D’une France une et plurielle
8 mai 2015.
Samedi à 17h30 à l’Auditorium
Plurielle est la France, et depuis l’origine, construite sur une étonnante diversité de régions qui persiste aujourd’hui, preuve que l’on n’en finit pas si aisément des cultures comme ciment de « l’être ensemble ». La France est plurielle, aussi, du fait de son histoire coloniale et des flux migratoires qui en découlent, irruption de l’Autre et de l’Ailleurs dans l’espace français, le bousculant, le transformant, l’enrichissant, et ce, depuis plus d’un siècle. Une histoire douloureuse, chaotique, procédant par convulsions et crises multiples, certes — mais si l’on s’acceptait enfin dans cette diversité, quel fantastique atout ce pourrait être, pour la chance d’une « pensée monde » française ! Avec Karim Madani, Marc Cheb Sun, Pascal Blanchard, Audrey Pulvar
► Samedi à 17h30, Auditorium
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Essais
Spike Lee : American Urban Story
- 2015
Trente ans avant les événements de Ferguson, Spike Lee créait la polémique avec Do the Right Thing, brûlot sur les tensions raciales et la frustration urbaine à Brooklyn. Jamais avant lui un réalisateur n’avait filmé le ghetto du point de vue d’un camé au crack se vantant d’avoir "fumé la télé Sony de sa mère" ou d’un sneaker addict accro aux baskets Jordan. En inventant la street culture, creuset d’une nouvelle mythologie urbaine, l’auteur de Jungle Fever, Clockers, He Got Game… est devenu le père fondateur du "film hip-hop", en intégrant le rap à son espace narratif.
Celui qui dit "emmerder John Wayne" et a menacé, à Cannes, le cinéaste Wim Wenders avec une batte de baseball aura influencé, dans le monde entier, la mode, le langage, les codes, l’esthétique, l’attitude, voire le folklore, de plusieurs générations.
Spike Lee : American Urban Story est une ballade gonzo et "rap’n’roll" au coeur du New York populaire, hype et foisonnant des cinquante dernières années. Plus encore, à travers la vie et l’oeuvre de Spike Lee (Malcolm X, Mo’Better Blues, La 25e Heure, etc.), c’est une certaine histoire de l’Amérique qui est ici contée, d’une Amérique noire pas tout à fait remise de l’épidémie de crack des 90’s, des drames nationaux provoqués par les attentats du 11 septembre 2001, des dévastations de l’ouragan Katrina en août 2005, sans oublier les bavures policières de 2014.
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Romans
Libres comme Elles
La Martinière - 2015
Audrey Pulvar brosse le portrait d’une vingtaine de femmes aux destins exceptionnels qui ont fait des choix artistiques, littéraires, politiques ou personnels allant à l’encontre de leur époque et des conventions sociales. Intellectuelles, auteures, artistes, toutes ont défrayé la chronique et provoqué les foudres des bien-pensants. De George Sand à Marylin Monroe, en passant par Toni Morrison, ces scandaleuses se sont avérées, avec l’évolution des mœurs, de véritables pionnières. En prenant le risque de s’affranchir de leur temps, elles ont écrit l’histoire et contribué à la défense des libertés.
Un carnet intime de leurs combats et de leurs rêves pour une Histoire de l’émancipation féminine.
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Romans
Et je veux le monde
JC Lattès - 2020
Samba veut le monde, et rien d’autre. Il a bientôt 18 ans et passe ses journées à rêver et à déambuler dans la ville avec son pote Éros. Un jour, la mairie leur propose un stage. Pour Samba, autiste léger, c’est l’occasion de se confronter au monde du travail.
Mais les jeunes sont sceptiques, le nouveau maire est un populiste, tendance droite dure. Louis Walter ambitionne de faire de l’arrondissement son bastion politique. Il vise l’Élysée. Face à lui, Jacques Lascrime et Sandrine Rigal, figures de la gauche culturelle, organisent la résistance. Jusqu’ici tout va bien, mais dans ce quartier où des commerces branchés côtoient une grande pauvreté, les ego et les rêves s’affrontent, chacun veut gagner le monde à sa manière, quel qu’en soit le prix.
Et je veux le monde est un opéra urbain, un roman porté par des personnages inoubliables et une tension implacable.
Revue de presse
- « Ce roman social dynamique progresse sur un rythme entraînant, quasiment rhapsodique. Le langage de Cheb Sun combine oralité et inventivité. » Livres Hebdo
- « C’est raconté avec un style fort et rare, proche de nous. On n’a jamais lu un livre comme ça. » 20 Minutes