Mon nom est Solitude

8 mai 2015.

Samedi à la Grande Passerelle 3

 

L’histoire de Solitude est une fiction racontée par le romancier André Schwarz-Bart. Mais Solitude s’en est affranchie. Par-delà le silence et l’amnésie qui se sont abattus sur la Guadeloupe après la révolte de 1802 contre le rétablissement de l’esclavage, la mulâtresse Solitude s’est glissée dans la mémoire collective. Encore méconnue, elle habite désormais « la maison Guadeloupe » aux côtés des grands héros de la résistance à l’esclavage. De ceux qui ont préféré vivre libres ou mourir. Un film d’Aurine Crémieu.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Hommage à la femme noire II - Héroïnes du XXe siècle

Caraïbéditions - 2021

Simone et André Schwarz-Bart ont publié, il y a plus de trente ans, une encyclopédie en six volumes intitulée HOMMAGE A LA FEMME NOIRE mettant à l’honneur les femmes noires les plus célèbres à travers les siècles et les continents qui ont lutté pour leur liberté et leur indépendance.

Ce sont les textes originaux de ces six ouvrages initialement parus en grands formats, illustrés de centaines de tableaux et peintures d’époque et disparus de chez les libraires depuis des décennies, que Simone Schwarz-Bart et Caraïbéditions ont souhaité republier.

Pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à ces textes écrits à quatre mains et permettre aux lecteurs de se recentrer sur l’essentiel, à savoir la description précise, originale et détaillée de l’histoire de ces héroïnes, il a été décidé de ne pas reproduire l’aspect "encyclopédie" des ouvrages avec leurs illustrations, annexes et citations d’auteurs, et de les publier dans un nouveau format plus petit, souple et sobre.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Mon nom est solitude

- 2015

1772 : une petite fille naît dans une plantation de Guadeloupe. C’est l’enfant d’une captive africaine, violée sur un bateau négrier en route vers les Antilles. La petite naît donc mulâtresse et devient esclave ; une de plus dans cette Guadeloupe qui en compte déjà 100.000. 100.000 anonymes vendus et revendus comme des « biens meubles » depuis 150 ans. Privés d’identité, et donc de passé et d’avenir, ces esclaves restent les objets de leur propre histoire… Quoique ! 1794 : la Convention abolit l’esclavage, la mulâtresse a 22 ans et rejoint les nègres marrons, ces esclaves fugitifs qui ont quitté les propriétés de leurs maîtres pour reprendre leur liberté, dans les montagnes. Une liberté provisoire ! 1802 : Bonaparte rétablit l’esclavage et fait traquer les nègres marrons pour les remettre aux fers, dans les plantations. Quant aux meneurs, ils seront exécutés pour l’exemple. La mulâtresse a 30 ans, elle est enceinte et se fait prendre. On lui demande qui elle est,elle répond : “ Mon nom est solitude !” Insurgée, elle est condamnée à la pendaison.