Animaux : d’autres vies que la nôtre

25 juin 2014.
 

Avec : Emmanuel Gras, Gilles Lapouge, Anne Vallaeys, William Fiennes
Animé par : Géraldine Delauney

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Hautes solitudes. Sur les traces des transhumants

(Gallimard, 2017) - 2017

« Des heures durant, tel l’explorateur de salon penché sur sa mappemonde, j’ai consulté les cartes d’état-major, m’efforçant de décrypter l’improbable tissage de courbes, de maillages, de treillis hachurés. Parcourant de l’index les anciens lits du Rhône, rive gauche, rive droite, je me suis égarée dans les canyons du Verdon, faufilée dans les méandres d’Asse et de Bléone, estimant la taille des sommets, les cols d’altitude...
L’inévitable s’imposa : il fallait confronter mes lectures et mes observations géographiques de bric et de broc aux modèles réels, au dessin des paysages. Ressentir la trace sous les pas, éprouver la terre à mes pieds, la caresser des yeux, pour de vrai. Donner forme, réalité, épaisseur et continuité à la Grande transhumance, cette épopée "fille des montagnes".
Lever l’ancre, hisser la voile. Simplement. Marcher aussi loin que possible, au rythme des heures puisqu’ici les kilomètres n’ont aucun sens. Emprunter un fil de crête, quand, d’un hasard l’autre, les éléments basculent, quand l’équilibre, le ciel l’imposent. Alpes, nourrices des Provences. Savourer cette orgie de lieux-dits, de mythes et de légendes.
Puis, le reste, tout le reste. Teintes, couleurs, l’eau, l’air, les arbres... »

Anne Vallaeys.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Atlas des paradis perdus

Arthaud - 2017

Rares sont les réussites. Pourtant, faute de savoir édifier des paradis doués d’une éternelle espérance de vie, les civilisations ont parfois réussi à manufacturer des petits bouts d’édens, des olympes provisoires capables de luire quelques jours ou quelques siècles à l’horizon de nos mélancolies. Des jardins d’Eden à la nouvelle Cythère de Bougainville, aux paradis de l’enfance de Walt Disney : voyage au cœur des paradis terrestres…

Revue de presse

"L’humanité a tendance à se bâtir des eldorados, réels ou imaginaires. Gilles Lapouge en dresse un inventaire érudit et joyeux dans cet ouvrage joliment illustré." (Bernard Lehut, RTL)

"Voyageur de toujours, Gilles Lapouge établit la carte des paradis perdus, réels ou imaginaires." (Un livre un jour, France TV)

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Les oies des neiges

Hoëbeke - 2014

William Fiennes, encore étudiant, tombe soudainement gravement malade. Il fait plusieurs séjours à l’hôpital, entrecoupés de longues périodes de convalescence dans la maison familiale. La maladie le laisse désemparé. Il éprouve aussi un besoin désespéré d’échapper à cette difficile période. C’est alors qu’il retrouve dans la bibliothèque, un livre qu’il avait lu enfant : l’Oie des neiges. Ce livre sera pour lui comme une renaissance. Il sait que les oies des neiges passent chaque été dans l’Arctique canadien où elles ont leurs aires de reproduction. Il sait que chaque automne, elles migrent par millions vers le sud des Etats Unis, la Californie et le golfe du Mexique, et qu’au printemps suivant, elles refont le voyage dans l’autre sens. Pourquoi les oies entreprennent-elles de tels périples, longs de près de 5 000 kilomètres, dangereux et épuisants, dont beaucoup ne reviennent pas ? Quel signe mystérieux leur indique qu’il est temps de partir et dans quelle direction ? Comment retrouvent-elles année après année et génération après génération les lieux qu’elles ont quittés ? Quelle force enfin les pousse deux fois par an à quitter un lieu pour un autre. Une maison pour une autre ? Voilà le but qu’il se fixe : pouvoir répondre à toutes ces questions (et bien d’autres), dès qu’il sera remis. Et pour répondre aussi à son besoin de bouger, de s’envoler à son tour, il décide qu’il suivra la prochaine migration. Au final, une œuvre remarquable sur la migration des oiseaux mais aussi sur la notion même de l’errance, sur la puissance d’attraction de ses propres racines, une vision poétique et philosophique portées par une prose parfaitement mesurée qui transporte le lecteur. Un écrivain talentueux dont la voix est réfléchie, douce-amère et finement observatrice. Son livre fourmille d’histoires et d’anecdotes, où les hommes sont aussi présents que les oiseaux. La joie d’être en vie, de bouger et – surtout – de rentrer chez soi est évoquée de façon poignante dans cet ouvrage intelligent et exubérant. Le livre a été salué outre Manche et outre Atlantique par une presse enthousiaste, comparé aux œuvres de Thoreau, et de Bruce Chatwin. De grands écrivains se sont enthousiasmés comme Peter Carey ou encore Rick Bass.