LONGUE VIE À APULÉE !

5 mai 2016.
 

Splendide. D’une richesse qui redonne sens
au mot de « revue littéraire ». À l’initiative
d’Hubert Haddad, Apulée se fixe comme
but « de parler du monde d’une manière
décentrée, nomade, investigatrice, loin
d’un point de vue étroitement hexagonal,
avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique
et la Méditerranée » en y conviant romanciers,
nouvellistes, plasticiens, penseurs et
poètes des cinq continents.
Premier numéro : « ≈Les Galaxies identitaires ». « Pour tenter d’en
finir avec les enfermements idéologiques, les replis élitistes
et les fanatismes aveugles »… Seront présents à Saint-Malo :
Yahia Belaskri, Jean-Marie Blas de Roblès, Julien Delmaire,
Francesco Gattoni, Hubert Haddad, Jean Rouaud,
Boualem Sansal, Abdourahman A. Waberi et Hyam
Yared. Une rencontre avec les auteurs, et la projection du film
Le Ravissement de Palmyre d’Éric Sarner.
► Dim. 14h, Grande Passerelle 3

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

L’avenir des simples

Grasset - 2020

On a bien compris que l’objectif des « multi-monstres » (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l’exercice d’une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d’avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l’art savant de l’aiguille et du tricot et la pratique d’un instrument de musique au lieu qu’on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l’emprise des « multi-monstres », utiliser toutes les armes d’une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : « votre appareil ne nous intéresse pas », graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l’agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d’agro- écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l’immense solitude des campagnes et l’encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l’arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d’habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c’est refroidir l’atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, « c’est un éternel Treblinka ».

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Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Dis-moi pour qui j’existe ?

JC Lattès - 2022

Lorsque sa fille de 6 ans tombe malade, Aden doit faire face à cette douleur inexpliquée et aux blessures anciennes qu’il croyait oubliées. Il lui faut affronter son passé, se souvenir et enquêter : est-ce que la maladie de Béa est la sienne ? Peuvent-ils se sauver ensemble ?

Aden est un professeur épanoui et un père heureux.
Mais la maladie subite de sa fille réveille des souffrances anciennes. Lui aussi, enfant, est tombé malade et soudain, son corps se souvient de tout : de la vie à Djibouti, du garçon solitaire qu’il était, de la seule douceur d’une grand-mère, du réconfort des livres.
Chaque jour, il téléphone et écrit à sa fille. Il lui raconte les paysages de sa jeunesse, convoque les mânes de ses ancêtres, faiseurs de pluie ; elle lui parle de son quotidien, l’impatience de courir à nouveau. Le père retranscrit leurs mots pour garder une trace de la lutte et vaincre le mal grâce à ce qu’ils ont de plus précieux : l’espoir.

Un roman bouleversant qui sonde l’enfance, sa part heureuse et sa part d’épouvante, le dialogue lumineux d’un père et d’une fille qui triomphent en s’appuyant sur la mémoire et la poésie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre

Gallimard - 2021

« Pourquoi les humains sont-ils si bêtes ? Pourquoi se laissent-ils traîner par le bout du nez ? Les ânes ont de longues oreilles ridicules par lesquelles ils se font bêtement attraper, mais quand ils ne veulent pas avancer, rien ne peut les forcer à obéir. » Boualem Sansal adresse aux peuples et aux nations de la terre un manifeste athée, plein d’un humour féroce et rageur, pour les appeler à sortir de l’âge des dieux et à entrer dans celui des hommes. L’humanité doit trouver le moyen de résister aux forces qui la détruisent:les religions et leurs sempiternelles pénitences, l’argent tout-puissant, les passions guerrières, ou encore la malbouffe omniprésente sur la planète, symptômes indubitables d’un effondrement des civilisations.Après un rappel des errements et des crimes du passé, le grand écrivain algérien propose une « Constitution universelle » censée servir de base à la République mondiale qu’il appelle de ses voeux, qui fédérerait les peuples et les nations enfin libres.
Il est temps, nous dit-il, de choisir la vie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Revue Apulée n°1 : Galaxies identitaires

Zulma - 2016

Cette nouvelle revue annuelle de littérature et de réflexion initiée par Hubert Haddad s’engage à parler du monde d’une manière décentrée, nomade, investigatrice, loin d’un point de vue étroitement hexagonal, avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique et la Méditerranée.
C’est autour du nom prestigieux d’Apulée – auteur berbère d’expression latine qui, avec l’Âne d’or ou les Métamorphoses, ouvrit au IIe siècle une extraordinaire brèche de liberté aux littératures de l’imaginaire – que se retrouvent ici écrivains et artistes venus d’horizons divers. Romanciers, nouvellistes, plasticiens, penseurs et poètes des cinq continents auront la part belle pour dire et illustrer cette idée de la liberté, dans l’interdépendance et l’intrication vitale des cultures.

Avec ce numéro inaugural, c’est sur le thème des Galaxies identitaires que la revue Apulée entre en scène pour tenter d’en finir avec les enfermements idéologiques, les replis élitistes et les fanatismes aveugles. Et la création et la réflexion ont beaucoup à dire sur les identités…

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Delta Blues

Grasset - 2021

Printemps 1932, dans le delta du Mississippi. Une chaleur suffocante écrase la campagne et menace les récoltes. Un assassin sans visage frappe la nuit, et une injustice sans nom règne le jour. Des croix brûlent sous la lune, les cavaliers fantômes du Ku Klux Klan font régner la terreur et le Mississippi prend les couleurs de l’enfer. Au milieu du désastre, deux amants : Betty et Steve. Ils sont jeunes, Noirs et pauvres, mais persuadés que leur amour les sauvera...
Vaste fresque historique et musicale, aux accents faulknériens, Delta Blues déploie une galerie de personnages : Noirs, Blancs, Indiens et métis, planteurs et bluesmen errants, prêcheurs, sorcières, politiciens véreux, bagnards, trafiquants d’alcool et Legba, le dieu vaudou, « Maître des carrefours » qui, tel un détective d’outre-monde, veille sur le destin de chacun.

Au fil des pages, un monde renaît : le Delta, la terre où naquit le blues, où des femmes et des hommes opprimés trouvèrent les voix qui firent écho à leur humanité.

Inspiré par le réalisme magique, écrit dans une langue vibrante et poétique, Delta Blues est un chant universel, bouleversant.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Tout est halluciné

Fayard - 2016

Justine est née une deuxième fois à l’âge de cinq ans, au sortir d’un coma qui l’a laissée amnésique. Dans la poussière et le vacarme du Caire, pour l’aider à reconstituer ses souvenirs, elle ne peut pas compter sur son père, qui préfère lui réciter en français des versets des Evangiles, pleurer des siècles plus tard la chute de l’empire chrétien d’Orient, et qui refuse, que ce soit en français ou en arabe, de prononcer certains mots, parmi lesquels « mère » et « Liban » – leur pays d’origine. Justine devra combler elle-même les blancs du langage paternel, qui sont aussi ceux de son existence. Cette mère dont l’absence prend tant de place, ce pays ravagé autrefois berceau de tant d’espoirs. Ainsi mesurera-t-elle, comme en écho à ses propres aspirations à la liberté, combien d’illusions brisées jalonnent l’histoire du Moyen-Orient.
Des rêves d’émancipation aux violences les plus absurdes, de la Grande Syrie laïque d’Antoun Saadé aux ruines de Beyrouth, il lui faudra découvrir ce que les armes et les ceintures d’explosifs auront coûté à sa propre enfance pour espérer trouver un jour sa place dans le chaos du monde.


Revue de presse :