Après-midi

Une identité européenne

8 mai 2015.

APRÈS-MIDI, DIMANCHE À PARTIR DE 14H À LA GRANDE PASSERELLE 3

 

À 14H : POUR SALUER BORIS PAHOR

Boris Pahor, le Slovène de Trieste, souvent venu à Saint-Malo, aura bientôt 101 ans. Cet Européen humaniste, rescapé des camps, qui a traversé le siècle, nous livre dans Boris Pahor, portrait d’un homme libre, sa vision d’un monde où, pour gagner cette liberté, il a dû sans arrêt lutter contre les totalitarismes qui ont croisé sa vie. « Un message de mémoire, mais aussi d’amour pour l’humanité » dit Fabienne Issartel. Suivi d’une rencontre entre Fabienne Issartel, Boris Pahor et Paolo Rumiz.

À16H : UNE HISTOIRE EUROPÉENNE

Avec Aleksandar Gatalica, Zygmunt Miloszewski, Boris Pahor, Ersi Sotiropoulos

À 17H30 : L’AFRIQUE DE RYSZARD KAPUSCINSKI

Ses récits sur la chute du Négus Hailé Sélassié, ou la fin du règne du Shah d’Iran l’ont rendu mondialement célèbre. Né en 1932 à Pinsk (Pologne, aujourd’hui en Biélorussie) décédé en 2007, salué comme un « sorcier du reportage » par John Le Carré et Salman Rushdie, il est aujourd’hui un auteur culte. Nous l’avions reçu à Saint-Malo en 2001. Olga Prud’homme Farges propose un beau documentaire, L’Afrique vue par Ryszard Kapuscinski : à travers sa dernière interview, une plongée au cœur d’un continent qui le fascinait. Suivi d’une rencontre avec Lieve Joris et Olga Prud’homme Farges.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Fonny

Actes Sud - 2019

Alors qu’elle travaille à un nouveau livre, l’auteur apprend que son frère Fonny, le “mouton noir” de la famille, est dans le coma à la suite d’un accident de voiture. S’ensuivent de multiples appels téléphoniques à ses parents, ses nombreux frères et sœurs, et plusieurs voyages pour se rendre au chevet du blessé. En racontant ce moment particulier de leur vie, qui les réunit tous, Lieve Joris laisse affleurer les souvenirs de son enfance et ceux, plus anciens, qu’elle a reçus en héritage. Habituellement cantonnée dans son rôle de témoin, elle livre ici un texte bien plus intime, esquissant un autoportrait à travers le récit de ce drame et l’exploration de son histoire familiale.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

À la guerre comme à la guerre !

Belfond - 2015

Peu avant, pendant et après la Première Guerre mondiale, Europe toute entière.
« La Grande Guerre ». C’est de la bouche d’un mort que le médecin légiste Mehmed Graho, officiant à Sarajevo au lendemain du 28 juin 1914, entend ces mots. Et quel mort : l’archiduc François-Ferdinand en personne, tué en pleine rue avec son épouse par un jeune homme. Comme une traînée de poudre, l’animosité se répand à travers l’Europe : la Grande Guerre va commencer, et tout le monde se mobilise, partout. En Hongrie, où un gratte-papier travaillant pour le Pester Loyd se sent pousser des ailes quand son rédacteur lui demande de rédiger des lettres de menace à l’adresse de la cour de Serbie ; en Allemagne, quand, à la fin d’un récital, le chanteur d’opéra Hans Dieter Huis voit son ovation interrompue par un petit officier venu délivrer un message belliqueux du Kaiser ; en France, quand un jeune écrivain souffreteux, dénommé Jean Cocteau, s’empiffre de pâté et de fromage par peur d’être réformé pour son extrême maigreur ; en Turquie, où les trois apprentis du marchand d’épices stambouliote Mehmed Yildiz partent pour le front, à son grand désarroi ; et en Serbie, quand, à la sortie du train, le commandant en chef de l’armée, Radomir Putnik, prononce ces mots prophétiques : « Il va y avoir du grabuge ». Cinq ans de grabuge, précisément, que l’on ne connait que trop bien… mais est-ce vraiment le cas ?
Cette épopée totale sans être exhaustive, convoquant le fantastique comme un puissant symbole, accomplit l’exploit de représenter l’ampleur et les conséquences de la Grande Guerre dans l’Europe toute entière. Ce roman choral accompagne l’agonie de la Belle Époque et l’avènement d’un futur incertain, où la croyance positive dans le progrès scientifique et industriel est ébranlée à jamais.

