Avec Olivier Poivre D’Arvor, Dominique Le Brun, Anne Pons et Roger Taylor, une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
Avec Olivier Poivre D’Arvor, Dominique Le Brun, Anne Pons et Roger Taylor
Avec Olivier Poivre D’Arvor, Dominique Le Brun, Anne Pons et Roger Taylor, une rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
La véritable histoire de la première circumnavigation à but exclusivement scientifique, celle du tour du monde de Bougainvile, à travers une documentation d’époque en partie inédite.
Le voyage de Bougainville, de 1766 à 1769, constitue la première circumnavigation jamais réalisée dans un but uniquement scientifique. Une entreprise dont l’organisation doit à la personnalité exceptionnelle de Bougainville, qui, dès son adolescence, s’est découvert une vocation d’explorateur. Jeune officier, il se porte volontaire pour combattre au Canada, où il côtoie, fasciné, les tribus amérindiennes dont il se fait l’ethnographe. Quand Louis XV abandonne le Canada, Bougainville décide d’offrir à ses habitants français un nouveau territoire, aux îles Malouines, base pour la découverte du vaste continent dont on rêvait dans les hautes latitudes australes. Malheureusement, la couronne espagnole fait valoir ses droits et Bougainville doit quitter les Malouines. En compensation, le roi lui propose d’effectuer « un tour du monde » dont il pourra tirer un grand profit. Sur un fil conducteur de Dominique Le Brun, et à travers une documentation d’époque en partie inédite — journaux de route, lettres, Mémoires et récits de Bougainville, ainsi que de ses compagnons —, c’est cette extraordinaire épopée qui nous est racontée.
Réalisées entre 1768 et 1779, les trois circumnavigations du capitaine Cook, le plus illustre navigateur qu’ait produit l’Angleterre, marquent le début des grandes explorations scientifiques du siècles des Lumières. Déterminé à se rendre où non seulement “aucun homme n’était encore allé mais aussi loin qu’il était possible d’aller”, accompagné de nombreux savants et artistes, il rapporta de ses voyages une masse d’informations sur les mœurs et les coutumes des populations indigènes les plus méconnues du globe, en particulier l’Océanie. il mit un point final au mythe de la Terra Australis et releva de nombreuses cartes des terres qu’il découvrit ou localisa, dont la Nouvelle-Zélande, la côte orientale de l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, l’archipel des îles Tonga, les Nouvelle-Hébrides et les îles Sandwich. Fidèle aux instructions du roi Georges III, l’homme que Louis XVI citera en exemple à Lapérouse avant son tour du monde tenta d’entretenir les meilleures relations avec les naturels jusqu’à ce que son épuisement et une santé vacillante le mènent au conflit sanglant qui causa sa mort violente à Hawaï.
En près de cent portraits documentés et brossés avec passion, Olivier et Patrick Poivre d’Arvor racontent, dans ce récit historique, la plus fascinante des odyssées, celle des grands marins.
Des héros mythologiques de l’Antiquité aux plus récents navigateurs de l’extrême, les marins sillonnent depuis trois millénaires les océans. Fils de grande famille ou orphelins démunis, ils tracent des routes au péril de leur vie, repoussant les limites de l’univers connu, découvrant des continents, fondant des compagnies, des comptoirs ou des colonies, portant de grandes expéditions scientifiques, lançant des défis ou établissant des records. La foi, l’or, la gloire, le goût de l’aventure comme la passion du savoir les animent. La folie, les privations à bord et les drames, les maladies, l’exil, la mort les guettent. Le courage les réunit tous autour d’une même passion.
Ce sont des grands découvreurs, des pirates et des corsaires, des flibustiers et des chasseurs de trésors, des amiraux des marines nationales, des explorateurs du bout du monde, des grands marchands et des ravisseurs d’épices, des navigateurs et des coureurs solitaires. Ils sont vénitiens, génois, asiatiques, arabes, hollandais, anglais, espagnols, portugais, russes, nordiques, américains, français bien sûr.
Ils se nomment Pythéas, Erik le Rouge, Polo, Henri le Navigateur, Zheng He, Colomb, Cabral, Gama, Magellan, Cartier, Barberousse, Bart, Duguay-Trouin, Forbin, Surcouf, Drake, Raleigh, Rackham, Duquesne, Tourville, Suffren, Nelson, Bougainville, Dupleix, La Bourdonnais, Dufresne, Cook, Kerguelen, La Pérouse, Dumont d’Urville, Amundsen, Charcot, Slocum, Paul-Émile Victor, Cousteau, Gerbault, Bombard, Moitessier, Chichester, Colas ou Tabarly – des dizaines d’autres restent méconnus.
Un important choix de textes illustre la fascination des écrivains, d’Homère à Hemingway en passant par Hugo, Verne et London, pour les récits et les épopées des navigateurs de tous les temps.
Dans la lignée de Daniel Defoe, c’est la fabuleuse odyssée de ces marins d’exception qu’Olivier et Patrick Poivre d’Arvor nous racontent d’une plume alerte. Inspirés par leur amour des bateaux et de la haute mer et leur connaissance de l’histoire des océans, ils dressent un tableau unique de ce monde fascinant qui balance entre utopie et révolte.
En collaboration avec Patrick POIVRE D’ARVOR
Le quotidien de la navigation océanique en solitaire, les aléas de la vie à bord, mais aussi le bonheur d observer la faune océane, la mer, le ciel, les terres entraperçues, voilà ce que nous raconte Roger Taylor de façon poétique et innovante. Avec un regard de peintre et une écoute de musicien, il décrit la texture de la mer, les vagues et la houle, dans différentes configurations de vent, de tempête, de lumière, allant du calme plat à de monstrueuses lames déferlantes. Au milieu de nulle part, entouré de milliers de puffins majeurs en migration, s émerveillant de la rencontre aussi fortuite qu improbable avec un albatros à sourcils noirs, l auteur poursuit une réflexion philosophique sur l égarement, la solitude et l humanité. Naviguer de Plymouth jusqu à l ouest du Groenland, dans le détroit de Davis, ou du nord de l Écosse jusqu à la latitude 80° N., au-delà du Spitzberg, en affrontant des mers tempétueuses et le risque de glaces, constituait un énorme défi. L avoir fait sur un bateau de six mètres vingt, avec cent jours de vivres et d eau, est une démonstration magistrale de navigation minimaliste.
Titre original : Mingming and the tonic Wildness
Traduit de l’anglais par Marie-Odile Ottenwaelter et Eric Andlauer.