Titi, musicien voyageur

Avec Yvon LE MEN, Thierry ROBIN

10 novembre 2012.
 

Avec Yvon LE MEN, Thierry ROBIN

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Je t’ai bue sans sucre, mon amertume

Riveneuve - 2019

La poésie est une source d’inspiration constante de la musique de Titi Robin. Il s’y confronte depuis trente cinq ans, ne publiant ses textes qu’intégrés à ses compositions musicales et estimant que cette forme esthétique très exigeante appelait une maturité et un recul que seul le temps pouvait lui procurer. Dans le disque « L’ombre d’une source » (2014), soutenu par la voix du comédien Michael Lonsdale, puis pour les spectacles « Le goût du sel » et « Rebel Diwana » (2018), sa parole poétique prend déjà en partie son autonomie. Certains de ces textes sont réunis dans le présent recueil. On y retrouve la même inspiration méditerranéenne qui l’a fait connaître musicalement et la recherche d’un équilibre sur le fil entre une forme épurée à l’extrême et la densité nue de l’émotion.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »