Voyage à travers le cinéma français

Bertrand TAVERNIER (Little Bear/Gaumont/Pathé Films/2016/195’)

20 avril 2017.
 

Ce travail de citoyen et d’espion, d’explorateur et de peintre, de chroniqueur et d’aventurier qu’ont si bien décrit tant d’auteurs, de Casanova à Gilles Perrault, n’est-ce pas une belle définition du métier de cinéaste que l’on a envie d’appliquer à Renoir, à Becker, au Vigo de l’Atalante, à Duvivier, aussi bien qu’à Truffaut ou Demy. A Max Ophuls et aussi à Bresson. Et à des metteurs en scène moins connus, Grangier, Gréville ou encore Sacha, qui, au détour d’une scène ou d’un film, illuminent une émotion, débusquent des vérités surprenantes. Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénaristes, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Lune pâle

Actes Sud - 2018

Vers 1890, près de la frontière mexicaine, à l’époque où le Far West sauvage se transforme peu à peu en une société démocratique, se joue le destin d’une famille puissante aux origines mêlées – mexicaines, indiennes et américaines –, dont le patriarche, Jake Starr, règne sur la petite ville de San Miguel grâce à un féodalisme autoritaire mais bienveillant.

Quand Doan Packer, un Américain au passé trouble et au fort charisme, arrive et s’éprend d’Opal, la fille de Jake, le conflit entre les anciens et les progressistes se trouve exacerbé.

W. R. Burnett réussit le coup de maître d’imposer un héros loyal, tourmenté et obstiné tout en le faisant évoluer dans la so­ciété équivoque et captivante dirigée par la famille Starr.

Fable politique, histoire criminelle et roman d’amour, Lune pâle est un western haletant, rythmé par les amitiés fidèles et la passion amoureuse, où l’Ouest américain dévoile ses deux visages – politicien et aventureux.

La traduction française parue dans les années 1950 a été entière­ment révisée et actualisée pour la présente édition.