TOUTES LES COULEURS DU NOIR

8 mai 2015.
 

LUNDI À PARTIR DE 10h45, GRANDE PASSERELLE 1

TOUR D’EUROPE

Un constat : l’écriture noire, avec le regard sur le monde qu’elle implique,
s’est diffusé e à l’é chelle de la planè te, jusqu’en Chine. Parce qu’elle est
l’écriture de la ville, de la violence sociale, des jeux de l’or et de la puissance.
Anglais, Nordique, Allemand, Chinois – il est partout, impose ses codes,
génère des séries TV époustouflantes. Tour d’Europe avec la jeune garde
européenne… Avec Aníbal Malvar, coup de cœur du festival, qui signe
un roman choral dans la pègre gitane de Barcelone ; un autre Espagnol,
Víctor Del Arbol qui explore dans ses œuvres l’impact des dictatures et
des guerres sur la société actuelle dans une écriture glaçante de noirceur,
Zygmunt Miloszewski, auteur phare de la jeune génération polonaise qui
se fraye un chemin dans le monde du polar en livrant le deuxième volet
des enquêtes de Teodore Szacki et Arnaldur Indridason, star en Islande,
qui brise roman après roman l’image policée et innocente de son pays, du
cœur de Reykjavik aux fjords reculés, où son héros Erlendur, bon flic, mais
père exécrable, se passionne pour de vieilles affaires classées…
Une rencontre précédée par la projection du premier épisode de The Killing,
à 10h45.

THE KILLING

L’original danois, il va sans dire,
même si son adaptation américaine
n’est pas si mal. Une des plus étonnantes
séries « noires » de ces dernières
années, avec une héroïne
enquêtrice « border line », Sarah
Lund, magistralement interprétée
par Sophie Grabol, qui vous hantera
longtemps. Projection du premier
épisode (lundi à 10h45 Grande
Passerelle), avant la rencontre sur le
polar européen, avec Anibal Malvar,
Víctor Del Arbol, Zygmunt
Miloszewski
et Arnaldur Indridason
à 11h45.
Lundi à partir de 10h45, Grande Passerelle 1

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Les Nuits de Reykjavík

Anne-Marie Métailié - 2015

Voici les aventures du jeune Erlendur, curieux, dynamique, jeune père débutant sa carrière de policier sous la houlette de Marion Briem.
Erlendur le solitaire vient d’entrer dans la police et les rues de Reykjavík dans lesquelles il patrouille sont agitées : accidents de la circulation, contrebande, vols, violences domestiques...
Une mort inexpliquée l’obsède. Un clochard qu’il croisait régulièrement pendant sa ronde de nuit est retrouvé noyé dans un fossé et tout le monde s’en moque. Mais ce destin hante Erlendur et l’entraîne toujours plus loin dans le milieu étrange et sombre de la ville.
Les Nuits de Reykjavík est le seizième roman d’Arnaldur Indridason et raconte la première affaire d’Erlendur, le policier que les lecteurs connaissent depuis les premiers livres de l’auteur. De roman en roman, Indridason perfectionne son écriture et la profondeur de son approche des hommes.

Traduit de l’islandais par Eric Boury

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Toutes les vagues de l’océan

Actes Sud - 2015

Gonzalo Gil reçoit un message qui bouleverse son existence : sa soeur, de qui il est sans nouvelles depuis de nombreuses années, a mis fin à ses jours dans des circonstances tragiques. Et la police la soupçonne d’avoir auparavant assassiné un mafieux russe pour venger la mort de son jeune fils. Ce qui ne semble alors qu’ un sombre règlement de comptes ouvre une voie tortueuse sur les secrets de l’histoire familiale et de la figure mythique du père, nimbée de non-dits et de silences.
Cet homme idéaliste, parti servir la révolution dans la Russie stalinienne, a connu dans l’enfer de Nazino l’incarnation du mal absolu, avec l’implacable Igor, et de l’amour fou avec l’incandescente Irina. La violence des sentiments qui se font jour dans cette maudite “île aux cannibales” marque à jamais le destin des trois protagonistes et celui de leurs descendants. Révolution communiste, guerre civile espagnole, Seconde Guerre mondiale, c’est toujours du côté de la résistance, de la probité, de l’abnégation que ce parangon de vertu, mort à la fleur de l’âge, a traversé le siècle dernier. Sur fond de pression immobilière et de mafia russe, l’enquête qui s’ouvre aujourd’hui à Barcelone rebat les cartes du passé. La chance tant attendue, pour Gonzalo, d’ébranler la statue du commandeur, de connaître l’homme pour pouvoir enfin aimer le père.
Toutes les vagues de l’océan déferlent dans cette admirable fresque d’un xxe siècle dantesque porteur de toutes les utopies et de toutes les abjections humaines.

Traduit de l’espagnol par Claude Belton


Revue de presse

Víctor Del Arbol est aussi cette Matriochka, magnifique architecte qui tient les pièces du puzzle, place quel­ques scènes d’une grande puissance symbolique, sans jamais oublier la force charnelle. Au fil des six cents pages extrêmement denses, de cette navigation entre le passé et le présent, l’écrivain ne néglige jamais ses personnages, ni son lecteur, qu’il sollicite en permanence, lui demandant de reconstruire avec lui le visage de la passion et de la douleur, l’idéalisme des uns et l’utopie des autres.
https://www.telerama.fr/livres/toutes-les-vagues-de-l-oca-c-an,123550.php

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La Ballade des misérables

Asphalte - 2014

Madrid, de nos jours. Des enfants gitans disparaissent, sans que les autorités s’en émeuvent. Puis c’est le tour de la petite-fille de Perro, patriarche du Poblao, bidonville en marge de la ville. Hors de lui, le vieil homme abat un innocent qu’il pensait coupable, ce qui aboutit à l’ouverture d’une enquête. Ou plutôt de deux.
Côté gadjo, c’est l’inspecteur O’Hara qui est sur le coup, accompagné de son perroquet et précédé de sa sale réputation. Il est aidé dans sa tâche par Ximena, jeune fille de bonne famille devenue journaliste idéaliste.
Côté gitan, c’est le ténébreux Tirao qui est chargé de l’investigation par Perro lui-même. Mais le passé de cet ancien toxicomane va bientôt le rattraper...
La Ballade des misérables est un roman choral d’une ironie mordante et d’une poésie sombre, aux accents hugoliens, qui nous plonge dans une Madrid méconnue et baroque.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Un fond de vérité

Mirobole - 2015

Fraîchement divorcé, Teodore Szacki a quitté son travail de procureur à Varsovie et débarque dans la paisible bourgade de Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie. Mais six mois à peine après avoir abandonné l’agitation de la capitale et l’asphyxie de son mariage, il s’ennuie déjà.
Heureusement, devant l’ancienne synagogue de la vieille ville, du travail l’attend : un corps de femme drainé de son sang, tout comme dans un rite sacrificiel juif… Lorsque le mari de la victime subit le même sort, la population de la ville renoue avec des peurs vieilles de plusieurs décennies. Aux prises avec une flambée d’antisémitisme sans précédent, Szacki va devoir plonger dans un passé aux échos douloureux, et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne toutes les passions.


Zygmunt Miloszewski à propos de son nouveau roman :


Mollat Polar # 4 - Zygmunt Miloszewski par Librairie_Mollat