REMIZOV Victor

Russie

16 avril 2019.

Après des études de géologie, il se tourne vers les langues à l’université d’État de Moscou, travaille comme géomètre expert dans la taïga, avant de finalement bifurquer vers le journalisme, puis vers l’enseignement. Après un talentueux premier ouvrage nommé pour le Big Book Award et le Russian Booker, il revient cette année avec Devouchki. Grâce une écriture fine et dense, il livre ici le portrait d’une Moscou à la fois faste et désenchantée, dont l’opulence cache un univers trouble, celui des laissés-pour-compte, où chacun est prêt à tout pour exister.

 

Auteur russe de talent, Victor Remizov signe un premier roman, Volia Volnaïa, littéralement « Liberté libre », actuellement en cours de traduction dans de nombreux pays, un récit dont la puissance réside sans doute dans le fait que l’auteur lui-même a expérimenté tout ce dont il parle.

Après des études de géologie, il se tourne vers les langues à l’université d’État de Moscou, puis travaille comme géomètre expert dans la taïga, avant de se tourner vers le journalisme, puis vers l’enseignement en tant que professeur de littérature russe. Il vit actuellement à Moscou avec sa femme et ses enfants et travaille sur son deuxième roman.

En 2008, il publie son premier recueil de nouvelles, écrites une vingtaine d’années plus tôt. Deux axes sont au cœur de son travail d’écrivain : d’une part, le rapport de l’homme à la nature sauvage, et d’autre part la société russe gangrénée par la corruption.

Nommé pour le Big Book Award et le Russian Booker, Volia Volnaïa est un roman-parabole qui parle de la Russie d’aujourd’hui. Grâce une écriture fine mêlant parfois discours externe et interne dans la même phrase, Victor Remizov propose une approche très sensorielle des confins de la Sibérie extrême orientale, où les hommes survivent grâce à la chasse et la pêche. Il nous décrit avec brio une Russie post-soviétique tiraillée entre tradition et modernité. Un tableau tout en nuance d’un pays qui compose tant bien que mal avec ses propres contradictions.

Avec Devouchki, paru cette année, il livre le portrait de deux jeunes femmes à la dérive, qui décident de quitter la misère de leur province pour s’offrir les lumières de Moscou. Mais derrière le luxe, l’argent et le faste moscovite se cache une réalité bien plus trouble, l’univers des laissés-pour-compte, où chacun est prêt à tout pour exister.

Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Devouchki

Belford - 2019

À Beloretchensk, au cœur de la Sibérie, Katia et Nastia, deux cousines de vingt ans, souffrent d’un quotidien éprouvant et d’un avenir qui n’en finit pas de s’assombrir. Victime d’un grave accident, le père de Katia a perdu sa mobilité et la famille ne peut réunir l’argent nécessaire pour le soigner. Nastia, elle, ne pense qu’à fuir le domicile parental et sa mère alcoolique. Lasses de voir leur existence s’essouffler, les deux jeunes femmes décident de quitter la misère de leur province pour gagner les lumières de Moscou.
Mais derrière le luxe, l’argent et le faste moscovite se cache une réalité bien plus trouble, l’univers des laissés-pour-compte, où chacun est prêt à tout pour exister.


« Malgré certaines faiblesses, Victor Remizov évite ici de verser tout d’un bloc dans le manichéisme. » Le Devoir

« Devouchki, en russe, désigne les jeunes filles. Ce sont les héroïnes du dernier roman de Victor Remizov, qui nous avait déjà entraînés tout à l’est de la Russie avec son roman précédent, Volia Volnaïa, une histoire lyrique et violente, froide, dure et cruelle, mais totalement humaine, dans la nature enneigée d’une petite ville de pêcheurs en butte à des services de sécurité assez corrompus. On change totalement de décor mais le lyrisme, la violence, la cruauté et l’humanité subsistent. Et c’est ce qui donne à cette nouvelle histoire toute sa force et sa fascination. » Le Soir