Traduit du serbe par Harita Wybrands


Revue de presse :

« À la guerre comme à la guerre ! montre que le Verbe peut être d’une puissance inouïe, mortelle et incroyablement vaste. »
Miomirka Nesić, Mons Aureus

« À la guerre comme à la guerre ! dévoile le pouvoir d’une narration qui parviendrait à représenter avec succès l’essence même de l’Histoire. »
Mileta Aćimović Ivkov, Polja

« Dans ce roman aux milles visages, Gatalica construit sa narration à partir de multiples points de vue divergents sur la Première Guerre Mondiale. La frontière entre le réel et la fiction s’efface. Borislav Pekić a déclaré que le souffle de l’Histoire et la poésie contenu dans notre passé sont deux des éléments qu’on retrouve dans toute grande œuvre littéraire. À la guerre comme à la guerre ! est un roman qui réunit définitivement ces deux qualités. »
Petar Pijanović,  !Politika

 

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Romans

Un fond de vérité

Mirobole - 2015

Fraîchement divorcé, Teodore Szacki a quitté son travail de procureur à Varsovie et débarque dans la paisible bourgade de Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie. Mais six mois à peine après avoir abandonné l’agitation de la capitale et l’asphyxie de son mariage, il s’ennuie déjà.
Heureusement, devant l’ancienne synagogue de la vieille ville, du travail l’attend : un corps de femme drainé de son sang, tout comme dans un rite sacrificiel juif… Lorsque le mari de la victime subit le même sort, la population de la ville renoue avec des peurs vieilles de plusieurs décennies. Aux prises avec une flambée d’antisémitisme sans précédent, Szacki va devoir plonger dans un passé aux échos douloureux, et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne toutes les passions.


Zygmunt Miloszewski à propos de son nouveau roman :


Mollat Polar # 4 - Zygmunt Miloszewski par Librairie_Mollat

 

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Romans

Eva

Stock - 2015

Eva et son époux sont à une fête de réveillon. Eva n’a pas l’esprit à la fête. Pas vraiment. Au milieu d’inconnus, elle écoute, observe les tentatives de séduction ratée, la solitude de ces hommes et de ces femmes piégés dans leurs vies minuscules, tels les personnages d’une pièce de théâtre mal écrite. Rien ne tourne décidément rond : un mariage sans bonheur, un père mourant qui réclame son attention et le mystère d’un chien mort. Prise de vertige, Eva s’enfuit seule dans la nuit d’Athènes. À la recherche d’un taxi, elle rôde dans les rues étroites du centre historique et croise les « esprits de Noël », policiers, sans-abris, travestis… Et, au détour d’une ruelle, dans un hôtel borgne, le Parthénon : Eddy, le pickpocket aux angoisses existentielles, le vieux Ramon, musicien contrarié qui « protège » Moïra, une prostituée à la sagesse cryptée et la jeune Titika, innocente perdue à la jambe atrophiée.
Une nuit peuplée de l’histoire des autres, différente, tour à tour cruelle, poétique tendre et douloureuse. Des histoires au pouvoir révélateur. Une Grèce miniature, corrompue et rongée de l’intérieur. Une nuit sans sommeil dont Eva sortira les yeux grands ouverts, quand le monde poursuit sa course folle…