Ouessant, au souffle du vent

Raphaëlle Aellig Régnier (RaR Film/ARTE/2017/52’)

20 avril 2017.
 

48° 28’ N 5° 06’ O

Située à l’extrémité du Finistère, à vingt kilomètres en mer de Brest, Ouessant est surnommée le bout du monde, dernière escale avant les Amériques.
Lever l’ancre pour Ouessant, c’est prendre le large.
En pleine mer, l’île est régulièrement battue par les vents, secouée par de spectaculaires tempêtes. Les lumières y sont magiques, elles varient au rythme des marées et donnent à ce coin de terre une atmosphère hors du temps, à la fois âpre et somptueuse.
Ouessant a le privilège de ne pas avoir changé de visage, pas de constructions hautes, seulement des maisons simples et rustiques, très peu de commerces, l’authenticité est préservée grâce à l’isolement, la rigueur du climat et la volonté des habitants.

Les ouessantins sont dotés d’un caractère bien trempé, à l’image de leur île. Au premier abord, rudes et réservés, ils sont en réalité d’une rare simplicité et d’une profonde attention à la nature et à la mer. Leur parole est sans détours, sobre, profonde ; elle rappelle à l’essentiel. Un rapport au monde souvent désinvesti dans les grandes villes.

Sur ce lopin de terre de huit kilomètres sur quatre (900 habitants environ), l’élément le plus fort et omniprésent est le vent. Il rythme la respiration de l’île. Il sera notre guide pour une immersion dans une nature puissante dont la violence et la poésie s’entremêleront pour nous emporter.
Ce voyage en son et en image aura aussi pour but de réveiller chez le spectateur la force de la simplicité, l’authenticité d’une mode de vie à l’opposé de celui des villes et qui n’est pas pour autant l’apanage du passé mais un choix réel d’existence au souffle du vent, vent comme force physique mais aussi comme souffle intérieur.