DIMANCHE 18H À LA GRANDE PASSERELLE

RIRE AVEC DIEU, UN SPECTACLE D’ATIQ RAHIMI

12 mai 2016.
 

ANNULÉ !
Atiq Rahimi ne peut malheureusement pas être des nôtres.

« Pourquoi le rire et le sexe sont-ils deux sacrilèges
 ? Pourtant l’un est l’expression de notre
bonheur, l’autre le garant de notre survie sur cette
terre. Quel mystère, la volonté divine ! Le sexe
sera un autre sujet, pour une autre soirée. Ce soir,
on va rire. L’adage est maintenant bien connu :
« On peut rire de tout, mais pas avec n’importe
qui ! » Et surtout pas avec Dieu ! nous diraient les
esprits ténébreux. »
Sayd Bahodine Majrouh, le grand poète et philosophe
afghan, assassiné en 1989 par les islamistes,
nous dit le contraire : « Il vaut mieux rire avec
Lui que rire de Lui ». À partir de ce postulat, il
a composé un livre magnifique, une anthologie
d’aphorismes des grands mystiques musulmans,
dont « l’humour possède une double fonction : à
l’égard des hommes, il est un fluide spirituel, il fait
« passer le courant » de la sagesse et de l’humilité ;
à l’égard du divin, il se révèle un canal supérieur
de communication. À l’heure où les rieurs sont
haïs par certains musulmans qui ne connaissent
pas leur tradition, cette anthologie est la preuve
que le sourire, le décalage, voire la dérision sont
partie intégrante de la civilisation islamique : dans
le monde des soufis, le rire, le paradoxe qui bouscule
le « religieusement correct ont toujours été
l’une des voies légitimes d’approche du divin. »
Des extraits de cette anthologie du grand Majroud
seront comme des « méditations humoristiques »,
entre les histoires du Mollah Nasrodin qui remet
en question les dogmes religieux. » Atiq Rahimi.
► Dim. 18h, Grande Passerelle 3

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Si seulement la nuit

P.O.L. - 2022

Confinés séparément, le père et la fille ont entretenu un échange épistolaire en 2020 pour s’encourager, raconter à l’autre son quotidien et se donner des nouvelles rassurantes. Mais très vite leur correspondance, émouvante et inquiète, s’assombrit, vire à l’écriture tourmentée de soi, et s’engage dans le récit d’une famille bouleversée par la politique, l’exil et l’art.

Le père, écrivain et cinéaste d’origine afghane, est incapable d’écrire un mot de fiction, de reprendre l’écriture de son roman. Il se croit alors enfermé dans un monde virtuel. Sa fille, née en France de parents exilés, étudiante en art dramatique, s’interroge sur son identité réelle. Ce sont ses mots et ses interrogations, à elle, qui ramène son père à la réalité du monde actuel, et à la réminiscence de son passé douloureux, volatile. Le passé ressurgit entre eux comme un fantôme encombrant, et que le père et la fille ont bien du mal à partager.

Alors que les nouvelles de l’Afghanistan sont chaque jour de plus en plus angoissantes, le père parvient à raconter ce qu’il n’avait jamais dit à sa fille : la fuite de Kaboul, l’invraisemblable périple jusqu’au Pakistan, la famille, les amis abandonnés ou disparus.
Ainsi deux générations, en s’écrivant, racontent le monde, la vie et les sentiments d’une famille exilée. Le père vit dans la nostalgie et l’inquiétude des événements, la fille s’interroge sur son identité et veut croire en l’avenir. Une transmission est-elle encore possible ? Et derrière les mots échangés, qui se révèle ? et qui se cache toujours ?