Avec Kamel Daoud, Daniel Arsand, Salim Bachi, une rencontre animée par Emmanuelle Dancourt
Avec Kamel Daoud, Daniel Arsand, Salim Bachi
Avec Kamel Daoud, Daniel Arsand, Salim Bachi, une rencontre animée par Emmanuelle Dancourt
Invité à passer une nuit dans le musée Picasso à Paris, un octobre au ciel mauvais pour le Méditerranéen que je suis. Une nuit, seul, en enfant gâté mais en témoin d’une confrontation possible, désirée, concoctée. J’appréhendais l’ennui cependant, ou l’impuissance.
Pour comprendre Picasso, il faut être un enfant du vers, pas du verset. Venir de cette culture-là, sous la pierre de ce palais du sel, dans ce musée, pas d’une autre. Pourtant la nuit fut pleine de révélations : sur le meurtre qui peut être au coeur de l’amour, sur ce cannibalisme passionné auquel l’orgasme sursoit, sur les miens face à l’image et le temps, sur l’attentat absolu, sur Picasso et son désespoir érotique. »
Nous sommes en avril 1909 à Adana, dans le sud de la Turquie. Adana, l’opulente plaine de Cilicie, ses champs de coton et ses vergers, le fleuve Seyhan, la mer Méditerranée. Qui aurait pu prévoir que la folie meurtrière saisirait les Jeunes-Turcs ?
Amis, familles, bergers, le poète Diran Mélikian, Atom Papazian le joaillier, Vahan le révolutionnaire, assistent à la montée de la haine et de l’intolérance. Certains prient, d’autres prennent les armes et combattent. La mort frappera la plupart, l’exil sera le lot de certains.
En juin 1940, en pleine débâcle, Aristides de Sousa Mendes, consul du Portugal à Bordeaux, sauva la vie de milliers de personnes en désobéissant à son gouvernement. Entre 30 000 et 50 000 réfugiés de toutes nationalités et religions bénéficièrent d’un visa signé de sa main qui leur permit de fuir la menace nazie. Plus de 10 000 juifs échappèrent à une mort certaine dans les camps.Relevé de ses fonctions, exilé dans son propre pays, oublié de tous, Aristides de Sousa Mendes paya jusqu’à la fin de sa vie le prix fort pour ses actes de courage.Salim Bachi retrace, dans ce roman en forme de confession, le destin exceptionnel d’un homme mystérieux et tourmenté, croyant épris de liberté et père de quatorze enfants que l’amour d’une femme et de l’humanité vont transfigurer.
Revue de presse
J’ai désobéi par amour.
https://culturebox.francetvinfo.fr/livres/romans/le-consul-portrait-dun-juste-par-salim-bachi-208907