule de bois, Raphaël Glucksmann interroge le manque d’horizon collectif des générations élevées dans des sociétés individualistes.
- « Un style vif, fondé sur une culture politique sûre. » Libération
- « Ce passionnant essai dresse un constat cinglant de "la société de solitude" » Le Monde
DERNIER OUVRAGE
Essais
Le temps qui reste
Seuil - 2023
On nous l’annonce comme imminente et inéluctable : une catastrophe lente à venir. On nous l’annonce depuis si longtemps. Mais est-ce pour nous alerter ou pour nous habituer ? Il est grand temps d’en décider. Car on peut craindre, ou espérer, un événement qui, lorsqu’il advient n’est pas le surgissement de l’inconnu mais la poursuite de ce que l’on connaissait très bien et qu’on n’a pas su éviter. On se rend compte alors, mais trop tard, qu’à force de l’attendre, on n’a pas compris qu’il était déjà advenu.
- « « Le temps impose parfois à l’historien d’entrer dans la mêlée ». La conjonction des crises climatique et politique, adossée à la montée de l’extrême droite et à sa prise de contrôle médiatique, fait peser un risque sur nos sociétés, et nous somme d’élaborer un « contre-récit », prévient l’historien. » Le Monde
- « Dans ce livre court, de 84 pages, l’auteur se penche sur l’importance de la place de l’historien dans le paysage médiatique. Il invite ici le lecteur à dépasser le sentiment d’impuissance qui nous paralyse lorsque l’on pense à tout ce qui menace l’humanité et à saisir le présent à bras-le-corps. Il mesure l’importance et la peur "du temps qui reste". » France 5
- « La crise politique ou la catastrophe climatique, en cours ou à venir, semblent renvoyer à une accélération du temps. Un événement n’est pourtant jamais le surgissement de l’inconnu mais la poursuite du connu, dit Patrick Boucheron. Face aux urgences et à l’impression d’un terrible compte-à-rebours, le regard de l’historien pour se saisir du « temps qui reste » demeure particulièrement précieux. » Les Rendez-vous de l’histoire
- « Comment ne pas céder à l’air du temps catastrophiste ? Celui qui assume l’incertitude de son savoir invite à ne renoncer à rien dans une réflexion stimulante sur le présent, et sur ce que peut l’histoire pour agir sur lui. » Les Inrocks
- « L’attaque d’Arras, qui a coûté la vie à Dominique Bernard, semble répéter l’attentat contre Samuel Paty, trois ans plus tôt. L’historien Patrick Boucheron rend hommage à ces professeurs engagés dans l’éveil des consciences et rappelle pourquoi l’histoire est « un art d’émancipation ». » La Croix