VOYAGEURS IMMOBILES

5 mai 2016.
 

Une spécialité seulement française, dès que
l’on évoque le frisson du grand dehors
d’ajouter que les « vrais voyages » se déroulent
chez soi ? Nicolas Bouvier protestait
timidement que comptait tout de même un
peu la poussière de la route, le caillou dans
la chaussure et d’être bousculé, révélé à soi-même par le
contact avec les autres… Peut-on voyager en restant chez soi
– en soi ? Bernard Ollivier, Alexis Jenni, Gilles Lapouge,
Olivier Bleys, Bruno Doucey, Tristan Savin tentent d’y
répondre (Éditions du Passeur).
► LUN. 14H30, ENSM 1

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Longue marche, suite et fin

Phébus - 2016

Bernard Ollivier pensait en avoir fini avec la route de la Soie. 12 000 kilomètres à pied, pour rejoindre la Chine depuis la Turquie, cela suffit pour un retraité ! C’était sans compter sur Bénédicte Flatet, sa compagne, et son refus obstiné de s’arrêter. À soixante-quinze ans, le voici de nouveau sur les routes pour parcourir les 3 000 kilomètres qui lui manquaient entre Lyon et Istanbul, et boucler la boucle. Un trajet à travers l’Italie du Nord et l’histoire tragique des Balkans qu’il accomplira, pour une fois, en couple.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Atlas des paradis perdus

Arthaud - 2017

Rares sont les réussites. Pourtant, faute de savoir édifier des paradis doués d’une éternelle espérance de vie, les civilisations ont parfois réussi à manufacturer des petits bouts d’édens, des olympes provisoires capables de luire quelques jours ou quelques siècles à l’horizon de nos mélancolies. Des jardins d’Eden à la nouvelle Cythère de Bougainville, aux paradis de l’enfance de Walt Disney : voyage au cœur des paradis terrestres…

Revue de presse

"L’humanité a tendance à se bâtir des eldorados, réels ou imaginaires. Gilles Lapouge en dresse un inventaire érudit et joyeux dans cet ouvrage joliment illustré." (Bernard Lehut, RTL)

"Voyageur de toujours, Gilles Lapouge établit la carte des paradis perdus, réels ou imaginaires." (Un livre un jour, France TV)

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Indomptables

Emmanuelle Collas - 2024

« La défaite n’est pas une option. »

Un boxeur, champion du monde poids lourds, né dans les immensités de l’ex URSS, se bat pour son pays, l’Ukraine. Une petite Népalaise des contreforts de l’Himalaya, devenue enfant soldat, accède au sommet des courses d’endurance et remporte le Marathon du Mont-Blanc. Une femme se terre, comme tant d’autres habitants, dans un abri antiaérien aux abords de Marioupol, pour échapper aux frappes russes...

Trois personnages en quête de liberté, trois indomptables dont les chemins se croisent, inéluctablement, dans une furieuse envie de vivre.

Comment échapper à la vie que les autres, l’Histoire, les guerres ou l’idéologie, ont tracé pour nous ? Sous la plume de Bruno Doucey, romancier, poète et éditeur de poètes, l’esprit de résistance ne cède pas un pouce de terrain à la raison du plus fort. Avec Indomptables, l’écrivain nous offre un sublime roman sur l’effort, le dépassement de soi et la puissance de nos imaginaires.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Antarctique

Gallimard - 2022

L’action commence en janvier 1961, dans la station polaire soviétique de Daleko, située à ce point précis de l’Antarctique que les géographes nomment pôle d’inaccessibilité. Cinq hommes y vivent, chargés par le Parti d’affirmer la présence russe dans cette région pourtant inhabitable. Le roman s’ouvre sur un drame : Vadim vient d’asséner un coup de hache mortel sur le crâne de Nikolaï, l’accusant d’avoir triché lors de leur partie d’échecs. A son réveil, le chef, Anton, découvre le corps ensanglanté de Nikolaï. Il décide d’écrire un rapport sur les faits et de placer Vadim en détention dans le cellier (où sont entreposées les vivres, le bois de chauffage et l’alcool, livrés par avion de façon aléatoire : on n’a plus de nouvelles du monde civilisé depuis des semaines). Dans le cellier la température culmine à moins quinze degrés. Commence alors une période angoissante à la fois pour Vadim, qui dans son cagibi glacial lutte pour sa survie, et pour les trois autres équipiers qui sont à peu près au chaud mais vivent très mal la présence de ce fantôme de plus en plus agressif à leurs côtés. La station semble avoir été oubliée, et l’angoisse monte parmi les hommes. Seul Vadim, le mécanicien de l’équipe, serait capable de remettre en marche l’autochenille ensevelie sous la glace pour aller chercher du secours à Vostok, à mille kilomètres de là…Ce huis clos implacablement réglé se transforme en un roman d’aventures qui fait entrer le lecteur dans les absurdités du système soviétique. Original, haletant, il est imprégné d’un humour noir qui fait merveille.

 

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Témoignage

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’Esprit des Lieux

La Table Ronde - 2015

En une centaine de chroniques, Tristan Savin nous embarque pour un tour du monde des lettres, à la recherche des lieux qui ont fait les grands esprits. Avec finesse et complicité, il nous
entretient de leurs petites obsessions « touristiques » à eux : l’Orient pour Segalen, l’Afrique noire pour Conrad... Celles qui ont fasciné leurs yeux et façonné leurs plumes.
Ici, on entre en littérature comme dans un port, toujoursprêt à reprendre la Mer rouge, la Manche ou le fleuve Pô. Pour des régions aux noms merveilleux (Laponie, Carpates, Rajasthan), fabuleux (« À la recherche de l’Atlantide »), cosmique (« on a mis le pied sur la lune ») ! Et le voyage n’est jamais une régate en solitaire. Notre équi- page ? Jules Verne, Stevenson, Dafoe... Quelquefois, on débarque sur le continent, histoire de rencontrer, à Berlin, l’intelligentsia européenne des années 1920, ou de flâner avec la beat génération dans la baie de San Francisco.
Ce recueil, préfacé par François Busnel, est un pèlerinage litté- raire. Une évasion en beauté pour voyageurs immobiles et nomades confirmés. Une rencontre avec l’esprit des lieux : celui, parfois, de son propre pays !