- D. R
Né à Munich en 1976, Michael Goebel a étudié l’histoire à la Freie Universität de Berlin ainsi qu’au University College de Londres où il obtient son doctorat en 2006. Il devient Professeur d’histoire globale et de l’Amérique latine à la Freie Universität de Berlin en juin 2015 et se spécialise dans l’histoire de l’Amérique Latine au XXe siècle. Le premier livre de Michael Goebel se concentre sur le nationalisme et l’utilisation politique de l’histoire de l’Argentine au XXe siècle. Dans ses recherches, il a également travaillé sur la migration italienne et espagnole au tournant du 20e siècle.
Dans Paris, Capitale du Tiers-Monde, il étudie les engagements politiques, et plus précisément l’anti-impérialisme, de non-Européens à Paris à travers leurs migrations, leurs échanges et leurs réseaux. Si l’historiographie récente du monde post-colonial se veut, menée par des historiens, Michael Goebel s’écarte de l’approche anti-téléologique d’historiens comme Frederick Cooper. Il cherche dans l’anti-impérialisme non-européen de l’entre-deux-guerres les « germes » de l’anti-impérialisme tiers-mondiste post-1945. Pour cela, il s’insère dans une démarche d’histoire globale en confrontant des acteurs aux origines géographiques et sociales diverses, qu’ils soient Africains, Asiatiques ou Latino-américains. Il fait donc de la capitale française un outil et un exemple, choisi judicieusement, pour une pensée globale. Contrairement aux spécialistes des anti-impérialismes et du tiers-monde qui ont jusqu’ici plutôt privilégié une approche purement intellectuelle de ces questions, l’auteur choisit une approche sociale qui, selon lui, influence les idées et idéologies des différents protagonistes étudiés.
Bibliographie
- Paris, Capitale du tiers monde (La Découverte, 2017)